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Sang mele ou Ton fils Leopold

Auteur : Albert Russo

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Ginkgo, Boulogne-Billancourt, France

Collection : Lettres d’ailleurs

Prix : 15.00 €

ISBN : 2-84679-046-9

GENCOD : 9782846790468

  • Le courrier des auteurs : 17/05/2007

Ce roman, raconte de l’interieur, par un ?Africain blanc’ – je suis ne au Katanga (dans l’ancien Congo belge, aujourd’hui le Congo-Kinshasa), et j’ai vecu 17 ans en Afrique centrale et australe – je parle aussi le kiswahili -, met en scene trois personnages atypiques (mais bien reels), qui, chacun a son tour, racontera la meme histoire, telle qu’il ou elle la vit. Dans les annees 50, a Elisabethville (aujourd’hui Lubumbashi, la deuxieme ville du Congo), le petit Leopold est adopte par Harry Wilson, Americain en mal de paternite. Celui-ci et sa servante, Mama Malkia, opulente africaine au coeur d’or, mais o combien forte de caractere – c’est elle qui dirige la maisonnee et non Harry Wilson – comblent Leo d’affection. Bientot, il va a l’ecole dans un etablissement pour Europeens. Le jeune metis, en proie aux moqueries de ses camarades blancs, se sent exclus, rejete. Ni tout a fait blanc, ni tout a fait noir. Il se noue d’amitie avec Ishaya, petit juif, qui devient son plus grand complice. Puis, il fait l’apprentissage de la vie. Entraine par un copain plus age dans une maison close, il fait une desastreuse initiation amoureuse. Il apprend, lors d’une scene violente, l’homosexualite de son pere adoptif.
Ce recit traite de la difficulte a vivre sa difference, qu’elle soit raciale, religieuse ou sexuelle, et en meme temps il prouve qu’une coexistence harmonieuse est possible, voila sa note d’espoir.

Albert Russo

  • Le journal sonore des livres : Xavier Brossard – 09/05/2007

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Xavier Brossard – 09/05/2007

  • Les presentations des editeurs : 20/03/2007

Elisabethville, Congo belge, fin des annees cinquante.
Leopold Kitoko Wilson, le jeune metis, adopte par Harry Wilson un Blanc et Marna Malkia, la nourrice, africaine au coeur d’or et forte gueule forment une famille improbable et singuliere.
Roman a trois voix, Sang mele aborde avec delicatesse et realisme l’univers colonial tel que le vivent les trois protagonistes.
Il nous parle de la quete d’identite de Leo, pris entre deux mondes.
Il nous parle aussi de l’homosexualite de Harry, cause de son exclusion du cercle des colons.
Il nous parle de Marna Malkia, plus tout a fait africaine, mais noire aux yeux de tous.
II nous parle aussi de la decolonisation et evoque de maniere saisissante l’atmosphere du Congo belge a la veille de l’independance.
Chacune de ces voix nous parle de la difficulte a vivre sa difference.
Chacune de ces voix nous livre sa vision de l’epoque coloniale dans un questionnement sans outrance mais sans compromis.
Albert Russo est ne au Zaire, et a passe toute sa jeunesse sur le continent africain. Les ouvrages de cet auteur bilingue – le francais et l’anglais sont ses deux langues maternelles – ont ete traduits dans une douzaine de langues. Il a siege au jury du prestigieux Neustadt International Prize for literature.

  • Les courts extraits de livres : 20/03/2007

Le samedi d’apres, le voyant qui s’etait carre dans son fauteuil au salon, en train de lire L’Echo du Katanga, Marna Malkia l’interpella :
– He, m’sieur Harry, on va quand meme pas continuer a se faire la tete. C’est pas beau ca – puis, sur un ton plus enjoue, elle conclut : On est comme on est. Moi, c’est le cadet de mes soucis !
Le visage de Harry Wilson s’illumina soudain. Puis il se mit a pleurer tres doucement. Marna Malkia lui caressa le front comme a un petit garcon que l’on viendrait de gronder. Il s’abandonna et eut envie qu’elle l’embrassat. Instinctivement elle lui posa un baiser sur la joue, mais se ressaisit aussitot, car cet homme, bien qu’il ne ressemblat pas aux autres Blancs, etait apres tout un etranger. D’ailleurs, en ville, des bruits couraient sur son compte. Il etait vrai qu’il avait de droles de manieres, cet Americain. Ca ne l’empechait pas d’etre un brave type. Il montrait en tout cas plus d’egards envers les indigenes que la plupart des Europeens a qui elle avait eu affaire.
– Ah ! ces muzungu, soupirait-elle, en nous imposant leur civilisation, quelles bizarreries ils nous apportent !
Les rapports unissant Marna Malkia et Harry Wilson etaient inhabituels a la colonie. Entre eux s’etaient tisses des liens d’authentique tendresse, voire de connivence. Marna Malkia avait quitte la cite indigene des le premier mois de son engagement. Elle occupa tout de suite la chambre d’ami au bout du couloir, celle attenante a l’office. Harry Wilson avait refuse qu’elle logeat dans la boyerie, derriere la maison, bien que sous aucun pretexte il n’eut accepte de partager son foyer avec une autre personne, fut-elle de sa propre race. Marna Malkia, c’etait autre chose. Elle etait taillee d’un bloc, elle parlait franc – trop franc parfois -, mais surtout, quelle proprete !