Auteur : Pema Chodron
Traducteur : Stephane Bedard
Date de saisie : 23/01/2007
Genre : Religion, Spiritualite
Editeur : Table ronde, Paris, France
Collection : Les Chemins de la sagesse
Prix : 13.00 / 85.27 F
GENCOD : 9782710328872
Sorti le : 11/01/2007
- Les courtes lectures : Lu par Alan Kerneuzet – 16/09/2008
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Alan Kerneuzet – 29/01/2007
- Les presentations des editeurs : 16/09/2008
Pour faire la paix en temps de guerre invite le lecteur a examiner les causes a l’origine de toute guerre et les moyens d’instaurer la paix. Pema Chodron puise ici dans sa longue experience de femme et de bouddhiste pour montrer que les guerres tout comme les querelles a la maison, au bureau ou entre les nations, s’expliquent notamment par cette tendance qu’ont la plupart des etres humains a figer la realite et a s’accrocher a une version rassurante de la vie.
A l’aide de nombreux exemples tires notamment d’echanges avec ses lecteurs ou etudiants, elle explique avec force details comment un prisonnier, par exemple, reussit a ramener un peu de paix dans le milieu carceral ou il vit, ou pourquoi un soldat americain – qui lui ecrit depuis l’Irak – n’accepte pas la mort tout aussi brutale qu’insensee de ses compagnons et de ses adversaires. Tout dans ce petit ouvrage, bien ancre dans la realite contemporaine, donne a reflechir sur l’absurdite de la violence. L’auteur y offre des moyens concrets de mieux saisir ce qui se cache derriere les multiples conflits qui caracterisent notre epoque et propose une pratique de l’harmonie.
Pema Chodron, nonne bouddhiste americaine, est l’une des principales disciples du maitre tibetain Chogyam Trungpa Rinpoche. Plusieurs de ses ouvrages ont paru a La Table Ronde (dont Entrer en amitie avec soi-meme, Quand tout s’effondre et Les Bastions de la peur). Elle est membre fondateur et maitre spirituel de l’abbaye de Gampo, premier monastere bouddhiste implante par les Occidentaux en Nouvelle-Ecosse.
- Les courts extraits de livres : 16/09/2008
(…) Il faut formuler ce voeu dans des mots vrais qui ont un sens pour vous, de sorte qu’ils ne soient pas les bonnes pensees de quelqu’un d’autre, mais bien votre souhait le plus noble et le plus sincere. Il faut que ce voeu corresponde a une bienveillance ultime envers vous-meme et non a une punition ultime ni a un moyen ultime de rentrer dans le rang, du genre : Je suis une mauvaise mere, il faut que je me corrige. Au contraire, l’idee de base c’est qu’il n’y a rien de mal en vous, en moi ni en personne d’autre.
Ca me rappelle ce qu’a dit un jour Suzuki Roshi, le maitre zen. Il regarde ses eleves et lance : Tous autant que vous etes, vous etes parfaits tels quels et vous pourriez tous vous ameliorer un tantinet. C’est comme ca. On ne part pas du principe qu’on est completement foutu et nul et qu’on doit donc retrouver la forme. Au contraire, la situation de base est bonne, solide et noble, et on a du pain sur la planche parce qu’on a de tres vieilles habitudes, qu’on a renforcees pendant de longues annees ; il faudra un certain temps pour s’en defaire.
Vivre en accord avec un voeu est fort utile, et c’est en fait Jarvis Masters qui m’a amenee a y reflechir. Son maitre tibetain, Chagdud Tulku Rinpoche, s’est rendu un jour a la prison de San Quentin et, a travers la vitre, au moyen d’un telephone, a celebre une ceremonie d’initiation pendant laquelle Jarvis a fait le voeu de ne jamais nuire a personne et de tout mettre en oeuvre pour aider ses semblables. Il a respecte ses voeux avec tant de serieux qu’il m’arrive d’eclater de rire en lisant son livre quand je vois a quel point il doit pousser les choses a l’extreme a San Quentin pour ne pas nuire aux autres.