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Pour une retraite choisie : l’emploi des seniors

Auteur : Jean-Olivier Hairault | Francois Langot | Thepthida Sopraseuth

Date de saisie : 04/06/2008

Genre : Societe Problemes et services sociaux

Editeur : Rue d’Ulm, Paris, France

Collection : Collection du Cepremap, n 11

Prix : 5.00 / 32.80 F

ISBN : 978-2-7288-0398-9

GENCOD : 9782728803989

Sorti le : 23/05/2008

  • Les presentations des editeurs : 05/06/2008

En France, l’emploi des seniors est en panne, tandis que nos voisins europeens ont mieux reussi dans ce domaine depuis le milieu des annees 1990. Existe-t-il une specificite, voire une fatalite francaise, ou nos reformes sont-elles inadaptees, donc inoperantes ?

Cet opuscule propose d’aller beaucoup plus loin dans les politiques d’incitation a la prolongation d’activite, encore bien timides en France. Il faut casser la norme du depart precoce en mettant en place de fortes surcotes en capital et une liberte complete dans le cumul emploi-retraite. Une telle politique aura des consequences positives sur l’emploi apres 60 ans, mais egalement sur celui des quinquagenaires en repoussant les effets de bord crees par l’age de la retraite, qui freinent fortement la demande et l’offre de travail des seniors.

  • Les courts extraits de livres : 05/06/2008

EN BREF

Le systeme francais incite aujourd’hui encore fortement a ne pas reporter son depart a la retraite sitot atteint le taux plein. Il impose en effet une forte taxe a la prolongation d’activite qui correspond a des cotisations supplementaires (taxe explicite) et a des annees en moins de versement de la pension (taxe implicite). Dans ce contexte, la retraite ne peut etre veritablement choisie : l’age du depart ne traduit pas les veritables preferences des individus.
Nous plaidons ici pour la disparition de cette taxe a la prolongation d’activite et donc pour la promotion d’une retraite choisie. Cette proposition vise d’abord a augmenter le taux d’emploi des 60-65 ans, mais egalement, de facon plus indirecte, celui des quinquagenaires en retardant les effets de bord sur le marche du travail qui penalisent l’emploi de la generation la plus proche de la retraite : la continuation d’activite au-dela de 60 ans augmentera l’horizon des investissements en emploi dans la generation des 50 ans. Nous montrons en effet que les comportements d’offre et de demande sur le marche du travail sont fondamentalement perturbes par la proximite de la retraite.
Si le rendement des politiques d’incitation des individus a retarder leur depart a la retraite peut etre important, encore faut-il choisir les bons instruments et cibler les bons objectifs, adaptes a la situation francaise. A cet egard, le rendement actuel des incitations au report de l’age de fin d’activite est bien en deca de son potentiel.
Premierement l’instrument actuel de cette politique, la surcote actuarielle, limite intrinsequement son efficacite : l’existence d’une forte heterogeneite d’esperance de vie fait peser un risque d’antiselection que le systeme de retraite par repartition n’est pas en mesure de bien gerer. Nous proposons de la remplacer par une surcote en capital qui consiste a restituer sous forme d’un capital (et non d’une rente) le montant des sommes dont profitent les caisses de retraite du fait de la prolongation d’activite ; cette mesure n’implique aucun cout meme transitoire, et ce de facon certaine, puisque les caisses de retraite ne font que reverser plus tard les annees de retraite promises, en plus de cotisations supplementaires deja prelevees. Cela permettrait de ne pas penaliser les travailleurs dont l’esperance de vie est la plus faible. Nous proposons egalement une plus grande liberte dans le cumul emploi-retraite, passant par l’autorisation de la poursuite d’activite au sein de la meme entreprise, sans rupture de contrat et par une suppression des plafonds de cumul.