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Presence d’esprits

Couverture du livre Presence d'esprits

Auteur : John Kendrick Bangs

Traducteur : Pascale Renaud-Grobras

Date de saisie : 20/05/2007

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Rivages, Paris, France

Collection : Rivages-Poche. Bibliotheque etrangere, n 577

Prix : 7.50 / 49.20 F

ISBN : 978-2-7436-1687-8

GENCOD : 9782743616878

Sorti le : 09/05/2007

  • Les courtes lectures : Lu par Charlotte Thomas – 31/05/2007

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Charlotte Thomas – 31/05/2007

  • Les presentations des editeurs : 21/05/2007

Si les histoires de revenants sont legion, rarement leurs personnages auront ete hantes par des esprits plus loufoques que les malheureux heros de John Kendrick Bangs. On fera ici la connaissance d’une jeune fille transformee en fantome entierement liquide et condamnee a inonder ses lointains descendants dans le manoir familial ; d’une cuisiniere vexee qui s’acharne sur un pauvre milliardaire americain en quete de vernis aristocratique ; d’une presence invisible a l’effet capillaire tout a fait remarquable, y compris sur les chiens ; ou encore d’un club de spectres tres prive dont les membres sont des celebrites a l’esprit farceur. Maitre du pastiche, John Kendrick Bangs revisite un genre seculaire avec humour, drolerie et invention.

Ami de Mark Twain et de Conan Doyle, John Kendrick Bangs (1862-1922) fut un ecrivain tres populaire de la presse humoristique americaine a l’oree du XXe siecle, qui excellait a railler ses contemporains et leurs croyances. Le present recueil, qui regroupe ses meilleures histoires de fantomes, est le premier livre de John Kendrick Bangs publier en France : une decouverte.

  • Les courts extraits de livres : 21/05/2007

Terwilliger passa les deux semaines qui suivirent dans un etat de profonde preoccupation qui inquieta considerablement sa femme et ses filles. Elles craignaient que quelque chose ne soit arrive, ou sur le point d’arriver, sur le marche de la chaussure, et cela leur donnait des insomnies, surtout l’ainee des demoiselles Terwilliger, qui avait danse quatre fois lors d’un bal avec un jeune comte sans le sou qu’elle soupconnait d’avoir des intentions. Ariane etait malade d’inquietude parce qu’elle savait que, malgre l’intensite des sentiments du comte, il leur serait difficile de se marier et de vivre des revenus de celui-ci, car ils etaient litteralement trop limites pour lui garantir un toit etanche au-dessus de la tete.
Mais ce n’etaient pas les affaires qui troublaient Hankinson Judson Terwilliger au point d’occuper toutes ses pensees. Son esprit etait confronte au probleme le plus ardu qu’il lui eut jamais ete donne de resoudre : comment faire anoblir la cuisiniere fantome de Bangletop afin que son rang soit superieur a celui des ancetres de son proprietaire dans l’autre monde ? Il avait persuade la cuisiniere actuelle (et vivante) de rester grace a une habile combinaison de menaces et de promesses d’augmentation, les menaces consistant principalement en la decision eventuelle de la laisser en Angleterre, a des milliers de kilometres de son Massachusetts natal, seule et abandonnee, et dans un tel etat d’impecuniosite qu’il lui serait impossible de rentrer en Amerique ; il coulait dans les veines de la pauvre femme suffisamment de sang celte pour lui rendre intolerable l’idee de rester prisonniere du sol anglais. Au bout d’une semaine, Terwilliger etait aussi peu avance qu’au debut.