
Auteur : Christa Wolf | Charlotte Wolff
Traducteur : Nicole Casanova
Date de saisie : 18/07/2006
Genre : Biographies, memoires, correspondances…
Editeur : Des femmes-Antoinette Fouque, Paris, France
Prix : 23.00 / 150.87 F
ISBN : 978-2-7210-0531-1
GENCOD : 9782721005311
- Les presentations des editeurs : 18/07/2006
Est-ce que les sentiments palissent, quand on vieillit ? Tout devient-il interieurement plus silencieux, bleme comme la lune ? Parfois, quand je suis malade comme maintenant et que je ne peux pas travailler, j’ai cette impression. Un terrain interieur silencieux et bleme, d’ou l’on ne peut extraire aucun sens. Et toute renaissance qui surviendra a un moment quelconque sera une illusion, mais cela on l’oubliera encore, heureux d’etre de nouveau en marche. Chere Charlotte, je t’embrasse. Ta Christa
C.W.
Christa Wolf est nee en 1929 en RDA. Romanciere engagee (elle milite activement pour le renouveau democratique en RDA), ses oeuvres sont celebrees tres tot des deux cotes du mur. Elle est l’auteure de nombreux romans, parmi lesquels Le Ciel partage (1963), Christa T. (1968), Trame d’enfance (1974), Cas sandre (1983)…
Charlotte Wolff, juive allemande nee en 1897 dans une petite ville de Prusse occidentale, etudie la medecine et la philosophie a Berlin. Les evenements politiques la forcent a quitter l’Allemagne en 1933, pour s’installer a Paris puis a Londres, ou elle meurt en 1986. Medecin et psychologue, elle publie en 1942 un essai, The Human Hand, et, en 1969, son autobiographie, On the Way to Myself.
Nicole Casanova est journaliste et traductrice. Specialiste de litterature allemande, elle collabore a La Quinzaine litteraire, et a traduit de tres nombreux ouvrages, dont les textes de Lou Andreas-Salome parus aux editions Des femmes.
Elle est egalement l’auteure de L’Atelier des metamorphoses, entretiens avec Gunter Grass (Belfond, 1979), Mes Allemagnes, souvenirs (Hachette, 1987), et a participe a l’ouvrage collectif Ils ecrivent en allemand/ Jetz-Autoren (Pauvert,2001).
- Les courts extraits de livres : 18/07/2006
Chere Christa Wolf,
Oui – enfin une petite lettre de moi. Je lis a une allure d’escargot – Et je me mets a vous ecrire quand quelque chose me le dit en moi-meme. – J’ai lu lentement les Cours de Francfort sur la poetique6- maintenant je fais la meme chose avec Cassandre. Votre tissu, c’est le proche et le lointain, qui ensemble constituent le sens, pour autant que nous le pressentions. Je ne me permets pas de vous dire – a quel point est proche de moi votre maniere de voir, penser, parler – Je me flatte peut-etre – vous en savez vraisemblablement quelque chose. Le premier et le dernier Cours m’ont comme directement interpellee. Il faut quand meme que je dise quelque chose – j’entends, plus directement – Oui, c’est l’histoire orale qui debusque l’imagination – jusqu’a l’inoubliable. Il n’y a quelque chose de semblable que dans le poeme.