Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Misere urbaine : la faim cachee

Couverture du livre Misere urbaine : la faim cachee

Auteur : Jacques Attali | Roland Castro | Jean-Christophe Rufin

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Photos

Editeur : Au diable Vauvert, Vauvert, France

Prix : 29.00 / 190.23 F

ISBN : 978-2-84626-112-8

GENCOD : 9782846261128

Acheter Misere urbaine : la faim cachee chez ces libraires independants en ligne :
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)

  • Les presentations des editeurs : 29/06/2006

Gonaives en Haiti, Naplouse en Palestine, Oulan Bator en Mongolie, Kinshasa au Congo et Freetown en Sierra Leone, Buenos Aires en Argentine. C’est ce qu’illustrent les cliches des cinq photographes de l’Agence VU presents dans cet ouvrage : six metropoles aux populations blessees par la guerre, la misere ou l’effondrement economique.

Jean-Christophe Rufin.

Photographies : Jane Evelyn Atwood – Claudine Doury – Isabelle Eshraghi – Brigitte Grignet – Laurence Leblanc.

  • Les courts extraits de livres : 29/06/2006

Gonaives n’est peut-etre pas l’endroit le plus pauvre d’Haiti, mais il est difficile de concevoir qu’il puisse en exister de pires. Cent cinquante mille personnes s’entassent dans cette ville de bord de mer, deja pauvre avant d’etre ravagee par l’ouragan Jeanne en septembre 2004. Aujourd’hui, en avril 2005, tout est sec et poussiereux. Des cailloux, des ordures et des excrements humains jonchent les rues. Les maisons sont faites de ciment ou de bois, peintes de couleurs pastel qui ont du probablement etre un jour chaudes et sensuelles, comme la musique des Caraibes.

A present, apres avoir ete inondees et couvertes de boue, ces habitations precaires tombent en ruine sous un soleil brulant. Partout les gens me demandent de l’argent, de la nourriture, frappant leur estomac avec leurs mains, poussant des cris, suppliant mains tendues vers moi alors que je passe devant eux avec mes appareils. Des cochons errent dans les rues, fouillant dans les tas de detritus qui envahissent parfois un carrefour entier, obligeant l’incessant trafic de voitures, velos, motos et camions remplis de gens et de bagages, et les bus monstrueux sur leur chemin vers Port-au-Prince, a les contourner, bloquant le passage. Quand je visite des maisons, je trouve parfois des gens vivant avec des cochons dans une meme petite cabane. Souvent, il n’y a pas d’electricite ni d’eau courante. Les enfants ramenent de l’eau du puits dans des seaux en plastique, mais il est dangereux de la boire. L’hopital central a rouvert seulement recemment apres les degats causes par l’ouragan. (…)

Mais de cette terrible pauvrete, de la violence resultant de plusieurs annees d’une dictature cruelle, et du manque d’interet international, interet dont beneficient pourtant d’autres pays pauvres, que va-t-il advenir de cette ville delaissee d’Haiti, ce rocher au milieu de la mer ?