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Poete a la barre

Couverture du livre Poete a la barre

Auteur : Alessandro Barbero

Traducteur : Thierry Laget

Date de saisie : 28/11/2007

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Rocher, Monaco, France

Collection : Litterature

Prix : 18.00 / 118.07 F

ISBN : 978-2-268-06277-8

GENCOD : 9782268062778

Sorti le : 23/08/2007

  • Le choix des libraires : Choix de Jacques Griffault de la librairie LE SCRIBE a MONTAUBAN, France – 17/09/2008

Ah, pour sur quand on y songe, prendre une ville, aujourd’hui, c’est un jeu d’enfant, mais c’est la garder qui est un vrai casse-tete ! ainsi s’exprime D’Annunzio apres la conquete de Fiume, au debut du livre, alors qu’il ne se decide a aller diner chez les Cosulich qui soutiennent son gouvernement a coups de millions, qu’apres que son fidele factotum lui ait vante les charmes de Madame Cosulich.
Gabriele d’Annunzio (1863-1938), un des plus celebres poetes d’Italie est un personnage extravagant aux multiples facettes : romancier, ascete, hedoniste, revolutionnaire, depute, cineaste, inventeur de parfums, colonel, aviateur heroique, amant remarquable et remarque des femmes les plus connues de son temps, cocainomane.
Une des phases la plus extraordinaire de sa vie est celle qu’il mena a Fiume, de septembre 1919 a decembre 1920.
C’est les armes a la main qu’il conquiert Fiume (Rijeka pour les Croates), ancien port hongrois peuple d’Italiens qui etait reclame par l’Italie alors que les Allies voulaient en faire une ville libre. Le gouvernement italien ne soutint pas le coup de force mais d’Annunzio proclama l’enclave capitale de la regence du Quarnero (Kvarner pour les Croates) et redigea la premiere – et derniere – constitution poetique (sic) de l’histoire. Tres d’avant-garde : retraite pour les personnes agees, egalite des sexes devant la loi, allocations chomage, salaire minimum ?
Durant un peu plus d’une annee, avant que les troupes italiennes chassent d’Annunzio et ses partisans de Fiume en decembre 1920 (Noel de sang), intellectuels, utopistes, patriotes, anarchistes, bolcheviques, fascistes, drogues, prostituees se rassemblent dans cette ville libre mais assiegee. Fiume devient la cite enchantee ou tout est possible.
Historien des mondes qui basculent, Alessandro Barbero dresse un etonnant portrait d’un homme vieillissant qui veut encore incarner pendant quelques mois ce genie qui sut subjuguer son temps.

N.B. Alessandro Barbero, ne a Turin en 1959, enseigne l’histoire medievale a l’universite du Piemont. Il est l’auteur, entre autres, de La Belle Vie ou les aventures de Mr Pyle (Gallimard) un livre que je vous aie chaudement recommande lors de sa sortie en 1998.

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

Gabriele D’Annunzio (1863-1938), l’un des premiers poetes d’Italie, fut tour a tour romancier decadentiste, ascete, hedoniste, inventeur de parfums, batisseur de palais, revolutionnaire, depute, cineaste, exile, amant des plus celebres femmes de son temps, colonel, aviateur heroique, prince de Monte Nevoso. Parmi toutes ses vies, la plus extraordinaire est sans doute celle qu’il mena a Fiume, de septembre 1919 a decembre 1920.
Apres avoir conquis la ville les armes a la main, il y proclame la Regence italienne du Carnaro et redige la premiere – et derniere – constitution poetique de l’histoire. Pendant une longue annee, intellectuels, patriotes, utopistes, anarchistes, bolchevistes, fascistes, drogues, prostituees, damnes de la terre se donnent rendez-vous dans cette ville libre mais assiegee, pour y realiser leur reve ou y suivre leur cauchemar – jusqu’a l’assaut final.
Fiume redevient ainsi la cite enchantee ou tout est possible, ou les artistes se font soldats et les legionnaires poetes. Ceux qui ont connu l’horreur des tranchees veulent que la fete dure infiniment. Dans l’eclat des nuits, des ceremonies grandioses, des audacieux coups de main, dans l’ombre des trafics et des complots, les corps se melent, les esprits s’aiguisent. Tour a tour ironique, prophetique ou desespere, face a la souffrance et a l’absurdite du monde, D’Annunzio tente, en depit du temps qui presse, de faire de l’esthetique la morale de son gouvernement, et de sa defaite un triomphe litteraire.

Alessandro Barbero, historien des mondes qui basculent, romancier des chants du cygne, dresse le portrait criant de verite d’un homme vieillissant – le Poete par excellence – qui ne sait plus resister a ses demons, mais veut encore incarner pendant quelques mois ce genie qui subjugua son temps.

