Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Petit traite de la modernite dans l’art

Couverture du livre Petit traite de la modernite dans l'art

Auteur : Fabrice Midal

Date de saisie : 16/05/2007

Genre : Arts

Editeur : Pocket, Paris, France

Collection : Agora, n 300

Prix : 7.10 / 46.57 F

ISBN : 978-2-266-15879-4

GENCOD : 9782266158794

Sorti le : 05/04/2007

  • Les courtes lectures : Lu par Joachim Salinger – 06/06/2007

Telecharger le MP3

Joachim Salinger – 31/05/2007

  • Les presentations des editeurs : 06/06/2007

AGORA
Les idees, les arts, les societes.

En s’interrogeant sur la modernite dans l’art, Fabrice Midal bouscule de nombreux cliches, propose une vision renouvelee du moderne et affirme :
– Non, la modernite n’est pas une epoque historique ayant un debut et une fin, mais plutot une maniere de vivre inventee par les poetes dont au premier chef Holderlin, Baudelaire et Rimbaud ;
– Non, la modernite ne defend aucune these, elle est une aventure poetique authentique qui remet en question la distinction entre fond et forme, esprit et corps, sacre et profane ;
– Non, la modernite n’est pas achevee, remplacee par l’art contemporain ou la postmodernite, mais est un possible toujours aussi ardent.
Un ouvrage destine a devenir une reference.

Inedit

  • Les courts extraits de livres : 06/06/2007

FRIEDRICH HOLDERLIN

Friedrich Holderlin est le premier a envisager aussi resolument la modernite dans sa necessite, sa grandeur et son risque.
Il s’appuie pour cela sur une connaissance rare de la philosophie. Il est un lecteur subtil de Platon, Spinoza, Rousseau, et surtout de Kant qu’il comprend avec une originalite et une profondeur stupefiantes. Il suit les cours de Fichte pour lesquels, un temps, il s’enthousiasme. Il est l’ami de Hegel et Schelling qui sont ses condisciples au Stift, le seminaire lutherien de Tiibingen. Il les devance neanmoins par sa propre oeuvre. Pour le dire de maniere rapide : il fait eclater l’idealisme speculatif en revelant au coeur du reel un tournement plus ample et abyssal que celui opere par la dialectique en laquelle tout s’acheve par une reconciliation. Mais le plus remarquable est que cet effort, il le fait en poete, a meme la poesie a laquelle il donne une responsabilite immense et longtemps oubliee. Elle devient, pour lui, une pensee de la plus haute tenue, capable de faire face a l’histoire, de rassembler une communaute.

Holderlin est aussi traducteur de Sophocle et de Pindare dont il renouvelle la lecture. Portant une attention extreme a ce limon grec, avec une profondeur qu’aucun de ses contemporains n’atteint, il deploie une vision qui transforme de fond en comble notre entente de l’Antiquite, ouvrant ainsi la voie au grand courant philologique allemand represente par Walter F. Otto, Wolfgang Schadewaldt et Karl Reinhardt.
Cette oeuvre de penseur, de poete et de traducteur est tout entiere traversee par la question de la modernite, c’est-a-dire par la necessite de faire l’epreuve d’un autre rapport a l’art et au monde que celui appris et transmis jusqu’a lui. Pour y reussir, il se met a l’ecoute de ce qui a determine l’histoire de l’Occident. Est-il possible de ne plus se contenter de la subir ? Telle est, pour lui, la tache de la modernite : retourner entierement tous les modes et toutes les formes connues de representation. Je crois, ecrit-il, a une revolution des sentiments et des modes de representation qui fera honte a tout ce qui l’aura precedee.