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Sang et stupre au lycee

Auteur : Kathy Acker

Traducteur : Christophe Claro

Date de saisie : 03/03/2010

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Desordres-Laurence Viallet, Monaco, France

Prix : 18.90 / 123.98 F

ISBN : 9782268053363

GENCOD : 9782268053363

Sorti le : 13/01/2005

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  • Les presentations des editeurs : 23/12/2009

La crudite de ce livre porta les censeurs allemands a l’interdire pour outrage aux bonnes moeurs. Autant deroutes par le fond que la forme, ils reprochaient au livre ses incorrections grammaticales, dessins, cartes, jeux typographiques et sa narration completement destructuree… Or c’est le chef-d’oeuvre incontestable de Kathy Acker, ecrivain culte, post-moderne, prolifique, auteur d’une oeuvre unique et foisonnante. Ce roman d’apprentissage, version picaresque, raconte l’histoire de Janey a la facon d’un journal intime, experimental, dans lequel figureraient collages et fac-similes.
Janey a dix ans lorsque ses infortunes debutent. Empetree dans une relation incestueuse avec son pere qui la fait souffrir comme une amante delaissee, Janey relate cette liaison sur le mode du vaudeville blase. Elle rejoint New York, ou elle decouvre le punk rock, ecrit des poemes, subit plusieurs avortements, vend des cookies, attrape une MST. Prisonniere d’un maitre persan qui la forme au metier de catin, elle reecrit La Lettre ecarlate de Nathaniel Hawthorne, apprend la langue et la calligraphie persanes. Liberee, elle fait un voyage au bout de la nuit pour retrouver Jean Genet a Tanger. Le fil conducteur de ce roman pulverise reside dans la fraicheur survoltee de la voix narrative, irreverencieuse et erudite, bravache et fragile, onirique et pornographique, palimpseste et autobiographique, pillarde et surdouee.

Sang et stupre au lycee, de Kathy Acker, est un chef-d’oeuvre de la litterature contemporaine. Comme le Festin nu et Sur la route, il figure parmi les tres rares romans americains qui sont parvenus a elargir la definition et les parametres de la litterature. Sang et stupre au lycee represente la quintessence de l’audace et de la radicalite pour toute une generation.
Dennis Cooper

Kathy Acker est nee en 1947 a New York. Elle est morte en 1997 a Tijuana.

  • La revue de presse Josyane Savigneau – Le Monde du 25 fevrier 2005

Elle a ete publiee en France quand on ne denigrait pas la litterature experimentale, scandaleuse, ambigue, pour lui preferer des petites histoires qui se vendent vite et bien – et seront aussi vite oubliees. Ce que certains glorifient comme “les livres que les gens lisent” – ce vague “les gens” designant generalement non des lecteurs, mais des personnes achetant environ… un livre par an. (Qui se souvient de ce que Mesdames et Messieurs “Les gens” lisaient quand Sylvia Beach et Adrienne Monnier ont eu le courage de publier l’Ulysse de Joyce ?)

Plus aucun titre de Kathy Acker n’etait disponible en francais avant qu’une jeune editrice passionnee, Laurence Viallet, ne decide de publier Sang et stupre au lycee (Blood and Guts in Highschool, 1984), qui selon Dennis Cooper, autre auteur americain controverse, “represente la quintessence de l’audace et de la radicalite pour toute une generation”. Un roman d’apprentissage picaresque et “destroy”, comme on ne disait pas encore, onirique, eclate, proposant des collages, des fac-similes, des hommages detournes a Properce, au Nathaniel Hawthorne de La Lettre ecarlate, a Jean Genet… Bien sur, certaines conventions – utilisation de diverses typographies, dessins… – apparaissent aujourd’hui comme “datees”, symptomes d’epoque, mais on aurait tort de s’arreter a cela pour refuser d’entendre la voix singuliere de cette femme… Janey, l’heroine de Sang et stupre… se promene constamment entre reve et realite, entre reflexion et fantasme…

  • La revue de presse Baptiste Liger – Lire de fevrier 2005

Nee en 1947, Kathy Acker est une ecrivaine de l’avant-garde new-yorkaise des annees 1970. Representant la seconde vague de la Beat generation, cette feministe acharnee rencontre le succes dans les annees 1980 grace a la parution de Sang et stupre au lycee et a ses relectures des Grandes esperances de Dickens ou du Don Quichotte de Cervantes. Atteinte d’un cancer du sein, elle decede a Tijuana en 1997… Paru en 1984 outre-Atlantique et censure dans differents pays, Sang et stupre au lycee impose une forme novatrice, au-dela de tout repere moral. Avec un ton badin Kathy Acker decrit magnifiquement l’obscenite. Avec son sens inoui de l’intertextualite, elle fait virer son drole de livre vers l’abstraction, la poesie pure a la Guyotat.

  • La revue de presse Mathieu Lindon – Liberation du 20 janvier 2005

Nee en 1948, Kathy Acker est morte d’un cancer du sein en 1997, la meme annee que William Burroughs et Allen Ginsberg. Elle etait une grande figure de la post-beat generation… Sous le titre Au lycee et le sous-titre Marre des parents, Sang et stupre… commence ainsi : N’ayant jamais su ce qu’etait une mere, la sienne etant morte lorsqu’elle avait un an, Janey dependait de son pere en toutes choses et le considerait comme un petit ami, un frere, une soeur, des revenus, une distraction et un pere. C’est en tant que petit ami qu’il faillit, alors qu’elle a dix ans, en se trouvant une autre partenaire, un petit peu plus agee. J’ai beau etre plus jeune, je suis de la carne seche, pourrie, putride. Ma fente toute rouge beurk, dit Janey. A la suite de quoi, un dessin pleine page et tres expressif (mais en noir et blanc) avec, repetee en dessous, la phrase qu’il illustre : Ma fente toute rouge beurk. Il y a beaucoup d’humour dans l’ecriture de Kathy Acker… Sang et stupre au lycee manifeste une diversite insensee. Six pages de petits dessins commentes sont consacres a une Carte des reves, une double page etant intitulee Mes reves cessent./ Mes visions commencent…… Il semble que son cancer du sein l’ait tue parce qu’elle n’avait pas assez d’argent pour se confier aux medecins traditionnels et qu’en outre elle n’y tenait pas… Cancer etait deja le titre d’un sous-chapitre de Sang et stupre au lycee. Vous sentez votre tumeur, et vous la choyez, sachant qu’elle ne fera que croitre… Elle comprit qu’il est inutile de se suicider quand on a le cancer.