Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Rendez-vous dans le 18e

Couverture du livre Rendez-vous dans le 18e

Auteur : Jake Lamar

Traducteur : Stephane Carn | Catherine Cheval

Date de saisie : 05/09/2007

Genre : Policiers

Editeur : Rivages, Paris, France

Collection : Rivages-Thriller

Prix : 20.00 €

ISBN : 978-2-7436-1703-5

GENCOD : 9782743617035

Sorti le : 05/09/2007

  • Le choix des libraires : Choix de Christophe Dupuis de la librairie ENTRE-DEUX-NOIRS a LANGON, France (visiter son site) – 14/07/2012

“Ricky Jenks, c’etait… Comment dire ? – le desespoir de la famille.” Un talent rare pour le piano, mais pas les meilleures cartes en main pour affronter la vie, d’ou son depart en France ou il vivote en etant pianiste dans une creperie du 18e. Le 18e, ou il vit “il lui avait toujours paru symptomatique que l’endroit du monde ou il se sentait le plus chez lui s’appelle la rue des Martyrs” et ou le telephone sonne un matin, tot, tres tot, trop tot : “ca ne pouvait etre qu’une erreur, ou quelqu’un a qui il n’avait aucune envie de parler. Aucun ami digne de ce nom n’aurait eu l’idee saugrenue d’appeler chez lui avant onze heures”. Et ce sont les ennuis qui arrivent, la voix au bout de la ligne est “celle d’un fantome ressurgi”, le cousin Cash, qui debarque a Paris, ne reste que quelques heures et veut absolument le voir… Cash, c’est une des principales raisons du depart de Ricky en France, un des hommes qu’il a le moins envie de voir, et surtout d’aider, pourtant, il va se retrouver a le faire – “ton bon coeur te perdra”, comme le dit un proverbe” – pour son plus grand malheur.
Premier roman “parisien” comme le dit l’auteur, “Rendez-vous dans le 18e” ne manque pas de rebondissements. Jake Lamar y radiographie son arrondissement prefere, loin des cliches “d’un americain a Paris,” y mettant en scene – comme a son habitude – des Noirs americains, avec une lucidite d’analyse redoutable. L’intrigue est bien ficelee, les personnages bien campes, le ton est plus leger que “Nous avions un reve” (son precedent roman chez le meme editeur – a lire absolument) mais la qualite toujours au rendez-vous.

  • Le choix des libraires : Choix de Jacques Griffault de la librairie LE SCRIBE a MONTAUBAN, France (visiter son site) – 14/07/2012

Ricky Jenks, pianiste de jazz vit a Paris depuis 8 ans. Ne dans une famille de noirs americains, soumis des l’enfance a un conditionnement intensif en vue de se tailler une place au soleil dans l’Amerique blanche, il ne supportait plus de vivre en Amerique. C’est, du moins, ce qu’il repond a ceux qui lui demande pourquoi il a quitte son pays et pourquoi il n’a pas la moindre envie d’y retourner. Quoiqu’il lui arrive, qu’il ait de l’argent ou pas, qu’il soit amoureux ou pas, qu’il soit deprime ou au sommet de sa forme, il lui suffit d’aller faire un tour dans les rues grouillantes de son quartier, le XVIIIe arrondissement de Paris, pour que tout s’arrange.
De plus lui qui jusqu’a l’age de trente ans ignorait totalement qu’il pouvait plaire, voit qu’a Paris sa cote aupres des dames ne cesse de grimper.
Compare a Bud Powell ou Kenny Clarke il n’est qu’un joueur de piano modele courant et n’a jamais aspire a une gloire quelconque. En Amerique, Ricky Jenks aurait ete estampille “rate”. En France, il est toujours simplement lui-meme. Cash Washington, son cousin, est, lui, le symbole meme de la reussite du black : apres de brillantes etudes il est un chirurgien orthopedique de premier plan, celebre et reconnu.
Voici Washington qui debarque subitement a Paris, et dit a Ricky qu’il a besoin de lui, de lui seul alors que toute sa vie Washington n’a jamais eu besoin de personne et surtout pas de Ricky. Et voici Fatima, la femme qu’il aime profondement, douloureusement, alors qu’elle ne l’aime pas, qui lui annonce qu’elle revoit son ancien ami et qu’elle est enceinte. Et voici notre Ricky qui, en rentrant chez lui, glisse dans le sang de Grace Kelly, un travesti. Et pour tout corser voici que l’inspecteur Lamouche le soupconne de ce meurtre.
Et voila notre americain a Paris qui menait une vie bien tranquille entraine dans un roman noir.
Ce qui fait le charme de ce polar, outre l’intrigue habilement construite et conduite avec entrain c’est la description touchante du milieu afro-americain de Paris qui suscite des reflexions sur l’exil, sans oublier le croquis de Montmartre ou l’auteur vit depuis quinze ans.

  • Les presentations des editeurs : 14/07/2012

Comme un certain nombre de Noirs americains, Ricky Jenks a quitte les Etats-Unis pour s’installer a Paris. Il est pianiste de jazz et subsiste en jouant dans une creperie de Montmartre. Il se sent chez lui dans le 18e arrondissement avec Fatima, sa compagne du moment. Pour lui, l’Amerique c’est fini. Il ne retournera pas dans ce pays ou il a connu une terrible humiliation, une blessure jamais refermee : le jour de son mariage, il avait vainement attendu sa future femme. Elle etait partie filer le parfait amour avec Cash Washington, son propre cousin, un riche medecin arriviste et sans scrupules.
Or voici que huit ans plus tard, le cousin Cash debarque a Montmartre. Affole, aux abois, il a perdu de sa superbe. Il a aussi perdu son epouse. Pas l’ex de Ricky, mais une beaute nommee Serena qui a pris la fuite apres une violente dispute avec lui et se trouverait a Paris. Pour localiser Serena, Cash compte sur Ricky. Et comme si cela ne suffisait pas a perturber sa vie de pianiste sans histoires, un travesti est assassine dans le hall de son immeuble, la police le soupconne… Il n’en faut pas plus pour que le tranquille Americain se retrouve entraine dans un vrai roman policier.

Jake Lamar a situe l’action de ce roman dans le 18e arrondissement ou lui-meme vit depuis bientot quinze ans. Son humour, son regard decale et sa finesse d’observation sont ici au service d’une intrigue riche en rebondissements. Comme dans Le Cameleon noir et dans Nous avions un reve, on s’attache a ses personnages de la premiere a la derniere page.
Echappant aux cliches appuyes de ” l’Americain a Paris “, Jake Lamar privilegie la vision de l’immigre parmi d’autres immigres et nous offre une emouvante reflexion sur l’exil.