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Millenium. Volume 2, La fille qui revait d’un bidon d’essence et d’une allumette

Auteur : Stieg Larsson

Traducteur : Marc de Gouvenain | Lena Grumbach

Date de saisie : 26/11/2007

Genre : Policiers

Editeur : Actes Sud, Arles, France

Collection : Actes noirs

Prix : 23.00 / 150.87 F

ISBN : 2-7427-6501-8

GENCOD : 9782742765010

Sorti le : 23/10/2006

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  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

Tandis que Lisbeth Salander coule des journees supposees tranquilles aux Caraibes, Mikael Blomkvist, rehabilite, victorieux, est pret a lancer un numero special de Millenium sur un theme brulant pour des gens haut places : une sombre histoire de prostituees exportees des pays de l’Est. Mikael aimerait surtout revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pas vraiment comme prevu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit echapper de peu a une agression manifestement tres planifiee.

Enqueter sur des sujets qui fachent mafieux et politiciens n’est pas ce qu’on souhaite a de jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succedent, les victimes enquetaient pour Millenium. Pire que tout, la police et les medias vont bientot traquer Lisbeth, coupable toute designee et qu’on a vite fait de qualifier de tueuse en serie au passe psychologique lourdement charge.

Mais qui etait cette gamine attachee sur un lit, exposee aux caprices d’un maniaque et qui survivait en revant d’un bidon d’essence et d’une allumette ?

S’agissait-il d’une des filles des pays de l’Est, y a-t-il une hypothese plus compliquee encore ? C’est dans cet univers a cent a l’heure que nous embarque Stieg Larsson qui signe avec ce deuxieme volume de la trilogie Millenium un thriller au rythme affolant.

Deja paru : Millenium 1 – Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (Actes Sud, juin 2006).

A paraitre : Millenium 3 – La Reine dans le palais des courants d’air (Actes Sud, 2007).

Stieg Larsson, ne en 1954, journaliste auquel on doit des essais sur l’economie et des reportage en Afrique, etait le redacteur en chef d’Expo, revue suedoise observatoire des manifestations ordinaires du fascisme. Il est decede brutalement, en 2004, d’une crise cardiaque, juste apres avoir remis a son editeur les trois tomes de la trilogie Millenium.

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

Extrait du prologue :

ELLE ETAIT ATTACHEE sur une etroite couchette au cadre en acier. Des courroies de cuir l’emprisonnaient et un harnais lui maintenait la cage thoracique. Elle etait couchee sur le dos. Ses mains etaient retenues par des lanieres de cuir de part et d’autre du lit.
Elle avait depuis longtemps abandonne toute tentative de se detacher. Elle etait eveillee mais gardait les yeux fermes. Quand elle les ouvrait, elle se trouvait dans le noir et la seule source de lumiere visible etait un mince rayon qui filtrait au-dessus de la porte. Elle avait un mauvais gout dans la bouche et ressentait un besoin imperieux de se laver les dents.
Une partie de sa conscience epiait le bruit de pas qui signifierait qu’il venait. Elle savait que c’etait le soir mais n’avait aucune idee de l’heure, a part qu’elle sentait que ca devenait trop tard pour une de ses visites. Elle sentit une vibration soudaine dans le lit et ouvrit les yeux. On aurait dit qu’une sorte de machine s’etait mise en marche quelque part dans le batiment. Quelques secondes plus tard, elle n’aurait su dire si elle l’inventait ou si le bruit etait reel.
Dans sa tete, elle cocha un jour de plus.
C’etait son quarante-troisieme jour de captivite.
Son nez la grattait et elle tourna la tete pour pouvoir le frotter contre l’oreiller. Elle transpirait. L’air de la piece etait chaud et renferme. Elle etait vetue d’une simple chemise de nuit en tissu uni qui remontait sous son corps. En deplacant la hanche du peu qu’elle pouvait, elle reussit a attraper le tissu avec l’index et le majeur et a tirer la chemise de cote, centimetre par centimetre. Elle essaya avec l’autre main. Mais la chemise formait toujours des plis en bas de son dos. Le matelas etait bossele et inconfortable. L’isolement total auquel elle etait livree amplifiait terriblement la moindre impression qu’autrement elle aurait ignoree. Le harnais, bien que serre, etait suffisamment lache pour qu’elle puisse changer de position et se coucher sur le cote, mais cela l’obligeait alors a garder une main dans le dos et son bras s’engourdissait vite.
Si un sentiment dominait son esprit, ce devait etre une colere accumulee.
En revanche, elle etait torturee par ses propres pensees qui, malgre toutes ses tentatives pour l’eviter, se transformaient en fantasmes desagreables sur ce qui allait lui arriver. Elle haissait cet etat de vulnerabilite forcee. Elle avait beau essayer de se concentrer sur un sujet de reflexion pour passer le temps et refouler sa situation, l’angoisse suintait quand meme et flottait comme un nuage toxique autour d’elle, menacant de penetrer ses pores et d’empoisonner son existence. Elle avait decouvert que la meilleure facon de tenir l’angoisse a distance etait de fantasmer sur quelque chose de plus fort que ses pensees.
Quand elle fermait les yeux, elle materialisait l’odeur d’essence. Il etait assis dans une voiture avec la vitre laterale baissee. Elle se precipitait sur la voiture, balancait l’essence par la vitre ouverte et craquait une allumette. C’etait l’affaire d’une seconde. Les flammes fusaient instantanement. Il se tordait de douleur et elle entendait ses cris de terreur et de souffrance. Elle pouvait sentir l’odeur de chair brulee et l’odeur plus acre du plastique et de la garniture du siege qui se carbonisaient.