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Meurtre d’une vestale

Auteur : Olivier Gaudefroy

Date de saisie : 13/06/2007

Genre : Policiers

Editeur : Demeter, Orleans, France

Prix : 17.00 €

ISBN : 978-2-916548-10-4

GENCOD : 9782916548104

Sorti le : 13/06/2007

  • Les presentations des editeurs : 24/06/2007

Olivier Gaudefroy est ne en 1972 a Orleans ou il vit et travaille.

MEURTRE D’UNE VESTALE
d’Olivier Gaudefroy

Une enquete policiere dans la Rome du IVe siecle.

A l’occasion des Olympiades auxquelles il participe, Julius, un athlete d’Alexandrie, fait la connaissance de son homologue romain, Gallus, dont la soeur, pretresse de Vesta a Rome, a ete victime d’une agression mortelle.

Alors que les autorites romaines, impregnees de la nouvelle religion chretienne, semblent peu motivees pour enqueter sur le meurtre d’une pretresse paienne, Julius convainc son amie Hypatia, une jeune etudiante grecque d’Alexandrie, de mener l’investigation pour le compte de Gallus afin que justice soit rendue.
Cette aventure conduira les deux amis dans une plongee au sein de la mythique Rome, cotoyant aussi bien les vierges sacrees du temple de Vesta que les virils gladiateurs du Colisee.

  • Les courts extraits de livres : 24/06/2007

Rome, mai 389 apres J.-C.

Dans la salle de purification, Cyriaca s’appretait a nettoyer son corps des souillures terrestres. Un mince filet d’eau s’echappait de la fontaine disposee au centre de la piece. Elle s’en servit pour mouiller son eponge puis, consciencieusement, imbiba sa peau blanche partant de ses doigts de pieds pour remonter le long de ses jambes, de ses cuisses et de ses fesses, s’attardant sur sa poitrine pour terminer par ses bras. Elle s’essuya delicatement a l’aide d’une serviette en lin qu’elle reposa ensuite sur le support place a cote de la fontaine. Elle se vetit ensuite d’un long drape blanc, synonyme de purete, qui recouvrit l’ensemble de son corps. On devinait, toutefois, sous l’habit, la chaste nudite de ses formes, la finesse de sa taille et la rondeur de ses contours. Cyriaca avaient des yeux lumineux comme l’email et sa bouche etait coloree d’une faible rougeur. De ce drape, qui lui servait aussi de voile, s’echappait une fine meche qui revelait une chevelure brune. Elle saisit a une table une coupe de laquelle s’echappaient des vapeurs de parfums et une corbeille remplie de petales de fleurs. Cyriaca sortit de la salle de purification et s’engagea dans un long couloir recouvert de carreaux multicolores et au plafond bleu azureen. Ses pas la conduisirent jusqu’a une porte restee ouverte qui laissait passer l’eclat du soleil. Elle fut un instant eblouie, baissant legerement les yeux afin de leur laisser le temps de s’adapter a la luminosite.

Elle reprit sa marche et ses sandales provoquerent un petit bruit sourd en foulant les cailloux qui recouvraient le sol de l’allee, bordee de chaque cote par des oliviers. La demarche lente et gracile, elle se dirigea vers une chapelle monolithe, temple circulaire consacre a Vesta, la divinite du foyer domestique, protectrice des familles. Cyriaca s’avanca devant l’autel ou etait figuree une statue de bronze doree de la deesse representee avec les traits fins, epures et avec des seins saillants. Des pots a encens avaient ete disposes a l’interieur du temple. Ils embaumaient l’atmosphere, le rendant propice au recueillement et a la meditation. Elle placa de chaque cote de la representation les batons parfumes et etala autour de celle-ci les petales pour former un cercle. Elle verifia si le vase d’ou s’echappait le feu sacre ne risquait pas de s’eteindre. Si la flamme lui paraissait faible, elle se devait de la ranimer a l’aide des rayons solaires refletes dans un miroir. Elle prononca ensuite des incantations sacrees demandant a la deesse de proteger la communaute des religieux et des fideles des malheurs de l’existence et d’assurer la perennite de leur foi malgre les vicissitudes du temps.