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Nous, les Seznec

Auteur : Denis Seznec

Date de saisie : 14/12/2006

Genre : Documents Essais d’actualite

Editeur : R. Laffont, Paris, France

Prix : 24.00 / 157.43 F

GENCOD : 9782221107041

Sorti le : 14/12/2006

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  • Le journal sonore des livres : Lu par Julien Dailliere- 29/01/2007

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Julien Dailliere – 29/01/2007

  • Les presentations des editeurs : 08/01/2007

14 DECEMBRE 2006 :

La decision finale de la Cour de revision clot l’une des plus extraordinaires affaires criminelles et l’une des plus mysterieuses enigmes policieres et judiciaires du XXe siecle.

Le 4 novembre 1924, Guillaume Seznec est condamne aux travaux forces a perpetuite pour un crime sans cadavre, sans arme et sans aveux.
Jusqu’a sa mort, en 1954, il clamera son innocence. Depuis, les Francais n’ont jamais cesse de se passionner pour cette affaire devenue, tout comme l’affaire Dreyfus, le symbole de l’erreur judiciaire… Denis Seznec est encore au berceau quand son grand-pere, gracie, revient en France apres vingt-quatre ans de bagne. Il n’a pas deux ans quand son pere, temoin important dans l’Affaire, est assassine.
Pendant des annees, il va enqueter en France et en Guyane, interroger les derniers temoins, retrouver des documents et consulter des dossiers officiels interdits pour ecrire Nous, les Seznec. S’il se lit comme un roman policier, ce livre est avant tout ” un modele de contre-enquete exemplaire ” (Associated Press). Il reconstitue le puzzle d’une incroyable machination, la vie d’un homme broyee par une justice aveugle, et retrace les annees d’une lutte opiniatre menee par toute une famille pour la verite.
Dans cette nouvelle edition, mise a jour et entierement refondue, Denis Seznec, dont l’action depuis plus de trente ans a grandement contribue a ce que la justice francaise reconnaisse ses erreurs, raconte les dernieres etapes d’un combat desormais historique.

Passionnant. Le Parisien

Un livre qu’on ne lache plus des qu’on l’a ouvert. France Inter

Denis Seznec entend moins toucher notre coeur que notre raison. Le Monde

Un recit poignant qui demonte le mecanisme de l’erreur judiciaire. Femme actuelle

Un thriller politique ou la realite depasse la fiction. Lyon-Matin

Un superbe bouquin. Le Canard enchaine

  • Les courts extraits de livres : 08/01/2007

J’y ai passe la nuit. Le jour se levait quand ma mere a surgi, venant de son travail. Nous avons pris le petit dejeuner ensemble. Ensuite, c’est elle qui m’a ramene dans sa chambre, et nous avons continue a fouiller, tous les deux. Elle m’expliquait certaines contradictions. Elle allait directement aux lettres et aux documents les plus importants. Elle ne pouvait prononcer certaines phrases sans pleurer. J’ai vite compris qu’elle voulait bien me parler de tout, sauf de son propre drame, sauf de mon pere. Quand je lui mettais comme par hasard son propre livre, Notre bagne, sous le nez, elle semblait ne pas le voir.
Nous y avons passe encore la journee, et puis j’ai commence une vie nouvelle. L’autonomie et la liberte, pour moi, a dix-sept ans, cela signifiait que je pouvais etudier l’Affaire autant que je voulais. Reciproquement, cela supposait que je preserve cette liberte, cette autonomie, et je faisais ce qu’il fallait pour cela.
D’abord, le metier. J’y arrivais, c’etait magique. Je prenais le metro pour Saint-Lazare, le train pour Colombes, et je faisais des etincelles au college. De retour porte des Lilas, j’etais seul avec l’Affaire. Pendant les conges, les week-ends, je travaillais dans les imprimeries et je gagnais de l’argent. Je me sentais possede d’une energie invincible et le monde m’appartenait. D’apres moi, je n’avais pas grand-chose de commun avec les garcons de mon age. Je pensais bien aux filles mais je n’avais pas tarde a voir que, plus on se passionnait pour quelque chose de grand, plus on leur plaisait. Comme on saute une classe quand on est tres doue, j’ai pu franchir ainsi un de ces moments de la vie ou l’on risque, en pietinant, de la gacher. Cela, grace a l’Affaire, apres tout. Grace a l’homme qu’etait devenu mon grand-pere apres le bagne. Grace a l’elan communique par ceux qui ne l’avaient jamais laisse tomber.