
Auteur : Bama
Traducteur : Josiane Racine
Date de saisie : 25/02/2007
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Ed. de l’Aube, La Tour-d’Aigues, France
Collection : Regards croises
Prix : 15.00 / 98.39 F
ISBN : 2-87678-792-X
GENCOD : 9782876787926
Sorti le : 28/10/2002
- Les courtes lectures : Lu par Joachim Salinger – 17/04/2007
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Joachim Salinger – 05/03/2007
- Les presentations des editeurs : 17/04/2007
Une lutte racontee au travers d’anecdotes formidablement mises en scene et toutes plus truculentes les unes que les autres. Et c’est avec un bonheur inegale qu’on les voit faire vaciller l’ordre social de l’Inde profonde.
Brigitte Kernel, Femme actuelle.
Avec une ecriture moderne et crue, Bama parle de la difficulte d’exister dans un pays regi par le systeme des castes et raconte le douloureux quotidien des femmes dans un pays ou leur vie ne vaut pas grand-chose.
Tifenn Duchatelle, Elle.
Des mots qui revelent le courage et l’obstination de leur auteur. Une femme parmi trop d’autres…
Monique Verdussen, La Libre Belgique.
Une voix authentique denoncant l’oppression que subissent les femmes appartenant a la communaute des intouchables.
Tirthankar Chanda, L’Humanite.
Bama, Dalit (intouchable), est nee en 1958 en pays tamoul. Elle est aujourd’hui enseignante. Sangati est sa premiere oeuvre majeure traduite en francais.
- Les courts extraits de livres : 17/04/2007
Les pretres blancs peuvent proposer l’ecole gratuite, les gosses ne vont pas etudier pour autant. Ils preferent les petits boulots. Les garcons restent parfois un peu plus longtemps avant de quitter l’ecole. Quant aux filles, elles n’y vont souvent meme pas. Elles ont assez a faire a s’occuper des bebes et des divers travaux domestiques. Ma mere, au moins, a pousse jusqu’au CM2. Ma tante, elle, n’y est pas allee du tout.
Un jour, Grand-Mere me demelait les cheveux. Elle avait la vue si percante qu’elle ecrasait meme les poux juste eclos. Apres avoir soigneusement separe les meches, elle traquait les plus gros. Avec un peigne a lentes, elle faisait glisser les lignes d’oeufs jusqu’au bout des cheveux et elle les ecrasait avec des craquements repetes. Elle epouillait sans faire mal. C’est dans ces moments-la qu’elle racontait les potins du village – comme ce jour ou un nomme Kattouraca est passe par la.
-Sais-tu pourquoi ce garcon s’appelle Kattouraca ? m’a demande Grand-Mere.
– Non. Dis-moi pourquoi. Grand-Mere a souri, puis elle m’a dit :
– Sa mere, Patchamoukki, est mariee. Elle a au moins quatre ou cinq enfants, mais elle continue toujours de renifler et de se moucher, meme maintenant. Le garcon que tu as vu passer, il est comme sa mere, a vagabonder en se mouchant tout le temps. Je l’ai relancee :
– Mais, Grand-Mere, tu devais me raconter pourquoi on l’a appele Kattouraca !