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Mes mauvaises pensees

Auteur : Nina Bouraoui

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Stock, Paris, France

Collection : Bleue

Prix : 18.00 / 118.07 F

ISBN : 978-2-234-05798-2

GENCOD : 9782234057982

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  • Les presentations des editeurs : 14/05/2006

“Avez-vous des grains de beaute ? Des cheveux blancs que vous teignez ? Pratiquez-vous un sport ? Prenez-vous des coups de soleil ? Faites-vous l’amour la veille ou le matin de nos seances ? En gardez-vous une trace ? Est-ce que je suis jalouse ? Avez-vous eu des relations sexuelles avec une autre femme ? Avez-vous peur de la nuit ? De l’amour ? Comment se prenomment vos enfants ? Etes-vous une mere douce ? Combien de baisers par jour ? Quels sont vos mots sur moi ? Quel est mon dossier ? Me trouvez-vous jolie ? Intelligente ? Perdue ? Avez-vous fixe ma voix sur une bande magnetique ? Dois-je vous avouer qu’il m’arrive de rever de vous ?”

Nina Bouraoui est nee en 1967 k Rennes. Elle est notamment l’auteur de La voyeuse interdite, gui fut couronne du prix du Livre Inter 1991, Le jour du seisme, Garcon manque, La vie heureuse et Poupee Bella, parus chez Stock.

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  • La revue de presse Anne Berthod – L’Express du 17 novembre 2005

Je viens vous voir parce que j’ai des mauvaises pensees. Mon ame se devore, je suis assiegee, confie la narratrice au docteur C. Obsedee par le corps, assaillie d’images violentes (coupures, eventrations…), terrorisee a l’idee de faire du mal a ses proches, la malade souffre de phobies de pulsion. Il ne s’agit pas du recit de sa therapie: pour se reconstruire, la patiente compile d’avance ce qu’elle pourra reveler a son therapeute. Soucieuse de cerner son identite multiple (Je suis le fils de mon pere), elle explore la genese de son ecriture, interroge les lieux de sa memoire…
Le tout jaillit en un seul bloc, sans un chapitre ni meme un paragraphe. D’abord, on etouffe, puis on se love dans ses phrases sinueuses. Bouraoui occupe l’espace pour mieux exorciser sa peur de la mort et, ce faisant, parle surtout d’amour : pour sa famille eclatee qui ne sait pas s’aimer, pour les femmes de sa vie, Diane de Zurich, la Chanteuse, l’Amie…

  • La revue de presse Fabienne Pascaud – Telerama du 16 novembre 2005

Algerienne et francaise, fille et garcon, trop aimee-mal-aimee, offerte et opaque… Nina Bouraoui, telle qu’en son neuvieme ouvrage, Mes mauvaises pensees, est tout a la fois. Avec une luxuriance, une sensualite, une gravite aussi, qui meritaient bien a son auteur-ogresse le prix Renaudot 2005. Car dans cette romanesque lettre-confession a son therapeute, dans ce recit-aveu arrache a la memoire du corps, du temps, de l’ame, Bouraoui nous happe dans des phrases-labyrinthes, des images-miroirs, des constructions-deconstructions virtuoses…

  • La revue de presse Christine Rousseau – Le Monde du 5 novembre 2005

… A travers cette vertigineuse remontee aux origines, ample et fluide, batie sur un reseau complexe de liens, de correspondances, de connexions, de superpositions de temps et de lieux et de jeux narratifs, emerge toute la geographie intime, physique et amoureuse de cette “deracinee” qui a quitte l’Algerie a 14 ans et qui n’y est jamais retournee. Une Algerie qui apparait pour la premiere fois sous sa plume de maniere lumineuse et sensuelle…

  • La revue de presse Christine Rousseau – Le Monde du 27 octobre 2005

On ne s’avancera guere en disant que Mes Mauvaises Pensees, neuvieme livre, le plus ambitieux et aussi le plus maitrise, de Nina Bouraoui, va sans doute marquer un veritable tournant dans son oeuvre. Comme le fit en son temps le poetique Jour du seisme qui vit emerger, dans les decombres d’une identite fracturee, un “je” blesse, ecartele entre deux cultures (francaise et algerienne) et deux identites (fille et garcon). Des lors, la romanciere ne va cesser de rassembler les deux parts qui la composent pour retrouver sa “definition”. Ce sera Garcon manque, recit autobiographique marquant son adieu a l’enfance et a l’Algerie ; La Vie heureuse, ou pour la premiere fois elle affirmait son amour des femmes ; et enfin Poupee Bella qui, sous la forme du journal, abordait les strates amoureuses qui la composent et fondent son ecriture.

Ainsi, de livre en livre, on pouvait croire Nina Bouraoui liberee de ses peurs et de sa honte. C’etait sans compter avec ce double qu’elle a tente d’effacer apres le “trou noir”, ainsi qu’elle nomme son brusque depart d’Algerie en 1981, a l’age de 14 ans, lorsque ses parents decident, en raison de la sante de sa mere, de s’installer en France… Si l’on ressent quelques apprehensions a s’engager dans ces longues phrases sinueuses ou seule la ponctuation s’offre comme une respiration, tres vite on se sent happe par cette vertigineuse spirale qui met a jour tout ce qui fonde la femme et l’ecrivain…

Cet ouvrage a obtenu le Prix Renaudot 2005

  • La revue de presse Erik Orsenna, de l’Academie francaise – Le Point du 22 septembre 2005

Ce livre est celui d’une jeune femme qui aime d’amour. Et quand on aime vraiment d’amour, chacun sait cela pour se souvenir de l’avoir un jour eprouve ou l’eprouver encore, le corps s’enflamme. A commencer par le cerveau, qui perd la raison. Toutes sortes de pensees lui viennent, des qui font rougir le front et les joues, mais d’autres aussi, beaucoup plus dangereuses, parfois meurtrieres.

Ce livre est le voyage d’une jeune femme au milieu d’une tempete ou d’une fete foraine. La tempete (ou la fete foraine) de toutes les pensees nees de l’amour ou qui l’ont fait naitre. Dans la tempete comme dans la fete foraine, des grands vents vous empechent de marcher droit. Le sol se derobe. Votre vie s’est changee en manege.

Que de ce livre l’acheteur eventuel sache a quoi s’en tenir : il ne parle que d’amour… Oh, la belle declaration d’amour aux quatre passions fondatrices : celle de Nina pour le pere, de Nina pour la mere, du pere pour la mere, de la mere pour le pere. Quatre passions impossibles, quatre passions inachevees et douloureuses, si douloureuses, comme toutes les passions. Quatre fils d’or qui vous tissent et vous arriment a l’essentiel. Chaque amour n’est jamais qu’une tapisserie venue de bien avant l’horizon et jour apres jour continuee…

Cet ouvrage a obtenu le Prix Renaudot 2005