Alessandro Barbero (ne a Turin en 1959) enseigne l’histoire medievale a l’universite du Piemont. Il est l’auteur de romans traduits en plusieurs langues (Ta Belle Vie ou les aventures de Mr Pyle, gentilhomme, prix Strega 1996, Gallimard, 1998 ; Roman russe, Gallimard, 2002) et d’ouvrages historiques (Charlemagne, un pere pour l’Europe, Payot, 2004 ; Waterloo, Flammarion, 2005; Le Jour des barbares, Flammarion, 2006).

  • La revue de presse Philippe Lacoche – Le Figaro du 4 octobre 2007

Il est des livres qui triomphent, vous emprisonnent, vous captivent, et ne vous liberent qu’a leur point final, vous laissant exsangue, la tete toute retournee, mais heureux. Oui, heureux. Poete a la barre est de ceux-la…
Ce roman sent la cocaine, le sexe, la guerre, la fraternite, l’amour fou de la patrie, la haine du capitalisme et, surtout, la vie dans tout ce qu’elle a de plus fou et d’absurde. De plus grave aussi : C’est une odeur verte, oui. Ou plutot verdatre. Mais ce n’est pas l’uniforme. C’est une odeur de tombe humide qui remonte jusqu’a nous. On dirait du Baudelaire ou du D’Annunzio. C’est du Barbero.

  • La revue de presse Francois Dufay – Le Point du 27 septembre 2007

Gabriele D’Annunzio : une gloire un peu fanee de la litterature qui exhale un ecoeurant parfum de cigarette opiacee, de rideau poussiereux et de poesie decadente. Telle est l’image qu’on retient de l’auteur du Feu. Contresens complet, a lire le roman d’Alessandro Barbero, Poete a la barre ! Sous la plume de cet historien italien de 48 ans, le poete-aventurier reprend vie. Et l’on decouvre, derriere l’icone, un dandy destroy, erotomane et cocainomane, tout droit sorti d’une BD d’Hugo Pratt.

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

Le diner Cosulich

C’est tout de meme un monde : voila que je viens de prendre une ville, et je suis toujours a sec, gemit Gabriele. Ce XXe siecle, quelle epoque prosaique ! Assurement, ca ne se serait pas passe comme ca sous Cesar Borgia, ou… ou sous Frundsberg, decreta-t-il apres un instant de perplexite, fache de ne pas trouver plus promptement en sa memoire d’autres noms de conquerants illustres. Ceux-la, quand ils avaient soumis une ville, ils fourraient plein d’or dans leurs poches, ou dans ces beaux coffres a double serrure ; oh, des coffres, j’en ai, mais je les ai deniches chez les antiquaires, et, d’ailleurs, ils sont vides. Il est vrai que, quand ces gens-la entraient dans une ville, c’etait a cheval ; et que lorsque, avant l’assaut, du haut des collines environnantes, ils contemplaient leur proie desarmee alanguie a leurs pieds, ils etaient debout dans les etriers ; alors, les flancs de la bete repondaient – oh, comme ils repondaient ! – au fremissement luxurieux qui leur parcourait les reins : moi, je suis entre la confortablement, en automobile, avec mes lunettes de mica et une echarpe autour du cou pour ne pas prendre froid. Est-ce pour rester dans le ton que, au lieu de passer mon temps en ripailles dans des cathedrales profanees, je suis condamne a moisir au milieu des paperasses ? soupira-t-il ; et moi, bouche cousue.
Il jeta un coup d’oeil decourage a la montagne de rapports et de livres de comptes qui s’etaient accumules sur le bureau, puis recommenca a divaguer. Ah, pour sur, quand on y songe, prendre une ville, aujourd’hui, c’est un jeu d’enfant, mais c’est la garder qui est un vrai casse-tete ! Tu t’casses la binette ! Heureusement que, nous autres, on l’a dure, comme disait ma pauvre maman : Gabbrie, toi, t’as la tete en bois ! parce que, si elle etait pas en bois, a l’heure qu’il est, tu veux rire, toute la sainte journee a additionner des tonnes de farine et de charbon, a rationner le sucre et le petrole ; et, pour finir, diner avec les financiers. Je voudrais les voir a ma place, ces grands capitaines de jadis. Oui, pensez un peu ! Ceux-la, les financiers, ils leur fixaient rendez-vous a la campagne, sur quelque mauvais chemin peu frequente, et les financements, ils se les faisaient donner a leur maniere ! Maintenant, on imagine les criaillements si l’on depechait un detachement a’arditi pour se saisir du senateur Cosulich et lui mettre le poignard sous la barbe : pourtant, c’est bien ainsi qu’il faudrait pratiquer avec un chien de cette espece, au heu d’aller diner chez lui et de faire la cour a madame…

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