
Auteur : Albert Pinol
Traducteur : Marianne Millon
Date de saisie : 03/09/2007
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Actes Sud, Arles, France
Collection : Lettres hispaniques
Prix : 23.00 €
ISBN : 978-2-7427-6907-0
GENCOD : 9782742769070
Sorti le : 03/09/2007
- Le choix des libraires : Choix de Jerome Cuvelier de la librairie LA MANOEUVRE a PARIS, France – 31/10/2007
Albert Sanchez Pinol est un auteur qui avait precedemment publie un roman magistral qui s’appelait La peau froide, sorti aux editions Actes Sud Babel. Pandore au Congo, c’est tout ce qu’on attend d’un roman, d’une veritable fiction, et c’est tout ce qu’on attend d’un grand romancier comme Albert Sanchez Pinol, a savoir qu’il est capable de vous raconter une histoire, vous en tant que lecteur de vous asseoir a cote de lui et de vous faire rentrer dans son univers, dans son imaginaire. Ca reste de la litterature, mais en meme temps on est tres proche de la fiction, et de la fiction a la Philippe K.Dick sans que ca en soit reellement puisque ca n’est pas du tout en plus presente comme tel dans cette collection, a travers le destin d’un jeune type qui part en expedition au Congo a des vues de prospection auriferes. C’est vraiment un roman magistral.
C’est l’histoire d’un ecrivain qui se rend compte un jour qu’il est negre de negre de negre de negre. Le jour ou il se rend a l’enterrement de son commanditaire, il va etre aborde par un avocat qui vient le voir en lui disant : Eh bien, voila, j’ai deja lu ce que vous avez ecrit et je cherche justement quelqu’un qui serait capable d’ecrire une histoire. Je suis avocat d’un type qui s’appelle Marcus Garvey qui est un type aux origines douteuses, un peu gitan, qui serait parti au Congo en 1910 avec deux jeunes aristocrates anglais. Et le seul a etre revenu de cette expedition est Marcus Garvey. Il est arrete par la police, emprisonne, juge et condamne a la pendaison. Or pour son avocat, la seule possibilite et la seule chance de voir un jour son client etre sauve serait peut-etre d’ecrire un roman pour raconter son histoire. Et c’est la ou la plume magistrale d’Albert Sanchez Pinol entre en jeu, puisqu’il est quand meme capable a travers les traits de Marcus Garvey de nous raconter l’histoire incroyable de cette aventure au Congo menee par ces deux aristocrates et ce gitan. A decouvrir et a ne jamais oublier…
- Le choix des libraires : Choix de Aurelien Vines de la librairie DELOCHE a MONTAUBAN, France (visiter son site) – 14/09/2007
Thomas Thomson, negre pour un ecrivain populaire, est embauche par un avocat pour ecrire l’histoire de son client, un gitan accuse du meurtre de ses maitres. Un recit qui menera le lecteur de Londres a l’etouffante jungle du Congo, et meme au centre de la Terre…. Il n’est pourtant pas ici question d’exotisme : c’est a une reflexion sur l’irreductible etrangete du rapport a autrui que nous convie Sanchez Pinol. Poursuivant la voie qu’il avait ouverte avec La Peau Froide, l’auteur dresse un portrait lucide de notre humanite, en perpetuelle balance entre l’amour le plus pur et la plus abjecte tyrannie.
- Les presentations des editeurs : 12/09/2007
1914.
L’Empire britannique est a son zenith et Londres s’apprete a subir les foudres du Kaiser. Thommy Thomson oeuvre dans l’ombre pour un plumitif megalomane quand un avocat lui propose un marche insolite : ecrire l’histoire de son client, Marcus Garvey, un gitan accuse d’avoir assassine au Congo les fils du duc qu’il servait. Publie avant le proces, le recit concourt par son immense succes a sauver de la potence celui que tout accuse.
Il met au jour le detail de l’expedition enragee de deux aristocrates qui s’enfoncent dans la jungle congolaise jusqu’aux confins du monde, aiguillonnes par la fievre de l’or. Avec Marcus, ils vont mener la premiere guerre verticale de l’histoire contre une armee insolite surgie des entrailles de la terre. Par convoitise pour une de ces creatures, les hommes ouvrent la boite de Pandore et les intenses tropiques debrident ceux qui ne savent plus tenir leur rang.
Les sang-bleu se revelent de fieffees canailles et un pauvre domestique s’erige en sauveur de l’humanite. Dans cette aventure qui semblait etablir le triomphe de la justice des hommes, tout n’est que chimere ; seule la fiction y gagne des lettres de noblesse.
