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Revue d’etudes palestiniennes, n 107. Repenser la strategie politique palestinienne

Date de saisie : 09/05/2008

Genre : Politique

Editeur : Minuit, Paris, France

Prix : 15.00 / 98.39 F

ISBN : 978-2-7073-2041-4

GENCOD : 9782707320414

Sorti le : 24/04/2008

  • Les presentations des editeurs : 10/05/2008

Rachid Akel, Georges Habache, 1926-2008.

Georges Giacaman, Reconsiderer le projet national palestinien.

Raja Khalidi, Quel avenir pour l’economie arabe en Israel ?

Cedric Parizot, L’emergence de frontieres interpalestiniennes.

Table ronde. Yasser Arafat : l’homme et le symbole quatre ans apres.

Yasmina Hamlawi, La segregation du peuple palestinien.

Veronique Bontemps, Vivre a Naplouse.

Entretiens. Les sites archeologiques sont le petrole de Gaza.

Sufian Abou Zaida, Une miserable ville de province.

Lettres arabes
Abdulaziz Baraka Sakin, La melodie des os.

Chroniques
Ilan Halevi, Rudolf El-Kareh, Y.D.

Notes de lecture
S. Ben Abda, S. Abdaljaouad, R. El-Kareh

L’observatoire de la colonisation
Geoffrey Aronson

Chronologie 1er octobre-31 decembre 2007
Rachid Akel

  • La revue de presse

Georges Giacaman
Reconsiderer le projet national palestinien

Pourquoi les Palestiniens doivent repenser leur strategie politique

En novembre 2007 dernier, le National Security Studies Center israelien et le Council on Foreign Relations americain ont organise une conference pour tenter d’elucider la question suivante : le cycle des negociations israelo-palestiniennes lancees a Annapolis peut-il aboutir a un accord sur le statut permanent ? Tous les participants etaient d’accord pour dire qu’au vu des circonstances actuelles, la mission etait impossible. Sans vouloir tirer de ce constat des conclusions trop hatives, reconnaissons toutefois que la question est intimement liee a l’avenir du systeme politique palestinien. Car dans la perspective d’une proclamation imminente d’un Etat palestinien independant et souverain, l’hypothese d’un reglement definitif prendrait une tout autre tournure.
Partons donc du principe que l’occupation israelienne va se poursuivre, c’est-a-dire que la souverainete palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sera, tout au plus, partielle, et que le conflit va perdurer sous une forme ou une autre – un Etat palestinien aux frontieres temporaires ne pouvant etre en soi un aboutissement. Le systeme politique palestinien auquel nous faisons reference est celui cree par Yasser Arafat dans le cadre du processus d’Oslo. Heritier des structures de l’OLP, ce systeme ne pouvait survivre au Rais, parce que le charisme de l’homme suffisait, de son vivant, a preserver le systeme, et le Fath par la meme occasion. Il tenait toutes les ficelles, raison pour laquelle sa disparition a laisse un grand vide politique et administratif au sein de l’Autorite palestinienne et du Fath.
La non-institutionnalisation du systeme politique palestinien est son principal defaut. L’OLP avait beau disposer d’une hierarchie, de comites et de conseils internes, et l’Autorite palestinienne se prevaloir d’un grand nombre de ministeres, de directions generales et de sous-directions, la decision finale n’etait prise ni dans l’une ni dans l’autre. Jugees plus efficaces, les manigances remplacaient tres souvent la procedure officielle. D’ou l’emergence de cercles relationnels, simples individus ou groupes constitues, dont l’influence et la legitimite etaient proportionnelles a la relation qu’ils entretenaient avec Arafat. Au cours de la deuxieme Intifada, ces cercles relationnels, notamment ceux impliques dans l’action locale et la resistance, ont commence a se deliter. Les conseillers d’Arafat l’avaient prevenu du danger imminent. A sa mort, ils ont appele cela le chaos securitaire.

