Auteur : Robert Walser
Traducteur : Nicole Taubes
Date de saisie : 06/01/2006
Genre : Poesie
Editeur : Gallimard, Paris, France
Collection : Du monde entier
Prix : 15.00 / 98.39 F
ISBN : 978-2-07-073493-1
GENCOD : 9782070734931
- Les presentations des editeurs : 14/05/2006
Minimaliste avant la lettre ou plutot – comme disait de lui Stefan Zweig – “miniaturiste par excellence”, Robert Walser est un maitre de la forme breve. Il a publie des centaines de textes courts, mais le present recueil, datant de 1914, est du tres petit nombre qu’il a composes lui-meme. Son indolente vivacite, sa melancolie narquoise, son charme modeste et poignant ont ici toute la densite litteraire qui, depuis un siecle suscite l’admiration des plus grands ecrivains et l’attachement de lecteurs inconditionnels.
Robert Walser est ne en 1878 a Bienne (Biel), dans le canton de Berne. Il avait sept freres et soeurs. Vivant de petits metiers, a Berlin quelque temps, puis, resolument, en Suisse, il publie son premier roman, Les enfants Tanner, en 1907. Son deuxieme roman, Le commis, parait en 1908, et en 1909 L’Institut Benjamenta (Jakob von Gunten). Walser se cantonne ensuite dans des proses breves publiees dans la presse, des poemes, un court recit, La promenade (1917), ou le petit recueil La rose (1925). Un court roman autobiographique de la meme epoque (Le brigand) est posthume. En 1929, Walser entre dans une clinique qu’il ne quittera plus jusqu’au jour de Noel 1956, ou il meurt lors d’une promenade dans la neige.
- La revue de presse Michele Gazier – Telerama du 15 mars 2006
Etrange destinee que celle de Robert Walser. Ne a Bienne (Suisse) en 1878, et mort a 78 ans lors d’une promenade dans la neige, le jour de Noel 1956, l’ecrivain, qui s’est toujours tenu a l’ecart, a passe les vingt-sept dernieres annees de sa vie dans des hopitaux psychiatriques. Avant d’etre redecouvert beaucoup plus tard, dans les annees 70. Tout avait pourtant bien commence : un premier recueil de poesies publie a l’age de 20 ans puis, dans la foulee, des romans. Mais sur la demi-douzaine de fictions qu’il ecrit entre 1904 et 1913, trois seulement sont publiees : Les Enfants Tanner, Le Commis et L’Institut Benjamenta. Le succes le boude et sa situation financiere n’est guere reluisante. Il s’enferme alors dans sa ville natale, ou il lit et ecrit de petites proses poetiques, qu’il compare a des ballerines qui dansent jusqu’a ce qu’elles soient totalement usees et s’ecroulent de fatigue. Ce sont ces ballerines-la de 1914 qui nous parviennent aujourd’hui dans une tres belle et sobre traduction… Toute l’ethique de Walser est la dans ces pages confettis. Son sens de l’injustice, sa defense des pauvres (La Millionnaire), son gout de la nature. Les fantomes et les fantasmes habitent ses paysages interieurs et exterieurs. La douleur n’est jamais loin de l’acidite tendre du bonheur vole. Et Le Rire de l’enfant (de l’enfance ?) resonne seul, cristallin et fragile. Robert Walser ecrit : Seuls savent les enfants ce qui les rend heureux.
- La revue de presse
C’est un magnifique recueil de textes courts de Robert Walser (la plupart ne font qu’une ou deux pages) que vient de traduire Gallimard. D’ailleurs, il ne s’agit pas d’un volume posthume mais d’un livre que l’ecrivain suisse allemand ne en 1878 a Bienne, dans le canton de Berne (comme il le precise dans tous ses CV), a constitue lui-meme pour une parution en 1914 et il savait y faire… Dans un splendide texte du precieux Robert Walser coedite en 1987 par L’Age d’homme et Pro Helvetia, Walter Benjamin ecrit a propos des textes courts du Suisse : Ces histoires sont d’une delicatesse tout a fait inhabituelles, cela, chacun le comprend. Ce que tous ne voient pas, c’est qu’elles renferment non pas la tension nerveuse d’une vie decadente, mais l’atmosphere pure et alerte de la convalescence. “L’idee m’effraie que je pourrais avoir du succes dans le monde”, dit Walser, paraphrasant Franz Moor. Tous ses heros partagent cet effroi. Mais pourquoi ? Pas du tout par degout du monde, ressentiment moral ou pathos, mais pour des raisons tout a fait epicuriennes. Ils veulent jouir d’eux-memes. Et ils ont pour cela un talent tout a fait exceptionnel. Et ils manifestent, le faisant, une noblesse tout a fait inhabituelle. Et ils ont pour le faire un droit tout a fait inhabituel. Car personne ne jouit comme un convalescent. Loin de lui toute orgie : le flux de son sang renouvele chante dans les ruisseaux et le souffle epure de ses levres vient des cimes. Cette noblesse enfantine, les personnages de Walser la partagent avec ceux des contes qui eux aussi emergent de la nuit et de la demence, celle du mythe. (…) Walser commence ou s’arretent les contes. “Et s’ils ne sont pas morts, ils vivent encore.” Walser montre comment ils vivent.
Pour ceux qui cherchent à approfondir leur compréhension et à élargir leurs connaissances sur ce sujet particulier, nous recommandons vivement d'utiliser les ressources et les matériaux disponibles sur cette page : http://www.frets.com/read/bookers-good-friday-times. Ceux-ci ont été soigneusement sélectionnés et publiés dans le but de fournir des informations complètes, précises et à jour pour vous aider dans votre parcours d'apprentissage.