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Soudain dans la foret profonde

Auteur : Amos Oz

Illustrateur : Georg Hallensleben

Traducteur : Sylvie Cohen

Date de saisie : 13/03/2008

Genre : Jeunesse a partir de 6 ans

Editeur : Gallimard-Jeunesse, Paris, France

Collection : Gallimard album

Prix : 14.50 / 95.11 F

ISBN : 978-2-07-061684-8

GENCOD : 9782070616848

Sorti le : 13/03/2008

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  • Les presentations des editeurs : 18/03/2008

Un village au bout du monde, triste et gris, encercle par d’epaisses forets. Un village maudit : toutes les betes, tous les oiseaux et meme les poissons de la riviere l’ont deserte. Deux enfants, Matti et Maya, decident d’elucider le mystere et s’aventurent dans la foret en depit de l’interdit…

Pour illustrer ce superbe conte pour enfants et adultes d’Amos Oz, il fallait tout le talent et la magie des couleurs de Georg Hallensleben.

Ce texte est une grande lecon, litteraire, mais aussi de tolerance.
Le Monde

L’auteur

Amos Klausner est ne a Jerusalem en 1939 de parents immigrants juifs d’Europe de l’Est. Sa famille s’inscrit dans le mouvement sioniste et garde une certaine distance par rapport a la religion qu’elle trouve trop irrationnelle. A 15 ans, il adopte le patronyme Oz qui signifie, en hebreu, force.
Oz etudie la philosophie et la litterature hebraique a l’Universite de Jerusalem. Depuis que son premier roman fut publie en Israel en 1966, Amos Oz n’a cesse d’ecrire, offrant en moyenne un livre par an. C’est en 1971 qu’on le decouvre en France avec son roman Ailleurs peut-etre. Amos Oz a recu les prix les plus prestigieux de tous pays et ses livres sont traduits dans plus de trente langues a travers le monde.

L’illustrateur

Georg Hallensleben est ne en Allemagne, en 1958. Il a cree avec Kate Banks Ferme les yeux, Le voyage du chat a travers la France, etc. Peintre exceptionnellement doue, il trouve, avec Anne Gutman, les aspects concrets et le quotidien de la vie des enfants.
Il signe ici son premier ouvrage d’un texte ecrit, a l’origine, pour un public adulte.

  • Les courts extraits de livres : 18/03/2008

Emanuela l’institutrice leur parla de l’ours, de la respiration des poissons et du cri de la hyene, la nuit. Elle accrocha aussi des photos d’animaux et d’oiseaux aux murs de la classe. La plupart des enfants se moquerent d’elle parce qu’ils n’en avaient jamais vu de leur vie. Ils ne croyaient pas vraiment a l’existence d’autres creatures vivantes. En tout cas, il n’y en avait pas dans les parages. Et comme, en plus, la maitresse n’avait pas reussi a se trouver un mari, on pensait qu’elle avait une araignee au plafond et des idees farfelues plein la tete, comme tous les solitaires.
Le petit Nimi fut le seul qui se prit a rever d’animaux a cause des histoires de l’institutrice. Toute la classe se gaussa quand, le lendemain matin, il raconta que ses chaussures marron, posees comme d’habitude au pied de son lit, s’etaient metamorphosees en herissons et avaient passe la nuit a gambader dans sa chambre pour redevenir de simples souliers, retrouves sous son lit a son reveil. Une autre fois, c’etaient des chauves-souris noires qui etaient venues le chercher au milieu de la nuit et l’avaient transporte sur leurs ailes dans le ciel, au-dessus du village, des montagnes et des forets, jusqu’a un chateau enchante.
Nimi etait dans la lune et perpetuellement enrhume. En plus, il avait les dents d’en haut ecartees et proeminentes. Les autres appelaient cet interstice bouche d’egout.
En arrivant en classe, le matin, Nimi s’empressait de raconter son nouveau reve et, chaque fois, on lui disait : Arrete, il y en a marre, ferme un peu ta bouche d’egout. Et, comme il perseverait, on s’ingeniait a le ridiculiser. Mais, au lieu de se vexer, il en rajoutait. Il reniflait, avalait sa morve et, debordant de joie, il s’affublait des sobriquets humiliants qu’on lui donnait : bouche d’egout, cauchemar ambulant, godasse-herisson.
Assise derriere lui en classe, Maya, la fille de Lilia la boulangere, ne manquait pas de lui chuchoter a l’oreille : Ecoute, Nimi, tu peux rever de ce que tu veux, d’animaux, de filles ou de je ne sais quoi, mais tu ferais bien de te taire. Ca vaudrait mieux pour toi.
Matti lui avait dit : Tu ne comprends pas. Nimi ne reve que pour en parler. Et il reve encore quand il se reveille, le matin.
Un rien l’amusait, Nimi, il s’enthousiasmait pour n’importe quoi : une tasse felee dans la cuisine, la pleine lune, le collier de la maitresse, Emanuela, ses dents saillantes, les boutons qu’il oubliait d’attacher, le mugissement du vent dans la foret, il riait pour un oui ou pour un non. Tout pretexte etait bon pour faire le fou.
Jusqu’au jour ou il quitta l’ecole et le village pour se sauver dans la foret. On se lanca a sa recherche durant deux ou trois jours. Les veilleurs de nuit battirent la campagne pendant une semaine, voire une dizaine de jours. Enfin, seuls ses parents et sa soeur s’acharnerent a le retrouver.
Il reparut au bout de trois semaines, amaigri, sale, egratigne et contusionne de partout, mais hennissant d’allegresse. Des lors, le petit Nimi ne cessa de hennir et ne parla plus jamais : depuis son retour de la foret, il ne disait plus un mot et errait dans les rues du village, pieds nus, en loques, la goutte au nez, exhibant ses dents ecartees, galopant dans les cours, grimpant aux arbres et aux poteaux sans s’arreter de hennir, l’oeil droit larmoyant a cause d’une allergie.
Il lui etait impossible de retourner a l’ecole a cause de sa hennite, sa nouvelle maladie. A la fin de la classe, les enfants le singeaient pour l’entendre hennir. Ils le surnommerent Nimi le poulain. Le medecin esperait que cela passerait avec le temps : la-bas, dans la foret, il avait du voir quelque chose qui l’avait effraye ou choque et, depuis, il avait la maladie du hennissement.
On devrait peut-etre faire quelque chose pour l’aider, suggera Maya a Matti.
– Laisse tomber. Ils finiront bien par se fatiguer et lui ficher la paix. On l’oubliera.

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