Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Seule contre tous. : le harcèlement en entreprise

Couverture du livre Seule contre tous... : le harcèlement en entreprise

Auteur : Karine Fleury

Date de saisie : 22/03/2013

Genre : Documents Essais d’actualité

Editeur : Ed. d’Organisation, Paris, France

Collection : Histoires de vie

Prix : 15.00 €

ISBN : 978-2-212-55555-4

GENCOD : 9782212555554

Sorti le : 14/02/2013

  • Le courrier des auteurs : 14/03/2013

1) Qui êtes-vous ? !
J’ai 42 ans, je vis en couple et je suis la maman d’une petite fille de huit ans.
De formation littéraire (Maîtrise de Lettres modernes, formée à l’écriture créative, écrivain public), j’ai baigné dès mon plus jeune âge dans l’univers des livres et des mots. Tant et si bien qu’après avoir décroché ma Maîtrise de Lettres Modernes, j’ai passé 12 ans dans une petite librairie (dépendant d’une chaîne de magasins), où j’ai pu partager mon amour pour les livres avec d’autres passionnés, malgré les conditions de travail difficiles.
Ma passion s’étend également à l’univers de l’écriture, je termine un ouvrage sur “l’univers féminin dans l’oeuvre de Jules Verne” et dans un autre registre, j’achève un polar local.

Professionnellement, ce mois-ci je crée ma société de conseil en rédactionnel “DECLICECRITURE”, basée sur l’aide à la rédaction (romans, biographies), ateliers d’écriture à distance (enfants, adultes et séniors) et sur site, (écoles, maisons de retraite, associations) et pour les particuliers et professionnels : communication Web, communication interne (journaux, biographie d’entreprise) animation de forum…

J’ai déjà exercé cette profession, je l’ai mise entre parenthèses durant trois ans (charges sociales très élevées), mais cette année est le moment de me relancer.
Mon site sera réactivé d’ici la semaine prochaine : declicecriture.fr

2) Quel est le thème central de ce livre ?
Le livre met en lumière les méthodes de management condamnables de certaines entreprises qui n’hésitent pas à briser des salariés encombrants en leur imposant une pression permanente et en liguant leurs collègues contre eux. La délation, les machinations sont courantes dans le commerce. Isolés, à bout, les salariés visés, dévalorisés, subissent leur sort et résignés, sombrent bien souvent dans la dépression. J’ai vécu cette situation, j’ai bien failli ne pas me relever, mais grâce à mon entourage, j’ai décidé de me battre pour rétablir la vérité et démontrer les manipulations d’employeurs peu scrupuleux, les contradictions des accusateurs et les défaillances des instances prudhommales et de l’inspection du travail.

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
“Quand vous vous croyez seul, persuadé que tout le monde s’est ligué contre vous, que vous n’avez aucun argument ou preuve à opposer, à moins d’être doté d’un caractère extrêmement fort, vous fléchissez et acceptez tout.”
(Chapitre “Briser la loi du silence”)

4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
Le Boléro de Ravel

5) Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
J’espère que mon histoire permettra aux victimes de harcèlement, de machinations de trouver la force de se battre. Mon but est de montrer que l’on peut s’en sortir, même au plus bas, lorsque l’on croit que tout est perdu, que la honte et le doute s’emparent de nous. Il faut se battre, certes c’est difficile, mais en osant demander de l’aide autour de soi, à ses proches, à ses amis, en brisant la loi du silence, tout est possible.

