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Sang impur

Auteur : Hugo Hamilton

Traducteur : Katia Holmes

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Phebus, Paris, France

Collection : D’aujourd’hui. Etranger

Prix : 19.00 / 124.63 F

ISBN : 978-2-7529-0017-3

GENCOD : 9782752900173

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  • Les presentations des editeurs : 14/05/2006

Roman autobiographique ou autobiographie en forme de roman, Sang impur evoque l’enfance de l’auteur dans le Dublin pauvre des annees 50 et 60, entre une mere allemande que les braves gens du coin traitent de nazie – alors qu’elle est issue d’une famille ou l’on detestait Hitler – et un pere delirant engage dans le combat nationaliste irlandais pur et dur, qui exige qu’aucun mot d’anglais ne soit prononce sous son toit. Pour les gamins de cette drole de famille, la violence est partout : a l’ecole ou on les traite en parias, dans la rue ou les graffitis en forme de croix gammee fleurissent sur leur passage, et jusqu’a la maison par la main du pere frappeur, pitoyable et risible tout ensemble, qui impose ses lubies a coups de taloches, mais echoue lamentablement dans toutes les entreprises de la vie.

Sentiment de la critique anglo-saxonne : “Le livre le plus captivant que j’aie jamais lu… ” RODDY DOYLIE.

“Ne soyez pas etonne si, demain, vous voyez ce livre prendre rang parmi les classiques.” COLUM Mc CANN.

“Une prose d’une simplicite trompeuse, envoutante… Sang impur rappelle L’Attrape-Coeur de J.D. Salinger, dont la brillance est ici egalee, voire surpassee… Hugo Hamilton est le plus grand auteur irlandais dont vous n’avez pas encore entendu parler. ” JOSEPH O’CONNOR.

  • La revue de presse Andre Clavel – L’Express

Longtemps, Hugo Hamilton fut boude dans son propre pays. Mais, lorsque Sang impur fut publie a Dublin, l’an dernier, quelques voix – et non des moindres – se sont fait entendre pour encenser ce recit autobiographique qui brasse toute la tourbe de l’Irlande d’apres guerre… Des decors a la Dickens, que Hamilton parvient a transfigurer en renouant avec la grace – et parfois la drolerie – de l’enfance. La sienne fut pourtant sacrement douloureuse. A cause d’un pere totalement foutraque, qui echouait dans toutes ses entreprises. Et, surtout, qui imposait sa loi de fer a sa progeniture… parce que la mere du jeune Hugo venait de debarquer d’Allemagne, il dut subir les brimades de ses copains, qui, a l’ecole, le traitaient de nazi… A cette mere deracinee, baillonnee, dont les calins vous faisaient craquer les os, il rend un hommage d’une tendresse tres emouvante… Autant de tourments que Hamilton remet en scene en s’inventant une nouvelle patrie, grace a la litterature. Cela valait bien le prix Femina etranger…

  • La revue de presse Michel Grisolia – Lire

Un cas, Hugo Hamilton. Son regard d’eau claire petille de malice, son rire est le plus jovial du monde, il est la drolerie, la chaleur faites homme, pourtant cela tient du miracle, des lors qu’on sait ce qu’il a vecu, enfant : un enfer domestique, a Dublin, juste apres la guerre. Jusqu’alors seulement apprecie de ses pairs, cet ecrivain irlandais, ne en 1953, connait avec son septieme livre, un roman autobiographique comme l’etaient Les cendres d’Angela de Frank McCourt, un succes mondial. Merite : c’est un des plus beaux ouvrages de l’automne, un des plus forts et des plus poignants. Son titre francais, Sang impur, claque comme une provocation, mais l’original, Speckled People, est a la fois plus mysterieux et plus explicite : Les gens tachetes, bigarres, ce sont ceux qui, comme moi, possedent une double identite. Enfants, nous avons dormi en allemand et reve en irlandais.

Hamilton, ses freres et ses soeurs n’avaient pas le choix: leur pere, Dublinois republicain nationaliste tendance mystique, interdisait qu’on parlat anglais a la maison. Quiconque contrevenait a la regle en utilisant la langue de Sa Majeste recevait punitions, brimades et coups. Plus d’une machoire fut ainsi brisee, plus d’un bras tordu par ce pere irascible… on est loin de Dickens. Contre toute attente, Sang impur est meme un livre heureux. Grace a ma mere berlinoise, Irmgard dans le livre, qui n’etait, elle, que bonte, comprehension, amour et legerete. Une mere qui n’en avait pas moins quitte son Allemagne natale pour fuir en terre irlandaise le regime hitlerien… ce qui frappe, lorsqu’on lit cette succession de chapitres si subtilement, si musicalement agences, c’est le genie du rythme, le sens de l’attaque et de la chute herites du cinema, que l’auteur adore… Le triomphe de Sang impur, en Irlande, aux Etats-Unis, a-t-il change quelque chose pour Hamilton, ce fils de Joyce influence, dit-il, par Thomas Bernhard ? Pas vraiment. Sauf que desormais les gens m’ecoutent raconter cette histoire tue depuis si longtemps…

  • La revue de presse Manuel Carcassonne – Le Figaro

Longtemps Hugo Hamilton a ete muet. Sur son enfance irlandaise, pas un mot. Meme a ses proches. Et soudain, transparente, faussement naive, a rebours de la brutalite d’un Frank McCourt (Les cendres d’Angela, best-seller mondial), qui vous decoupait du malheur en tranches rouge sang, surgit du silence une autobiographie fragile qui donne, enfin, la parole a une famille particuliere, mi-allemande mi-irlandaise, dans les annees 60, presque un monde d’hier. Ce sont les gens tachetes, les gens bigarres, des apatrides linguistiques : les Speckled people du titre original. Il n’y a ici nul exotisme jete en pature au lecteur. Nulle misere dublinoise sur les visages rouquins des gamins des rues, pour appater le chaland. C’est davantage la reconstitution somnambulique d’un passe occulte, un bain d’odeurs, de sons, de musique, de gestes tendres et de violences cinglantes qu’on a oubliees pour survivre. Soyons simples, pour une fois : c’est un livre lumineux, qui caresse et gifle… Le jeune Hugo, qui raconte son emprisonnement au plus pres des emotions d’autrefois, travaille et triture ses phrases, malaxe les sons, alterne les pleins et delies, seme des phonemes a tout va tel le Petit Poucet. Il regarde la mer et ecoute le ressac des vagues, son seul refuge. Il y a dans ce livre miraculeux, car inespere, toute la difference entre la nature frontale d’une confession therapeutique et l’art de dire les choses en entrainant son lecteur au loin. Le faire deriver de l’autre cote des mots.

  • La revue de presse Christine Ferniot – Telerama

… Nes d’une mere allemande catholique et d’un pere republicain irlandais jusqu’a la garde, les enfants Hamilton vivent dans le Dublin de l’apres-guerre et n’ont le droit de parler qu’allemand ou gaelique, l’anglais restant la langue ennemie. Ils sont des brackpeople, des bigarres, etrangers partout, traites de sales petits nazis par leurs copains de classe… L’auteur evite tout sentimentalisme en choisissant une ecriture descriptive. Il se degage pourtant de ce roman une emotion authentique. La langue de Hugo Hamilton, pure, savoureuse, gambade par-dessus les haines, devoile des verites terribles sans s’y attarder, glisse un peu d’humour pour mieux desamorcer le tragique. Sang impur, roman autobiographique d’un quasi-inconnu, est l’une des grandes decouvertes de la rentree.