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Quand revient l’ete

Couverture du livre Quand revient l'ete

Auteur : Justin Cronin

Traducteur : Pierre Charras

Date de saisie : 16/05/2007

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Mercure de France, Paris, France

Collection : Bibliotheque etrangere

Prix : 25.80 €

ISBN : 978-2-7152-2558-9

GENCOD : 9782715225589

Sorti le : 16/05/2007

  • Le journal sonore des livres : Charlotte Etasse – 01/06/2007

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Charlotte Etasse – 01/06/2007

  • Les presentations des editeurs : 24/05/2007

Chez nous, il y a les habitues, ceux qui reviennent chaque annee a leur saison preferee, le debut de l’ete, pour les eclosions massives d’ephemeres, ou encore lors des longues journees seches d’aout, apres la disparition des mouches noires, quand les poissons ne sont pas tellement affames- ce qui fait que ce n’est pas l’epoque ideale pour les attraper…
Et voici que s’annonce Harry, un apres-midi d’aout de l’an de grace 1994… La journee touche a sa fin, c’est l’heure ideale pour arriver, les bouleaux et les erables deploient leurs larges couronnes jaunes et rouges sur le bleu du ciel. Mais cet ete-la sera le dernier. Atteint d’un cancer du poumon, le celebre romancier Harry Wainwright n’a plus que peu de temps a vivre. Et il veut absolument retourner encore une fois dans le modeste club de peche a la mouche au fin fond de l’Etat du Maine ou il a ses habitudes depuis trente ans.
Pourquoi ? C’est le secret qui est au coeur de Quand revient l’ete. Nous allons plonger dans l’histoire tourmentee d’une famille americaine brisee deux fois, par la Seconde Guerre mondiale, puis par celle du Vietnam. Nous allons entendre les voix croisees d’hommes et de femmes raconter leurs blessures – et finalement leur secret.

Justin Cronin est l’une des valeurs montantes de la jeune litterature americaine. Laureat du prix Pen-Hemingway pour Huit saisons (Mercure de France, 2003), il vit et enseigne a Houston, au Texas.

  • La revue de presse Claire Devarrieux – Liberation du 5 juillet 2007

Justin Cronin progresse dans son histoire par monologues, Joe, Lucy, Jordan, Harry. Le domaine est un enjeu en soi, l’attachement visceral de chacun a ces paysages, et les difficultes qui entachent sa possession. Lorsqu’on est si eloigne de la civilisation et de l’unique medecin des environs, lequel essaie en vain de prendre sa retraite depuis vingt ans, comment accoucher, soigner une pneumonie, distraire les tete-a-tete meurtriers ? A quel moment precis du livre, on ne sait pas, on a soudain les larmes aux yeux, on perd pied, on n’est plus dans un aimable roman anglo-saxon comme d’habitude. Parce que le vrai sujet du livre est que sans cesse est mise en danger la qualite de la relation entre les parents et les enfants. Les duos d’amour procedent de la meme maniere, par rapprochements et eloignements, afin de mieux eprouver la bouleversante solidite du lien.

  • La revue de presse Christophe Mercier – Le Figaro du 24 mai 2007

Disons pour commencer qu’on ne peut eprouver qu’une sympathie a priori pour un livre portant en exergue un couplet de Bob Dylan. D’autant que l’auteur de Quand revient l’ete (The Summer Guest, 2004) n’est pas un inconnu : Mary and O’Neil, son premier roman (2001, traduit en 2003 sous le titre Huit saisons) avait recu le PEN-Hemingway Award, attribue au meilleur premier roman de l’annee…
Cronin est un romancier genereux : tous ses heros ont en eux une forme de grandeur, de bonte. Et les secrets peu a peu devoiles n’ont rien de honteux. Il s’agit de secrets modestes, en parfaite harmonie avec l’ecriture discrete, sans effets, de l’auteur. Quand on referme son roman, on est empli d’une etrange serenite, on eprouve un sentiment de reconciliation avec le monde, avec la vie quotidienne.

  • Les courts extraits de livres : 02/06/2007

Extrait du prologue :

Ils longeaient la mer, au nord de Boston. Un jour de janvier 1947 ; le wagon etait presque vide. Il n’y avait qu’eux trois, l’homme et sa femme qui tenait le petit garcon sur ses genoux ; et loin devant, un homme seul en uniforme, la tete flechie en avant par le sommeil. A travers la vitre, ils regardaient defiler la cote mal equarrie : les grosses plaques de glace, soulevees et fracassees contre la rive ; les marecages geles, figes ; les promontoires rocheux fouillant une mer hivernale. De temps en temps, le controleur passait dans l’allee, murmurant paresseusement le nom des villes a l’approche, avec un pas lourd et assure malgre la vieille voie qui faisait tanguer le wagon comme un bateau.
Tandis qu’Amy et le bebe dormaient, Joe se leva pour se degourdir les jambes. Trente et un ans : il avait ete avocat, puis soldat, mais maintenant il n’etait plus ni l’un ni l’autre. Il parcourut le train vers l’avant, traversant trois voitures jusqu’a la locomotive et retour, puis s’arreta a la porte pour contempler le spectacle. L’homme en uniforme etait assis, le menton pose dans sa main, une lourde meche brune pendant mollement sur son front, dans son sommeil. Il etait tres jeune, se dit Joe, dix-huit ans a peine ; il avait du s’engager a la toute fin de la guerre et n’avait jamais participe aux combats. Son autre bras etait deploye en travers de son sac militaire, a cote de lui, sur le siege. Avait-il deja donne une telle image, se demanda Joe, tant d’aisance, si epargne par la vie ? Mais c’est alors que le soldat endormi bougea et etendit une jambe dans l’allee, et Joe se rendit compte, dans un haut-le-coeur, qu’il se trompait. Entre les sieges, le pied gauche du garcon reposait selon un angle etrange, pas naturel : une prothese. Les cheveux longs : il aurait du deviner. Joe s’etait lui aussi laisse pousser les cheveux, a l’hopital.
Il retourna s’asseoir. Amy dormait toujours, la tete appuyee sur une veste repliee contre la fenetre, mais le petit garcon avait ouvert les yeux et regardait autour de lui. Joe le prit dans ses bras et l’installa sur ses genoux. L’odeur d’urine et la consistance de la couche l’informerent qu’il allait falloir le changer sous peu ; ses premieres protestations n’etaient pas loin, les appels et les grognements qui s’elevent en desordre comme un orchestre qui s’accorde, un avertissement qui ne tarderait pas a se muer en un mur sonore qui ne representerait pour Joe rien de moins qu’un chagrin cosmique inextinguible. De toute facon, sa femme allait bientot se reveiller. Il cala l’enfant sur son genou, chantonnant a mi-voix un air doux dont les notes provenaient anarchiquement d’une dizaine de chansons differentes.
– Tu vas adorer le Maine, murmura-t-il dans la minuscule oreille au delicat parfum ; il y a une foret ou tu pourras jouer, et un lac pour te baigner et pecher. Je t’apprendrai tout ca quand tu seras assez grand, d’accord ?

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