Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Paris l’apres-midi

Auteur : Philippe Vilain

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Grasset, Paris, France

Prix : 13.90 / 91.18 F

ISBN : 978-2-246-67281-4

GENCOD : 9782246672814

Acheter Paris l’apres-midi chez ces libraires independants en ligne :
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)

  • Le journal sonore des livres : Lu par Philippe Vilain- 10/10/2006

Telecharger le MP3

Philippe Vilain – 09/10/2006

  • Les presentations des editeurs : 09/10/2006

Paris, place du Chatelet, un apres-midi d’ete. Un homme aborde une femme, grande, mince, des lunettes de soleil dans les cheveux. Elle rayonne. Sa beaute s’impose comme une evidence. Ils deviennent amants, par jeu, sans bien savoir s’ils s’aiment. Pourtant, Flore Jensen est mariee, apparemment heureuse dans son couple. Avec cet amant-la, ce n’est plus son mari qu’elle trompe, c’est l’ennui. Ou une blessure plus profonde encore…

Paris l’apres-midi a le charme d’un film de Truffaut et la finesse d’une maxime de Chamfort. Le roman d’un moraliste amoureux.

Philippe Vilain, trente-six ans, est l’auteur de plusieurs romans (dont L’Etreinte et L’Ete a Dresde, Gallimard) et d’un essai (Defense de Narcisse, Grasset).

  • La revue de presse Christine Rousseau – Le Monde du 20 octobre 2006

Sauver de l’oubli, d’une memoire dissipee, trompeuse, pour dissequer une experience singuliere, la mettre a nu sans complaisance, pour la transcender dans l’ebauche d’une morale amoureuse. La reside l’une des forces de ce roman, plein de charme, de finesse, d’elegance. Le motif principal est un banal adultere entre un ecrivain, celibataire – autant par choix qu’en raison de sa nature qui le pousse a envisager plus promptement une rupture qu’a vivre l’instant present – et une jeune femme originaire d’Europe du Nord, vivant dans le luxe que lui procure son mari, banquier…

  • Les courts extraits de livres : 20/10/2006

Les retardataires m’agacent, parce que je deduis de leur comportement – quand ce retard ne resulte pas d’un empechement – un esprit vaniteux. Son retard ne constituait pas une faute mais une raison de l’aimer davantage. Je le souhaitais tant je me rejouissais d’imaginer sa venue, le cote de la place d’ou elle surgirait, les pretextes qu’elle avancerait pour se justifier, les vetements qu’elle porterait. Sa ponctualite m’aurait ennuye. Enfin, je l’apercevais de loin, sa silhouette parmi toutes les autres silhouettes, emmitouflee dans un anorak marine dont la capuche bordee d’une fourrure grise aureolait son visage. J’adorais l’instant ou, a peine entree dans le cafe, elle s’immobilisait une seconde pour me chercher du regard, cette seconde particuliere precedant juste son sourire et qui, mettant fin a mon attente, la recompensait aussi.
A son air placide, je remarquais le plaisir discret qu’elle retirait a etre regardee. J’opposais a son sourire un visage denue d’expression qui me trahissait plus encore. Le serveur patibulaire zezayait. Comme moi, elle hesitait entre s’attendrir et se moquer : Fi ze parlais comme fa, ze ne fais pas fi ze te femblerais fexi. Ses imitations l’affligeaient d’une grimace affreuse ; je doutais de l’aimer longtemps si elle devait rester ainsi. Nous ne savions jamais comment nous separer. Nos hesitations me faisaient croire que nous serions bientot intimes quand ce que je prenais chez elle pour de la pudeur etait simplement de la prudence a se montrer en public avec moi dans un endroit ou elle risquait d’etre reconnue.
A un ami croise par hasard, je la presentai comme la proprietaire de mon studio. C’est le premier mensonge qui me vint a l’esprit.