Auteur : Anne Plantagenet
Date de saisie : 22/01/2005
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : R. Laffont, Paris, France
Prix : 19.00 / 124.63 F
ISBN : 978-2-221-09906-3
GENCOD : 9782221099063
L’Alinea (Martigues)Dialogues (Brest)Durance (Nantes)Maison du livre (Rodez)Mollat (Bordeaux)Ombres Blanches (Toulouse)Sauramps (Montpellier)Thuard (Le Mans)
- Les presentations des editeurs : 14/05/2006
En 1819, agee de trente-trois ans et mariee au comedien Prosper Valmore, qu’elle aime, Marceline rencontre Henri de Latouche, homme de lettres influent. Leur liaison ne durera qu’un an mais elle est de celles dont on ne guerit jamais.
Ils s’ecriront presque toujours, ils ne se reverront presque jamais… Autour de cette thematique romantique, c’est le destin d’une femme ecartelee entre la necessite d’ecrire et le desir furieux de vivre qui est ici reinvente. Car il y a deux Marceline contraires, ennemies, indissociables: l’enfant bourgeoise de Douai et la gamine jetee sur les planches a douze ans; la comedienne celebree qui abhorre le theatre et la femme de lettres, amie de Balzac, de Hugo et de Vigny; l’epouse exemplaire et l’amante en quete d’absolu… Toute sa vie est l’histoire de cette dualite dechirante, symbolisee d’un cote par son amour pour Valmore, de l’autre par sa passion pour Latouche. Une passion qui inspira a Marceline ses plus beaux poemes, parmi les plus beaux de la litterature francaise… Et a Anne Plantagenet aujourd’hui un magnifique roman sur l’ecriture et l’amour, en totale osmose avec son heroine.
Anne Plantagenet est nee en Bourgogne en 1972 et a passe son enfance en Champagne. Apres avoir sejourne a Londres et a Seville, elle vit aujourd’hui a Paris. Elle a publie de nombreuses traductions et un premier roman, Un coup de corne fut mon premier baiser (Ramsay, 1998).
- La revue de presse Thierry Gandillot – L’Express du 24 janvier 2005
A quoi pense-t-elle, Marceline, les yeux grands ouverts, attachee, a sa demande, par des cordages au mat principal d’un navire, tandis qu’autour d’elle, au milieu de l’Atlantique, une tempete apocalyptique se dechaine ? A sa mere, qui vient de s’eteindre a Pointe-a-Pitre, la laissant seule, sans ressources, a l’age de 16 ans ? A son pere alcoolique et mythomane, qui, la-bas, a Douai, poursuit ses impostures permanentes ?… Adolescente encore, Marceline a endure tant d’epreuves que l’horizon ne peut que se degager – au moins est-elle en droit de l’esperer. Pourtant, celle dont Verlaine dira qu’elle est tout bonnement […] la seule femme de genie […], en compagnie de Sapho peut-etre, et de sainte Therese n’est encore qu’a l’aube d’une existence ecartelee entre le sublime et le sordide, la plus grande gloire et la plus grande detresse, une vie de douleurs, d’extases et de renoncements, dont Anne Plantagenet s’empare avec talent pour en faire un roman attachant et subtil… Marceline Desbordes-Valmore s’eteint en 1859, au terme d’une vie scandee, selon le vers de Gerard de Nerval, par les soupirs de la sainte et les cris de la fee.