Auteur : Isabelle Thomas-Fogiel
Date de saisie : 07/03/2006
Genre : Philosophie
Editeur : Vrin, Paris, France
Collection : Analyse et philosophie
Prix : 32.00 / 209.91 F
ISBN : 978-2-7116-1785-2
GENCOD : 9782711617852
- La revue de presse Nicolas Weill – Le Monde du 24 mars 2006
Voici un texte a ne pas manquer tant il est rare de voir marier a ce point, dans un essai savant, la precision dans la discussion, la clarte pedagogique et l’ambition. Car ce qu’Isabelle Thomas-Fogiel entreprend dans ce livre au titre exagerement austere, c’est de battre en breche la thematique la mieux portee dans la discipline depuis des lustres, celle de la mort de la philosophie. Pour cette specialiste de Fichte qui enseigne a l’Universite Paris-I, la plupart des courants contemporains s’accordent en effet sur un point, malgre leurs divergences : l’idee que la philosophie est morte ou mourante et, au mieux, en cours de depassement.
La pratiquer aujourd’hui se limiterait des lors, comme on se pencherait sur un grabat, a en retracer l’histoire sur un mode decliniste. Comme si la philosophie se trouvait dans la situation de l’alchimie au tournant de la Renaissance et de l’age classique. L’arrogante metaphysique qui entendait representer une pierre angulaire pour les autres savoirs serait devenue le parent pauvre des sciences (dures, cognitives, humaines, sociales). Son role residuel, si elle en conserve, se cantonnerait desormais a leur fournir un appareil critique. Du coup, la doctrine silencieuse du temps present oscille entre un relativisme desesperant et un scientisme naif, la premiere position menant d’ailleurs a l’autre et reciproquement…
- La revue de presse Jean Blain – Lire, de mars 2006
Pour differents, voire opposes, que puissent etre leurs discours, leurs principes ou leurs methodes, les principales philosophies de ces dernieres decennies ont, en general, donne le sentiment de s’accorder au moins sur un point. A savoir sur l’idee que la philosophie, concue comme une discipline autonome, serait aujourd’hui obsolete et condamnee a disparaitre dans un avenir proche. C’est le premier constat de l’essai Reference et autoreference d’Isabelle Thomas-Fogiel… Refusant tout autant d’admettre que de recuser sans examen la these de la mort de la philosophie, Isabelle Thomas-Fogiel s’applique ici a mettre en evidence la contradiction commune, selon elle, a tous ces auteurs contemporains qui ecrivent des livres de philosophie pour expliquer qu’il ne faut plus faire de philosophie. Estimant que ces discours s’autorefutent et que la fin de la philosophie ne peut se dire ni se diagnostiquer de maniere coherente…