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Putain de vie !

Auteur : Fabrice Benichou

Date de saisie : 02/11/2007

Genre : Biographies, memoires, correspondances…

Editeur : Plon, Paris, France

Collection : Memoires et temoignages

Prix : 17.50 / 114.79 F

ISBN : 978-2-259-20741-6

GENCOD : 9782259207416

Sorti le : 02/11/2007

  • Les presentations des editeurs : 17/09/2008

Fabrice Benichou nous livre ici le recit d’une vie hors du commun. Celle d’un boxeur qui remporta, de 1988 a 1995, trois couronnes mondiales et cinq europeennes avant de se retirer.

Un pere extraordinaire, parapsychologue et fakir, une famille qui court le monde, le Mexique, Saint-Domingue, Porto Rico, Israel, Las Vegas… une enfance baignee dans la violence, passee dans les rues au milieu des desherites, et puis la gloire grace au noble art, et la chute.

Mais si Fabrice Benichou est un champion patente, il est aussi un champion blesse. Kidnappe a trois ans, viole a quatre ans, il a joue a la guerre au Liban a quatorze ans, il a ensuite ete artiste de music-hall et de cirque a quinze ans. Lui qui avait gagne sa place au pantheon des sportifs a vecu une veritable descente aux enfers : misere, drogue, alcool, depression et humiliation. Il s’est trouve souvent a terre, mais s’est releve a chaque fois.

La vie est un combat qui se gagne chaque jour. Fabrice Benichou nous la raconte avec une gouaille etonnante.

  • Les courts extraits de livres : 17/09/2008

Juin 2005, Panama… A quarante ans, le coeur dans l’estomac, je vais essayer, encore une fois… La toute derniere. Pour que perdure le reve, pour que cette putain de realite ne me rattrape pas une nouvelle fois et ne me pete plus a la gueule… Comme une de ces vieilles chanteuses la gueule pleine de Botox qui fait ses adieux a la scene, chaque fois dans des salles de plus en plus petites, de plus en plus vides, de plus en plus vaines, je dois rompre pour la quatrieme fois ma decision d’arreter la boxe. La derniere fois, c’etait en 98 ! Mais, six ans plus tard, c’est un vide abyssal interieur. Toutes ces annees a vivre en dessous du seuil de pauvrete ont ete une cascade d’abandons et d’humiliations. Je me sentais indigne du petit taureau que j’avais ete. Taureau ou clown, je ne sais plus tres bien. Mon pere etait un fakir : c’est mon existence, MA normalite…
Le cul cale sur mon lit dans cet hotel miteux, je noircis mon vieux cahier d’ecolier. J’ai envie, que dis-je, BESOIN de me raconter ! Jamais de toute ma vie il ne m’etait venu une idee pareille. Je trimballais pourtant ce cahier vert tout defraichi depuis une eternite. C’est les yeux tournes vers le plafond a defaut du ciel, tout en ecoutant le ronron de mon ventilo pseudo-colonial en plastique, que m’est venue cette idee saugrenue : Fabrice Benichou va de nouveau ouvrir sa gueule, mais sans sa langue et son cheveu eternellement colle dessus… Avec sa plume !
Dans toute ma carriere sportive, j’ai donne un grand nombre d’interviews. Souvent je faisais de la provoc… Une sorte de show a l’americaine. Mais mon histoire a toujours ete racontee par d’autres ; des journalistes pour la plupart. Meme si certains, tel Michel Chemin de Libe, ont ete les fideles chroniqueurs de mes peregrinations en tout genre, aucun ne pourra jamais me raconter comme moi-meme.
Bien sur, ce n’est pas l’unique raison de cette boulimie subite d’ecriture. Je suis si seul dans cette piaule que meme les heures d’entrainement que je m’inflige chaque jour ne suffisent pas a assommer le mal qui m’etreint. Une nostalgie tenace me bouffe l’ame comme un ver solitaire. Meme ce que je chie l’interesse…
Je suis si seul, si loin… Les miens me manquent tant ! Un an et demi que je ne les ai pas vus. Autant dire une putain d’eternite ! Mon fils grandit loin de son pere parti a l’aventure au bout du monde, dans le fol espoir d’aller lui cueillir un brin d’arc-en-ciel. Melchior est le quatrieme, le premier avec Laurence… Ma Laurence ! Je les aime tant, j’aimerais tellement qu’ils soient fiers de moi. J’ai si honte de ce que je suis devenu. Cette ombre qui ne doit meme pas son existence au soleil, a croire que ce dernier ne l’a meme jamais effleuree. Et pourtant… Je dois me battre pour eux chaque jour contre ma depression, le pire adversaire de toute une carriere, peut-etre apres moi-meme.
Je suis au Panama pour renaitre et c’est leur amour qui me donne la force de tout recommencer et me maintient en vie. Je ne suis mort que pour moi, j’existe encore aux yeux des miens. Bon Dieu, sont-ils aveugles ?

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