Ne a Barcelone en 1965, Albert Sanchez Pinol est anthropologue. Il est l’auteur d’un essai et d’un recueil de nouvelles. Son premier roman, La Peau froide, best-seller international, a ete traduit dans une trentaine de langues. Pandore au Congo suit la meme voie.
- La revue de presse Martine Laval – Telerama du 12 septembre 2007
Albert Sanchez Pinol, anthropologue de son etat et auteur d’un precedent roman, La Peau froide, tout aussi excitant, ne craint ni l’improbable ni le reel. Il est de la famille des grands baroudeurs de la narration – dans le meme sac, Alexandre Dumas et Alberto Ongaro. Magouilleur et jouisseur, il fait de la manipulation du grand art. Il piege ses personnages (et le lecteur) avec un naturel infaillible. Il batifole, malmene la raison, magnifie l’etrange et, genereux, offre sans mesure un plaisir insolite – une espece d’euphorie.
- Les courts extraits de livres : 26/11/2007
Cette histoire commenca par trois enterrements et s’acheva sur un coeur brise : le mien. L’ete 1914, j’avais dix-neuf ans et j’etais a moitie asthmatique, a moitie pacifiste et a moitie ecrivain. A moitie asthmatique : je toussais moitie moins que les malades, mais deux fois plus que les bien portants. A moitie pacifiste : en realite, j’etais trop mou pour militer contre les guerres. J’etais juste contre le fait d’y participer. A moitie ecrivain : le terme ecrivain est pretentieux. Meme quand je dis “a moitie ecrivain” j’exagere. J’ecrivais des livres sur commande. C’est-a-dire que j’etais un negre. (Dans le monde de l’edition on qualifie de “negre” celui qui ecrit des livres que d’autres signent.)
Qui se souvient aujourd’hui du docteur Luther Flag ? Personne. Il a sombre dans l’oubli. Mais avant la Grande Guerre il jouissait d’une certaine popularite. C’etait un de ces ecrivains de romans a l’eau de rose. Toutes les histoires du docteur Flag (je n’ai jamais su s’il etait vraiment medecin) avaient l’Afrique pour decor et tenaient precisement en quatre-vingts pages.
Sur la quatrieme de couverture figurait toujours la meme photo du docteur Flag : un homme a l’epaisse chevelure blanche et a la barbe rectangulaire, que la vie avait guide en ligne droite sur le chemin de la sagesse. Incline sur une table ou etait etalee une grande carte du continent noir. D’un doigt il designait un point inconnu, de l’autre main il tenait un monocle devant son oeil droit. Son regard sous-entendait tous les mysteres.
Il n’y avait pas tellement de lieux qui offraient un aussi large eventail d’elements narratifs que l’Afrique noire. Les Massais, les Zoulous, les rebelles boers. La savane, la jungle. Elephants, crocodiles, hippopotames et lions, explorateurs et chasseurs. Tout cela. Avec une telle quantite d’ingredients, si suggestifs, et une imagination vive, il etait relativement simple d’ecrire une poignee d’histoires faciles. Mais le docteur Flag etait devenu l’auteur le plus prolifique des lettres anglaises. Il publiait trois romans par semaine depuis vingt ans. Si chacun d’eux comportait les quatre-vingts pages de rigueur, cela voulait dire qu’il ecrivait deux cent quarante pages en sept jours. Une moyenne, sauf erreur de ma part, de 34,2 pages quotidiennes. Et personne ne peut ecrire 34,2 pages chaque jour pendant vingt ans. Personne.
A cette epoque, je fis la connaissance d’un certain Frank Strub. Il etait le negre du docteur Luther Flag. Ce fut lui qui me proposa le travail. Etant donne que le docteur Flag le payait au feuillet, il avait interet a rediger le plus grand nombre possible de pages par jour. Strub etait marie, il avait trois enfants, et trois enfants constituent un grand stimulant pour faire des heures supplementaires. Mais il y a des limites a tout.
Au service du docteur Flag depuis un certain temps, Strub etait au bord de l’effondrement nerveux. Nous nous connaissions depuis peu, mais Strub etait un de ces types avec lesquels on devient facilement intime. Un jour, il m’invita a dejeuner dans un restaurant bon marche du nord de Londres plein de bruit et de proletaires. Il y avait tellement de monde que nous nous vimes contraints de tenir nos couverts les bras colles au corps, comme les ailes des poules au poulailler. Le bruit se reverberait et pour nous entendre, bien qu’assis l’un en face de l’autre, nous devions crier comme des gardes champetres.
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