Auteur : Benoite Groult
Date de saisie : 24/09/2008
Genre : Biographies, memoires, correspondances…
Editeur : Grasset, Paris, France
Prix : 19.50 / 127.91 F
ISBN : 978-2-246-53482-2
GENCOD : 9782246534822
Sorti le : 24/09/2008
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Le courrier des auteurs : 03/09/2009
Pendant six mois de l’annee et depuis trente ans, je croule sous les livres. Ils arrivent le plus souvent, non comme des promesses de plaisir, mais comme des obligations, des rappels a l’ordre.
Je suis sure que vous allez adorer ce livre…
Vous ne pouvez qu’etre sensible a cette histoire…
Croyez-moi, poesie et un certain genie habitent ce roman…
Oui, tout cela est parfois sincere, touchant et convaincant. Mais quand on fait partie, depuis vingt ans du jury Femina, la lecture prend trop souvent un air de devoir de vacances ! J’ai regulierement envie d’autres livres que ceux que j’ai recus. Le vrai et pur bonheur de lire, je ne l’eprouve qu’en entrant dans une librairie. La, j’ai l’impression que repose tout le savoir du monde, a portee de mes mains, de mes regards, de mon intelligence. Mon intelligence ? Voire. Je n’oserais pas acheter Spinoza, Schopenhauer, Heidegger dans la vie normale. Ni meme Hannah Arendt, mais comme c’est une femme, elle m’impressionne moins…
Mais dans une librairie, on peut frequenter les plus grands esprits, leur claquer une page au nez, passer a un autre, dire bof… ou bien s’enfoncer dans un fauteuil accueillant, subjugue par un texte. Dans une librairie, on a tous les droits, on est l’egal des plus grands. On peut leur rire au nez, verser une larme sur un poeme qu’on ne comprendra pas toujours le lendemain, ou meme acheter un livre dont on sait bien, au fond de soi, qu’on ne le lira pas de sitot. Mais c’est un coup de foudre et il faut parfois ceder a ses coups de foudre.
Chez un libraire, on se retrouve parfois comme un enfant dans un magasin de jouets et c’est toujours Noel ! On etait entre pour acheter un puzzle et on repart avec une boite de petards !
Voila pourquoi j’apprecie le calme (trompeur) des librairies : on ne sait jamais ce qui peut arriver…
Benoite Groult
- Les presentations des editeurs : 03/09/2009
Tant que je saurai ou demeurer, tant que je serai accueillie en arrivant par le sourire de mes jardins, tant que j’eprouverai si fort le gout de revenir et non celui de fuir ; tant que la terre n’aura perdu aucune de ses couleurs, ni la mer de sa chere amertume, ni les hommes de leur etrangete, ni l’ecriture et la lecture de leurs attraits ; tant que mes enfants me rameneront aux racines de l’amour, la mort ne pourra que se taire.
Moi vivante, elle ne parviendra pas a m’atteindre.
B. G.
Romanciere et essayiste, Benoite Groult est l’auteure chez Grasset de La Part des choses (1972), Ainsi soit-elle (2000), Les Trois quarts du temps (1983), Les Vaisseaux du coeur (1988). Elle a publie avec sa soeur Flora Le Journal a quatre mains (Le Livre de Poche, 2008).
- La revue de presse Robert Sole – Le Monde du 24 octobre 2008
Elle raconte sans detours ses avortements clandestins avant le vote de la loi Veil, le drame de son premier mariage avec un jeune homme emporte par la maladie, l’echec de son deuxieme mariage avec le journaliste Georges de Caunes, et enfin la reussite du troisieme, avec Paul Guimard. Ils avaient conclu un pacte a la Sartre-Beauvoir, laissant a chacun sa liberte. Pas toujours facile, et meme tres dur par moments, reconnait-elle, mais le couple a tenu… cinquante-quatre ans, jusqu’au deces du romancier en 2004…
D’une plume alerte et mordante, Benoite Groult nous raconte sa deuxieme naissance, a mi-vie. “Chaque femme devrait se mettre au monde elle-meme”, affirme cette evadee.
- La revue de presse Nathalie Crom – Telerama du 22 octobre 2008
Parmi les plus belles pages, les plus tendres, figurent assurement celles qui relatent sa rencontre et sa complicite avec Paul Guimard, son compagnon durant pres d’un demi-siecle, mort il y a quatre ans – un homme de plaisirs a defaut d’etre un homme heureux, note-t-elle, simplement, posement, gravement.
- La revue de presse Camille Tenneson – Le Nouvel Observateur du 25 septembre 2008
C’est la resistance, au nom de toutes les femmes, aux hommes qui caricaturent la clitocratie ou le syndicalisme de la menopause. Le livre s’acheve sur la vieillesse ennemie, que Benoite Groult apprivoise en retrouvant sa passion pour la mer, tresor vivant de son enfance, aussi precieux pour elle que son combat, pour nous.