  • Les présentations des éditeurs : 22/03/2013

«Sur l’instant, je n’ai pas eu les arguments pour me défendre correctement. J’ai été tellement surprise et sonnée que je me suis laissé faire. Je regrette d’avoir signé le document validant ma mise à pied, j’aurais dû résister et attendre de le recevoir par courrier. C’est facile à dire, une fois l’orage passé. C’est un peu comme pour un jeu télévisé. Dans son salon, un candidat peut être très fort et connaître toutes les réponses, mais une fois sur le plateau de l’émission, face à des millions de gens, il perd pied. Il faut compter avec le trac, la peur. Pour ma part je ne me suis pas retrouvée devant des millions de téléspectateurs, seulement trois personnes, mais pas des moindres, […j Je me demande ce qu’il peut bien se dire sur moi, dans la société, après les propos calomnieux qu’a tenus la direction. La mauvaise réputation et les animosités dont je dois faire l’objet me font mal. Je n’ai aucun moyen de me défendre. Je suis démunie, perdue, je ne dors plus. Je me sens seule contre tous.»

À 26 ans seulement, Karine Fleury connaît une ascension professionnelle inespérée. Responsable d’une équipe de libraires, passionnée par son travail et bientôt déléguée syndicale du personnel, cette jeune femme intègre multiplie les casquettes sans faillir. Aussi lorsqu’elle apprend brutalement par sa direction qu’elle est accusée de harcèlement et mise à pied, elle vacille. Après une période d’abattement, portée par l’énergie de ses proches et son caractère vaillant, Karine décide de lutter pour recouvrer sa dignité et rétablir la vérité. Karine Fleury dépeint les bassesses, les intimidations et les manipulations dont peut user une entreprise pour atteindre ses objectifs commerciaux, les rouages d’un système perverti où le profit prime sur l’humain, et son rude combat pour défendre les salariés malmenés.

  • Les courts extraits de livres : 22/03/2013

Introduction de Karine Fleury

Cet ouvrage résume une partie non négligeable de ma vie. J’ai souhaité la relater pour donner la possibilité à ceux qui vivent ou ont vécu la même expérience que moi, de ne pas se sentir isolés et de faire la lumière sur des méthodes condamnables. J’ai longtemps vécu dans la souffrance, la honte et même la culpabilité. Mais parce que je ne veux pas que certains agissements tombent dans l’oubli ou se renouvellent avec d’autres victimes et que leurs auteurs en ressortent glorieux, j’ai décidé de mettre cette affaire sur la place publique. Je trouve important de remettre les choses à leur place. Je tiens à alerter le public et pourquoi pas les autorités, sur cette forme atypique qu’est le harcèlement en milieu professionnel, et plus particulièrement ce que subissent les salariés engagés syndicalement pour défendre leurs droits ainsi que ceux de leurs collègues.

Nous sommes plus communément sensibilisés à une forme dite classique de harcèlement : un individu fait du mal à un autre par le biais de maltraitances physiques ou psychologiques dans le milieu personnel ou professionnel. Pour ma part, j’évoque ici une forme encore plus subtile, s’il est possible, et tout aussi destructrice de harcèlement, qui se développe au fil des ans dans un silence absolu. Comme vous le verrez au long de ces pages, un individu peut être mis à la place de harceleur sans le moindre procès, alors qu’il est en fait victime. Il peut être écarté, calomnié, avili, rabaissé jusqu’à ce qu’il ne puisse plus se relever, alors même qu’il est totalement innocent. Les accusateurs sont en réalité de fausses victimes consentantes, animées par l’appât du gain. Ou bien des victimes manipulées par leur direction, désireuse de mettre à l’écart certains employés.

Mon histoire met en relief les dysfonctionnements de l’inspection du travail, des instances prud’homales et d’une certaine catégorie de représentants du personnel totalement dédiés à leur hiérarchie, dans un projet carriériste, au mépris des droits des salariés.

J’ai attendu près de onze ans avant d’en parler. Pourquoi ? Tout simplement parce que la plaie qui ne se refermera jamais était jusque-là trop douloureuse. Maintenant, je me sens assez forte pour rebondir et raconter dans le détail le processus qui a été mis en place pour m’éliminer et pour saborder le travail de 500 salariés.

Je rends hommage à celles et ceux qui ont pris la peine de m’écouter et de rechercher la vérité, personnes sans lesquelles j’aurais été totalement anéantie.