Auteur : Jean-Pierre Gueno
Preface : Isabelle Giordano
Date de saisie : 14/11/2007
Genre : Beaux Livres
Editeur : Ed. des Arenes, Paris, France | Radio-France, Paris, France
Prix : 34.80 / 228.27 F
ISBN : 978-2-35204-040-8
GENCOD : 9782352040408
Sorti le : 18/10/2007
- La voix des auteurs : Jean-Pierre Gueno – 17/09/2008
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Jean-Pierre Gueno – 08/11/2007
- Les courtes lectures : Lu par Jean-Pierre Gueno – 17/09/2008
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Jean-Pierre Gueno – 08/11/2007
- Les presentations des editeurs : 17/09/2008
Femmes oubliees, femmes de l’ombre, femmes libres, femmes assumees…
De 1900 a aujourd’hui, quatre generations de Francaises se confient. Experiences intimes, dechirures, passions, combats… Des textes bouleversants qui brisent le silence. Des visages qui ne s’oublient pas. Leurs histoires nous emportent. Un livre de memoire et de temoignage, mais aussi de vigilance et d’hommage.
- Les courts extraits de livres : 17/09/2008
L’ecriture de Marguerite
Le travail d’une femme, depuis son lever jusqu’a son coucher, est aussi dur qu’une journee de guerre, pire que la journee de travail d’un homme, parce qu’elle, elle doit inventer son emploi du temps conformement a celui des autres gens, des gens de sa famille et de ceux des institutions exterieures.
En une matinee de cinq heures, elle fait le petit dejeuner des enfants, elle les lave, elle les habille, elle nettoie sa maison, elle fait les lits, elle fait sa propre toilette, elle s’habille, elle va faire les courses, elle fait la cuisine, elle met la table, en vingt minutes elle fait manger les enfants, elle hurle contre, elle les ramene a l’ecole, elle fait la vaisselle, elle fait la lessive et le reste, et le reste. Peut-etre, vers trois heures et demie, pourrait-elle, pendant une demi-heure, lire un journal.
Une bonne mere de famille, pour les hommes, c’est quand la femme fait de cette discontinuite de son temps, une continuite silencieuse et inapparente.
Alors l’homme est content, ca va bien dans sa maison. L’homme du Moyen Age, l’homme de la Revolution, l’homme de mille neuf cent quatre-vingt-six.
J’oublie de dire une chose que les femmes doivent se mettre dans la tete : il ne faut pas s’en faire accroire, les fils, c’est comme les peres.
Ca traite la femme de la meme facon. Ca pleure aussi de la meme facon quand elle meurt. Ca dit aussi que rien ne la remplacera.
Avant c’etait donc ainsi. Avant, de quelque cote que je me tienne, quel que soit le siecle dans l’histoire du monde, je vois la femme dans une situation limite, intenable, dansant sur un fil au-dessus de la mort.
Maintenant, de quelque cote de mon temps que je me tourne, je vois la starlette des offices mediatiques, de tourisme ou de banque, cette premiere de la classe, pimpante et inlassable, au courant de tout de la meme facon, dansant, sur un fil au-dessus de la mort. Donc, voyez, j’ecris pour rien. J’ecris comme il faut ecrire il me semble. J’ecris pour rien. Je n’ecris meme pas pour les femmes. J’ecris sur les femmes pour ecrire sur moi, sur moi seule a travers les siecles.
Marguerite
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