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Renaissance italienne

Couverture du livre Renaissance italienne

Auteur : Eric Laurrent

Date de saisie : 06/03/2008

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Minuit, Paris, France

Prix : 14.00 / 91.83 F

ISBN : 978-2-7073-2031-5

GENCOD : 9782707320315

Sorti le : 06/03/2008

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  • Le choix des libraires : Choix de Emmanuelle Taillardas de la librairie L’ORANGE BLEUE a ORANGE, France (visiter son site) – 01/04/2008

Eric Laurrent est un fabuleux styliste, avant tout orfevre de la langue plus que raconteur d’histoires… Il se delecte du francais, s’en pourleche les babines syntaxiques et lexicales aux contours et detours de phrases jouissives et interminables ou toutefois jamais le lecteur ne se perd ni ne s’impatiente tant le propos est drole et la phrase, tour a tour accumulative et digressive qui le conte, le mene pantelant et ebloui au paroxysme quasi orgasmique de l’admiration.

Pour ce qui est de l’intrigue, car tout de meme il y en a une, le narrateur essaie d’oublier Clara Stern dans la solitude et les aventures d’un soir quand il rencontre Yalda dont il tombe amoureux. Mais Eric Laurrent aurait aussi bien pu nous faire une exegese des Pages Jaunes, que notre plaisir n’en aurait pas ete moins complet.

  • Les presentations des editeurs : 12/03/2008

De retour de Florence, ou j’etais alle passer une dizaine de jours pour oublier Clara Stern, je ne pouvais imaginer que le destin me ramenerait en Toscane quelque neuf mois plus tard – et encore moins que j’y trouverais l’amour.

  • La revue de presse Vincent Roy – Le Monde du 20 juin 2008

Eric Laurrent reussit, avec Renaissance italienne, son roman le plus abouti. Il donne ici toute la mesure (toutes les mesures) de sa langue exigeante et gourmande – ses descriptions des femmes et de la campagne italienne sont somptueuses. Tout est juste, si juste. C’est superbe !

  • La revue de presse Sabine Audrerie – La Croix du 21 mai 2008

L’auteur multiplie les subordonnees, les termes rares et les subjonctifs, use du rythme des cesures et meme de l’alexandrin en prose : facture laurrentienne dont d’aucuns pourront s’agacer quand sa dimension poetique est au contraire un veritable baume au lecteur fatigue par les romans de l’a-peu-pres et les facilites syntaxiques auxquelles trop de romanciers actuels cedent volontiers. Eric Laurrent fait partie de ces ecrivains rares capables de maitriser une description dont l’apparente fluidite dissimule une grande prouesse technique, tels ses croquis litteraires de plusieurs pages d’une femme dansant dans une fete de village ou prenant un verre de chianti sur une terrasse ensoleillee…
Cette introspection minutieuse et lucide se double, on l’aura compris, d’une fine etude sur l’ecriture meme et la litterature, susceptible de prendre chez l’ecrivain le pas sur l’homme, celui-ci vivant plus volontiers dans ses visions que prenant pied dans la vie meme, et qui devra pour acceder au bonheur renoncer a la maitrise stylistique, fut-elle esthetique ou en actes, en se laissant conquerir par un avenir sans certitudes et sans logique, en s’abandonnant a un calendrier aleatoire, au chaos de vetements chiffonnes et de draps froisses ou gisent sans souci d’ordre cendrier et noyaux de fruits, un tableau dont il est a son insu le vrai peintre.

  • Les courts extraits de livres : 12/03/2008

Je rentrais de Florence, ou j’etais alle passer une dizaine de jours, escomptant que la contemplation des inestimables temoignages de la floraison artistique qui s’y epanouit au Quattrocento contribuerait a apaiser le chagrin que m’avait cause mon amour malheureux pour Clara Stern. Mes pensees ayant la-bas, dans cette ville que j’avais parcourue en tous sens avec un tel desir de jouir de ses chefs-d’oeuvre que chaque soir, de retour dans ma chambre d’hotel, je tentais, malgre la fatigue, de prolonger mon plaisir bien au-dela de la fermeture des musees, des eglises et des palais ou je les avais admires, en examinant leur reproduction sur les nombreuses cartes postales et dans les quelques catalogues dont j’avais fait l’acquisition au gre de mes visites, aspirant a ce point a me penetrer de leur analgesique beaute qu’il n’etait pas rare que je me penchasse au-dessus de certaines images muni d’un compte-fils, lequel, outre de circonscrire le champ de ma vision a tel ou tel detail dont il agrandissait l’echelle, recelait en ces moments creux, propices aux remembrances, la propriete de borner strictement le champ de ma conscience a l’instant present, mes pensees ayant la-bas, disais-je, progressivement fini par se detacher de la jeune femme (si bien que, au terme de mon sejour, plusieurs heures, parfois meme une journee entiere, pouvaient s’ecouler sans que son souvenir me traversat l’esprit (et, quand il le faisait malgre tout, sans que j’en concusse aucune affliction, comme s’il eut ressurgi d’un lointain passe)), je croyais en revenir parfaitement gueri, mais ma douleur s’etait reveillee des que j’avais franchi le seuil de mon appartement, de sorte qu’il m’avait paru reintegrer celle-la en meme temps que celui-ci, la retrouvant en effet telle qu’elle etait dix jours auparavant, tout aussi vive, tout aussi profonde, comme si, en definitive, je ne l’avais pas emportee avec moi en partant, mais l’avais laissee la – autrement dit, pour jouer sur deux acceptions distinctes de ce verbe (a savoir negliger de prendre et cesser de penser), comme si je l’avais oubliee a Paris, au lieu que de l’avoir oubliee a Florence, ainsi que je me l’etais naivement figure.
Mais c’est que rien ne detourne davantage de soi que le voyage, qui, tout autant qu’un deplacement spatial, marque un deplacement interieur, une metamorphose aussi bien qu’un mouvement. Separes des etres que nous aimons, coupes de la plupart de nos habitudes, decharges de toutes nos obligations, soulages de nos tracas, plonges simultanement dans un monde nouveau qui requiert toute notre attention, laquelle cesse alors de se porter au-dedans de nous pour ne plus s’attacher qu’aux choses du dehors, nous devenons ainsi un autre a chaque changement de lieu, un autre si oublieux de ce que nous etions encore la veille en faisant nos bagages qu’il n’est pas rare, par exemple, qu’au spectacle de tel ou tel paysage magnifique, de tel ou tel village plein de charme, nous nous surprenions a penser : C’est ici que j’aimerais vivre desormais, comme si rien ni personne ne nous reliait a l’existence que nous venons de quitter.
Aussi mes peines de coeur etaient-elles en verite demeurees etrangeres a cette personne qui, quoiqu’elle eut toute mon apparence et toute ma sensibilite, avait admire, eblouie jusqu’au vertige, les fresques de Masaccio sur les murs de la chapelle Brancacci de l’eglise Santa Maria del Carmine, les bas-reliefs de Donatello sur les ambons de l’eglise San Lorenzo ou bien encore les deux Vierges de Raphael que donne a voir le Palazzo Pitti, elles etaient restees encloses dans le moi que j’avais abandonne de l’autre cote des Alpes, continuant en quelque sorte a y bruler a la maniere du bec de gaz que le domestique Passepartout oublie d’eteindre dans sa chambre avant d’accompagner son maitre Phileas Fogg autour du monde. Ce que j’avais interprete comme une guerison definitive de mon mal n’en avait donc ete qu’une simple remission.

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