  • Les courts extraits de livres : 10/05/2008

Georges Giacaman
Reconsiderer le projet national palestinien

Pourquoi les Palestiniens doivent repenser leur strategie politique

En novembre 2007 dernier, le National Security Studies Center israelien et le Council on Foreign Relations americain ont organise une conference pour tenter d’elucider la question suivante : le cycle des negociations israelo-palestiniennes lancees a Annapolis peut-il aboutir a un accord sur le statut permanent ? Tous les participants etaient d’accord pour dire qu’au vu des circonstances actuelles, la mission etait impossible. Sans vouloir tirer de ce constat des conclusions trop hatives, reconnaissons toutefois que la question est intimement liee a l’avenir du systeme politique palestinien. Car dans la perspective d’une proclamation imminente d’un Etat palestinien independant et souverain, l’hypothese d’un reglement definitif prendrait une tout autre tournure.
Partons donc du principe que l’occupation israelienne va se poursuivre, c’est-a-dire que la souverainete palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sera, tout au plus, partielle, et que le conflit va perdurer sous une forme ou une autre – un Etat palestinien aux frontieres temporaires ne pouvant etre en soi un aboutissement. Le systeme politique palestinien auquel nous faisons reference est celui cree par Yasser Arafat dans le cadre du processus d’Oslo. Heritier des structures de l’OLP, ce systeme ne pouvait survivre au Rais, parce que le charisme de l’homme suffisait, de son vivant, a preserver le systeme, et le Fath par la meme occasion. Il tenait toutes les ficelles, raison pour laquelle sa disparition a laisse un grand vide politique et administratif au sein de l’Autorite palestinienne et du Fath.
La non-institutionnalisation du systeme politique palestinien est son principal defaut. L’OLP avait beau disposer d’une hierarchie, de comites et de conseils internes, et l’Autorite palestinienne se prevaloir d’un grand nombre de ministeres, de directions generales et de sous-directions, la decision finale n’etait prise ni dans l’une ni dans l’autre. Jugees plus efficaces, les manigances remplacaient tres souvent la procedure officielle. D’ou l’emergence de cercles relationnels, simples individus ou groupes constitues, dont l’influence et la legitimite etaient proportionnelles a la relation qu’ils entretenaient avec Arafat. Au cours de la deuxieme Intifada, ces cercles relationnels, notamment ceux impliques dans l’action locale et la resistance, ont commence a se deliter. Les conseillers d’Arafat l’avaient prevenu du danger imminent. A sa mort, ils ont appele cela le chaos securitaire.
Des son election a la tete de l’Autorite palestinienne en janvier 2005, Mahmoud Abbas a tente de mettre un terme a l’anarchie politique et securitaire accentuee par le deces de son predecesseur. L’accord interpalestinien du Caire, survenu en mars 2005, aspirait a inverser la tendance et a impliquer l’ensemble des factions palestiniennes dans le processus de prise de decision, en conferant a celui-ci la legitimite des urnes. Abbas est reste attache a cette position au lendemain des elections du Conseil legislatif, mais aussi tout au long du mandat du gouvernement d’union nationale et lors des pourparlers de La Mecque. Mais la consecration militaire du Hamas a Gaza, a la mi-juin 2007, a bouleverse la donne.
Sans entrer dans les details du divorce entre la bande de Gaza et la Cisjordanie – ce qui n’est pas l’objet de notre expose -, soulignons que l’evenement a porte un coup fatal au systeme politique palestinien. Deux autres facteurs avaient deja lentement ronge le systeme : d’une part, la sterilite de l’organigramme de l’OLP et la non-institutionnalisation du processus decisionnel, et, d’autre part, l’amalgame fait entre OLP et Autorite palestinienne, et l’effacement de la premiere au profit de la seconde selon les directives des accords d’Oslo. Deja avant le deces d’Arafat, et surtout depuis sa disparition, de nouvelles instances representatives palestiniennes se sont fait jour, particulierement en Europe ou elles jouissent de davantage de liberte que dans les pays arabes. Si ces instances revetent souvent un caractere associatif, avec pour leitmotiv principal le droit au retour des refugies palestiniens comme s’y emploie activement la Confederation europeenne pour le droit au retour, elles ne sont pas moins l’expression d’un vide politique sur la scene palestinienne, pour ne pas dire de l’effondrement des instances de l’OLP en tant que cadre representatif de l’ensemble du peuple palestinien. Les Palestiniens de la diaspora ne se sentent pas representes par l’OLP, encore moins par l’Autorite palestinienne. La question depasse donc le cadre des territoires palestiniens (Cisjordanie et bande de Gaza) ; elle concerne d’abord la representativite du peuple palestinien dans son ensemble, ensuite la centralisation de la decision politique.

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