Auteur : Bill James
Traducteur : Daniele Bondil
Date de saisie : 07/11/2007
Genre : Policiers
Editeur : Rivages, Paris, France
Collection : Rivages-Noir, n 655
Prix : 9.50 / 62.32 F
ISBN : 978-2-7436-1706-6
GENCOD : 9782743617066
Sorti le : 22/08/2007
- Le choix des libraires : Choix de Christophe Dupuis de la librairie ENTRE-DEUX-NOIRS a LANGON, France – 17/09/2008
Ron Preston, dit le stratege a multiplie les coups dans sa carriere sans se faire arreter. Son creneau : des coups de moyenne importance particulierement bien prepares. Il prevoit de braquer un fourgon transportant la paie d’une usine. Tout est cale au millimetre lorsqu’il apprend que des effectifs supplementaires vont etre affectes a la garde du fourgon qui va transporter plus d’argent. Preston, se voit obliger de modifier son plan : doit-il y aller ? reculer ? Mais que vont penser les jeunes londoniens qui bossent avec lui : qu’il et trop vieux ? Et que fait la police ? Ron hesite, sentant bien que ses convictions vacillent…
En d’autres termes, il comprenait qu’il venait de plonger jusqu’aux oreilles dans les reveries imbeciles qu’il avait toujours redoutees, ce discours foireux qui poussait a tenter le super coup, a ramasser le gros lot, parce que c’etait le seul moyen d’arriver a se a couler douce definitivement et de vivre de ses rentes.
Ce nouveau roman traduit de Bill James est excellent : apres avoir accompagne les forces de police (avec Harpur et Iles) on est, d’entree de jeu, placee de l’autre cote de la loi et, par empathie avec Ron, on soutient les braqueurs dans leur action. Bill James fait preuve d’humour (les relations entre Harpur et Iles qui se retrouvent au theatre en famille sont excellente) et d’ingeniosite dans ses relations entre les differents protagonistes, c’est excellent !
- Les presentations des editeurs : 17/09/2008
Ron Preston, dit le Stratege, projette de braquer un fourgon transportant la paie des salaries de l’usine Brand. Plus de 70 000 livres en liquide et seulement deux convoyeurs. Un coup sans risques. Mais Wilf, l’informateur de Preston, lui apprend que les effectifs de securite vont etre renforces. Le stratege s’en inquiete : s’agit-il d’une coincidence ou cette manoeuvre cache-t-elle une operation policiere ? Et en ce cas, qui a mis la police au courant du projet ? La suspicion s’installe, le doute aussi. Commence alors une partie dans laquelle le moindre mouvement de l’adversaire doit etre interprete, la moindre information pesee. Et dans ce jeu, le risque c’est de finir derriere les barreaux ou a la morgue.
Avec ce septieme volume de la serie consacree aux policiers Harpur et Iles, Bill James poursuit la chronique acerbe d’un monde ou chaque camp essaie de tirer son epingle du jeu pour des victoires au gout amer. Maitre de l’ironie grincante et de la construction du recit, il nous propose une version Britannique des Sopranos : noire, feroce, pitoyable, cynique, et souvent tres drole.
La meilleure autopsie d’un mauvais coup depuis quand la ville dort.
The observer
Traduit de l’anglais par Daniele Bondil.
- Les courts extraits de livres : 17/09/2008
– Continue, roule pas trop vite. T’arrete pas. Parce que, on peut me reconnaitre, d’accord ? Si un type comme Harpur entend dire que j’ai fait une ou deux apparitions ces derniers temps, on est… Allez, continue. Tu tournes au premier coin de rue, Tyrone, tu refais le tour de l’ilot et apres tu recommences.
Preston se faisait le plus petit possible sur la banquette arriere.
Au troisieme tour, ils parvinrent a observer le fourgon de transport de fonds qui ralentissait, s’arretait pour le controle a la guerite, avancait jusqu’au bureau de paiement. C’etait la qu’il fallait intervenir, quand l’equipe de convoyeurs ouvrirait le camion et commencerait a en sortir les sacs. Il y avait une barriere en plus de la guerite, mais on ne la voyait jamais fermee.
– Toujours le meme chauffeur, dit Preston. Il doit bien approcher la soixantaine, le pauvre vieux. Encore plus vieux que moi, et pas en forme. Le convoyeur, il change toutes les semaines. Plus jeune. Il voudra peut-etre jouer les heros.
– Soixante-dix mille ? Jamais plus que ca, Ron ? Pas plus de zeros derriere ?
Cela fit rire Preston.
– Non, mais ecoutez-moi ca. Tu trouves que ca fait gagne-petit, Dean ?
Ils tournerent le coin de la rue.
– Fais encore une fois le tour, Tyrone, lui ordonna Preston.
– Ron, repondit Dean Tait, je voulais juste dire…
– La plupart du temps, tu ramasses une somme qu’est meme pas a deux chiffres. Des sacs a main de vieilles dames, un etalage minable. Alors, oui, toujours dans les soixante-dix mille. La paye. Moi, j’ai appris qu’il y a les grands reves et qu’il y a le reel. La, on est dans le reel.
– Soixante-dix divise en quatre, ca fait pas des masses, dit Dean Tait.
– Si tu veux, tu peux laisser tomber tout de suite, Dean. On te fera confiance. T’irais pas tout raconter.
Quand ils revinrent devant le batiment, le fourgon avait franchi la barriere et etait arrive dans la cour.
– Dans trois semaines pile.
– Ce que je veux dire… commenca Tait.
– Et au fait, on ne divise pas en quatre parts egales. Je vous l’ai dit. Toi et Tyrone… Bon Dieu, excuse-moi, Tyrone, mais quand meme, tu parles d’un nom, d’ou il sort, d’une bouteille de desinfectant ou quoi ? Toi et Tyrone, vous etes encore des nouveaux. Vous aurez droit a sept mille chacun…
– Il devrait y avoir des negociations, Ron, declara Dean.
– Ce qui revient a vingt-huit mille chacun pour moi et Mansel. C’est plus que ce qu’on avait pense au depart, qui etait cinq mille pour toi et pour Tyrone.
– Il faut que vous compreniez que ce coup-la, il nous appartient, a moi et a Ron, expliqua Mansel dans le style aimable pour lequel il optait souvent. Vous deux, vous etes juste la ponctuellement.
– Bon Dieu, Tyrone, c’est pas croyable ! T’es ecossais, ou quoi ? demanda Preston. Manse et moi, on a des personnes a charge, pas comme vous deux, qui etes libres comme l’air. C’etait formidable, mais les temps changent.