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Moby dick

Auteur : Herman Melville

Date de saisie : 25/02/2010

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Phebus

Collection : D’Aujourd’Hui Etranger

Prix : 29.00 / 190.23 F

ISBN : 9782752900463

GENCOD : 9782752900463

Sorti le : 18/02/2005

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  • Les presentations des editeurs : 01/01/2010

Pour les aficionados de Melville et de Guerne, la traduction que ce dernier a donnee de Moby Dick (en 1954 aux editions du Sagittaire) est un monument indepassable : le traducteur-poete est alle jusqu’a s’initier au parler sale des matelots americains du XIXe siecle, tel qu’il se trouve consigne dans les anciens lexiques marins ; et surtout jusqu’a s’inventer un francais hautement
melvillien, puisque le grand romancier aimait a dire qu’il n’ecrivait pas en anglais mais en outlandish la langue du grand Ailleurs.
Cette traduction, malgre un bref passage en collection de poche (1980), est restee la plupart du temps introuvable au cours du dernier demi-siecle. On envie deja le plaisir et la surprise de ceux qui auront a decouvrir sa riche et rude saveur : que reconnaitront tous ceux qui ont frequente d’un peu pres le vieil ocean.
Quant au livre lui-meme reste a peu pres inconnu du public au temps de Melville, il n’aura vraiment ete decouvert qu’au XXe siecle, ou sa violente modernite paraissait enfin accordee a la periode de tempetes qu’inaugurait alors l’histoire jusqu’a passer aujourd’hui aux yeux de certains, aux yeux de beaucoup, comme le plus grand roman de la litterature americaine.
Moby Dick, qui peut se lire comme le plus formidable des recits d’aventures, est en effet autre chose et bien plus que cela. Car par-dela les tribulations du capitaine Achab lance a la poursuite de la Baleine blanche se profile une autre quete : celle d’une humanite embarquee de force a bord d’une histoire qui reste pour elle un mystere.

HERMAN MELVILLE est ne le 1er aout 1819 a New-York. Son pere meurt en 1832 et laisse le jeune Herman dans une situation financiere desastreuse. Il doit alors gagner sa vie et s’enrole a vingt-trois ans dans l’equipage d’une baleiniere des mers du Sud. Il sejourne aux Iles Marquises et retourne aux Etats-Unis. En 1846, il conte ses aventures dans Taipi et en 1847, il publie Omoo. Ces deux ouvrages lui valent aussitot un grand succes. Pourtant, l’ancien baleinier n’est pas satisfait : on applaudit en lui l’aventurier et non l’ecrivain. Dans son livre suivant, Mardi, il insiste pour donner une dimension plus litteraire a son ?uvre. Mais le succes ne suit plus et ses oeuvres suivantes passeront inapercues. A partir de 1857, malgre un succes d’estime pour Moby Dick, Melville n’ecrit plus guere qu des poemes. A soixante-neuf ans, en 1888, il reprend la plume pour ecrire Billy Bud, gabier de misaine. Il meurt le 28 septembre 1891.

  • La revue de presse Andre Clavel – Lire de mai 2005

Il y a tout juste cinquante ans, les editions du Sagittaire ont fait un beau cadeau a la litterature en publiant une traduction eblouissante de Moby Dick, realisee par un poete aujourd’hui disparu, Armel Guerne. On salua alors son exploit, et sa virtuosite, parce qu’il avait su ajouter sa propre musique a un chef-d’oeuvre qui est une symphonie de l’absolu : petrie dans la langue du Grand Ailleurs, avec un souffle homerique, cette nouvelle version du roman d’Herman Melville ne tarda pas a eclipser la precedente, publiee en 1941 chez Gallimard… Il ne nous reste qu’a replonger dans ce maelstrom cosmique, dans ce tourbillon metaphysique, dans cette chasse spirituelle ou un voleur de feu ne cesse de tutoyer l’infini en traquant, par vent debout, la baleine satanique qui a devore l’une de ses jambes. Achab, c’est un Promethee aux ailes carbonisees, un Ulysse mutile qui a echange son Ithaque contre la promesse d’un ineluctable naufrage… Lire Moby Dick ? Ce n’est pas seulement faire provision d’embruns et de bourlingue. C’est se frotter au roman le plus mythique des lettres americaines. En decouvrant une humanite foudroyee, aux prises avec ses propres vertiges et avec ses insondables dechirures, sous la gifle des tempetes.

  • La revue de presse Mathieu Lindon – Liberation du 24 fevrier 2005

… On se felicite… de l’initiative de Phebus de republier le texte francais jusqu’alors introuvable de Moby Dick tel que l’etablit Armel Guerne pour le Sagittaire en 1954… Poete ne en 1911 et mort en 1980, Armel Guerne (dont Phebus a aussi reedite l’anthologie les Romantiques allemands l’automne dernier) propose une magnifique traduction du chef-d’oeuvre le plus celebre d’Herman Melville. Tous ceux qui y ont goute sont unanimes : elle seule a le vrai gout de la mer, et cette tonalite quasi musicale voulue par Melville, cette acrete sonore qui lui faisait dire qu’il n’ecrivait pas en anglais mais en outlandish… la langue du grand Ailleurs !, ecrit l’editeur dans sa preface… C’est en ecrivain qu’Armel Guerne a traduit Moby Dick. Le resultat : un Moby Dick qui, en notre langue, refuse les affeteries rhetoriques qu’abominait Melville ainsi que toute sorte d’affadissement langagier, au profit d’un verbe puissamment iode, qui fait bon accueil aux fragrances de saumure et de goudron, ecrit encore l’editeur… Dans la chronologie publiee en tete du premier volume Pleiade des Oeuvres de Melville, on cite un article du Times de New York paru juste apres l’inhumation, pour s’etonner de l’anonymat de l’ecrivain dont la mort n’a ete annoncee que par un seul journal, et en quatre lignes. Quiconque, frappe un instant par l’annonce de la mort de l’auteur, se retourne aujourd’hui sur ces livres tant lus et discutes il y a quarante ans, n’aura pas de mal a determiner pourquoi ils etaient lus et discutes alors. Il sera plutot en peine de determiner pourquoi ils ont cesse de l’etre. Melville avait peut-etre la reponse quand il ecrivait a Hawthorne, en terminant d’une facon ou d’une autre l’ecriture de Moby Dick… A quoi bon fignoler ce qui, de par son essence meme, est d’aussi courte vie qu’un livre moderne ? Quand bien meme j’ecrirais les Evangiles en ce siecle, je finirais dans le ruisseau…. Ce livre, qui l’a compris ?, demande Armel Guerne dans sa preface…