Auteur : Jack Kerouac
Preface : Yann Y Yvinec
Traducteur : Jean Autret
Date de saisie : 20/09/2007
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Gallimard, Paris, France
Collection : Folio bilingue, n 150
Prix : 11.00 / 72.16 F
ISBN : 978-2-07-034360-7
GENCOD : 9782070343607
Sorti le : 20/09/2007
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- Les presentations des editeurs : 07/01/2008
Traduit de l’americain par Jean Autret
Traduction revisee, prefacee et annotee par Yann Yvinec
De retour d’un voyage recherche de ses origines, Jean Louis Lebris de Kerouac, le chef de file du mouvement beat, s’apercoit qu’il a recu une sorte d’illumination, un satori. Ne sachant a quel episode precis attribuer cette revelation, il decide de revivre avec le lecteur ces dix journees passees dans notre pays, journees ou abondent les situations inattendues, et ou l’on sent ce besoin de sympathie et de chaleur humaine que Kerouac manifestait en maintes occasions.
- Les courts extraits de livres : 07/01/2008
Quelque part, pendant ces dix jours passes a Paris (et en Bretagne) j’ai recu une sorte d’illumination qui, semble-t-il, m’a une fois de plus transforme, oriente dans une direction que je vais sans doute suivre, cette fois encore, pendant sept ans ou plus : bref, c’a ete un satori : mot japonais designant une illumination soudaine, un reveil brusque ou, tout simplement, un eblouissement de l’oeil. – Appelez ca comme vous voudrez, mais il s’est bel et bien passe quelque chose ; et lors de mes premieres reveries, le voyage termine, une fois rentre chez moi, alors que j’essaie de mettre de l’ordre dans la confuse multitude des evenements de ces dix jours, il me semble que le satori a ete provoque par un chauffeur de taxi nomme Raymond Baillet; d’autres fois, je crois que ce pourrait bien etre cette peur paranoiaque eprouvee dans le brouillard des rues de Brest en Bretagne a trois heures du matin; d’autres fois, je me dis que c’est M. Casteljaloux et sa secretaire, jeune femme d’une eblouissante beaute (une Bretonne aux cheveux bleu-noir, aux yeux verts, aux dents bien separees sur le devant, tout a fait a leur place au milieu de levres savoureuses, avec son pull blanc en laine tricotee, ses bracelets en or et son parfum), ou le garcon de cafe qui m’a dit : Paris est pourri, ou le Requiem de Mozart joue dans la vieille eglise de Saint-Germain-des-Pres par des violonistes exultants, dont les coudes s’agitaient en cadence, joyeusement, parce qu’un grand nombre de gens distingues etaient venus s’entasser sur les bancs et les chaises apportes specialement pour la circonstance (et dehors, il y a du brouillard) ; ou alors, au nom du ciel, ca pourrait etre quoi ? Les allees d’arbres rectilignes du jardin des Tuileries ? Ou les oscillations vrombissantes de ce pont qui enjambait la Seine pleine des echos de ce jour de fete, et que j’ai traverse en me cramponnant a mon chapeau, sachant bien que ce n’etait pas le pont (le pont de fortune du quai des Tuileries) mais moi, en personne, qui vacillais, sous l’effet de l’abus de cognac, de l’enervement, de l’insomnie, de ce voyage de douze heures en jet depuis la Floride, terrasse par l’angoisse de l’aeroport ou des bars ou par l’anxiete ?
Comme dans un livre anterieur, une autobiographie, je prends ici mon nom veritable, c’est-a-dire, en l’occurrence, mon nom complet : Jean-Fouis Febris de Kerouac, parce que ce recit concerne les recherches que j’ai effectuees en France a propos de ce nom, et je n’ai pas peur de livrer a la curiosite publique la veritable identite de Raymond Baillet, car tout ce que j’ai a dire en relation avec le fait qu’il fut peut-etre la cause de mon satori a Paris, c’est qu’il a ete poli, aimable, efficace, hip, reserve, et bien d’autres choses encore ; et surtout, simplement, qu’il a ete le chauffeur de taxi que le hasard a designe pour me conduire a l’aeroport d’Orly quand j’ai pris la route du retour; et ce n’est certes pas cela qui va lui attirer des ennuis. – D’ailleurs, il ne verra probablement jamais son nom imprime : on publie tant de livres, a l’heure actuelle, en Amerique et en France, que personne n’a le temps de les lire tous, et si quelqu’un lui dit que son nom figure dans un roman americain, il ne reussira sans doute jamais a savoir ou l’acheter a Paris, si l’on en fait un jour la traduction ; s’il le trouve, il ne se formalisera pas de lire que lui, Raymond Baillet, est un grand monsieur, et un fameux chauffeur de taxi, qui, un beau jour, a produit une forte impression sur un Americain, qu’il emmenait a l’aeroport.
Compris ?
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