Auteur : Andre Aciman
Traducteur : Jean-Pierre Aoustin
Date de saisie : 05/10/2008
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Ed. de l’Olivier, Paris, France
Collection : Litterature etrangere
Prix : 22.00 / 144.31 F
ISBN : 978-2-87929-575-6
GENCOD : 9782879295756
Sorti le : 02/10/2008
- Les presentations des editeurs : 06/10/2008
Ce roman est I histoire d une passion entre deux garcons : Elio, un adolescent reserve, et Oliver, un jeune professeur de philosophie, desinvolte et charmeur. Cet ete-la, en Italie, dans la maison familiale au bord de la mer, Elio decouvre les jeux de la seduction et la souffrance amoureuse : il s’eprend de sa petite voisine, Marzia, mais se consume pour Oliver. Tout cela serait banal sans les infidelites de la memoire, qui vient tout brouiller. Car les annees ont passe, et lorsque Elio s’efforce de reconstituer ce qui fut sa premiere histoire d’amour, il n’a plus entre les mains qu’une poignee de souvenirs epars.
Dans ce livre magnifique sur les fulgurances du desir, Andre Aciman joue constamment sur deux registres : l’oubli, sans lequel aucune oeuvre n’est possible, puisque tout ce qui reste n’est que reveries; et l’impossibilite d’oublier, source de nostalgie infinie. Alternant delicatesse et brutalite, pudeur et crudite, Plus tard ou jamais est la tentative de description d’un age d’or a jamais inaccessible.
Andre Aciman est ne a Alexandrie en 1951. Il a a peine dix ans lorsque sa famille est contrainte de quitter le pays. Commence alors une vie d’exile, entre la France, l’Italie et les Etats-Unis, ou il finit par se fixer. Professeur de litterature comparee a la City University de New York, specialiste de Proust, il a notamment publie Adieu Alexandrie (1996) et Faux papiers (2002).
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jean-Pierre Aoustin.
- Les courts extraits de livres : 06/10/2008
A plus ! Le mot, la voix, l’attitude.
Je n’avais encore jamais entendu quelqu’un lancer A plus ! pour dire au revoir. Ce mot, prononce avec l’indifference voilee de ceux qui se soucient peu de vous revoir ou d’avoir un jour de vos nouvelles, donnait une impression de desinvolture, de brusquerie et de dedain.
C’est la premiere chose qui me revient a l’esprit quand je pense a lui, et j’entends encore ce A plus !
Je ferme les yeux, prononce le mot, et je suis de nouveau en Italie, il y a tant d’annees ; je marche vers l’allee bordee de pins, je le regarde descendre du taxi : ample chemise bleue, col largement ouvert sur la poitrine, lunettes de soleil, chapeau de paille, toute cette peau nue… Soudain il me serre la main, me tend son sac a dos, retire sa valise du coffre, me demande si mon pere est la.
Tout a peut-etre commence a ce moment-la : la chemise, les manches retroussees, les talons ronds glissant hors de ses espadrilles effrangees, impatients de sentir le gravier brulant de l’allee qui menait a notre maison, chaque enjambee demandant deja : De quel cote est la plage ?
L’hote americain de cet ete. Un autre raseur.