Auteur : Lisa Lutz
Traducteur : Francoise Du Sorbier
Date de saisie : 02/06/2012
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Albin Michel, Paris, France
Prix : 20.00 €
ISBN : 978-2-226-17954-8
GENCOD : 9782226179548
Sorti le : 01/06/2007
- Le choix des libraires : Choix de Manuel Thierry de la librairie RAPID’LIVRES a TROYES, France (visiter son site) – 02/06/2012
Une intrigue policiere dejantee, des personnages plus cingles les uns que les autres, de quoi faire un bon polar divertissant. Humour et intrigue reunis pour le pire et surtout le meilleur.
En quatre-cent-trente pages, on peut y voir evoluer les Spellman, une famille de detectives completement barres. Loin des cliches de ce genre de romans, ils n’evoluent pas dans un milieu glamour et se conduisent parfois en parfaits loosers.
Un roman d’ete qui evite les cliches de la “chick lit” et apporte au lecteur un pur moment de delectation.
- Les presentations des editeurs : 30/05/2007
Qui pourrait resister aux Spellman, la famille la plus serieusement felee de la Cote Ouest ? Certainement pas leur fille, Izzy, associee et neanmoins suspecte. Car pour ces detectives-nes, rien n’est plus excitant que d’espionner, filer, faire chanter… les autres Spellman de preference.
Melange detonant d’humour et de suspense, ce best-seller international (et son heroine) a fait craquer Hollywood : vous n’etes pas pres d’oublier les Spellman !
Le livre le plus drole que j’ai lu depuis des annees ! Mon plaisir de lecture n’a ete que legerement contrarie par l’irritation de ne pas l’avoir ecrit moi-meme…
Lauren Weisberger, auteur du Diable s’habille en Prada
Des debuts hilarants melant chick-lit, suspense et une bonne dose de nostalgie televisuelle. A la fois enleve, rapide et moderne.
Kirkus Review
Une famille de sympathiques feles, une intrigue attachante qui vous tient en haleine et vous fait hurler de rire : Lutz fait une entree fracassante sur la scene litteraire.
Richmond Times
Lutz donne un tour neuf (et dejante) a un genre trop souvent prisonnier de conventions remontant a Chandler et Hammet… Plus que le suspense, le vrai sujet de Spellman & Associes, c’est la maniere bizarre dont cette famille exprime son amour.
Baltimore Sun
C’est moins le suspense qui passionnera les lecteurs que l’humour cinglant et l’insolence de l’heroine.
Peuple Magazine
Lutz est une romanciere aigue, mais la vraie bonne surprise du livre, c’est qu’il est aussi touchant que drole.
New York Daily
- Les courts extraits de livres : 30/05/2007
LE PASSE ANCIEN
Mon pere, Albert Spellman, est entre dans la police de San Francisco a vingt et un ans, comme son pere, son grand-pere et son frere avant lui. Cinq ans plus tard, promu inspecteur, il passa a la brigade des Moeurs. Deux ans apres, en racontant une blague a un informateur, il trebucha dans l’escalier et degringola deux etages. Chute qui lui laissa un dos capricieux susceptible de lui faire souffrir le martyre sans preavis.
Contraint a une retraite precoce, Albert prit aussitot du service chez Jimmy O’Malley, ancien inspecteur a la repression du banditisme devenu detective prive. Ca se passait en 1970. Jimmy approchait des quatre-vingts ans, mais le nombre d’enquetes confiees a son agence etait encore respectable. Avec la collaboration de mon pere, les affaires reprirent. Albert a le sens du contact, le genre de charme affable et loufoque qui met tout de suite en confiance. Son sens de l’humour est vraiment au ras des paquerettes, mais personne n’y resiste. Il ne se fatigue jamais de certains tics, comme d’eternuer les noms d’Europe de l’Est. Seuls ses enfants lui suggerent de se renouveler.
Malgre son metre quatre-vingt-huit et ses cent dix kilos, sa demarche a toujours donne une illusion de nonchalance, masquant la force que recele son physique par ailleurs imposant. Son visage defie la description, ses traits etant si mal assortis qu’on dirait un collage de visages divers. Ma mere disait que si on le regardait assez longtemps, on le trouvait beau. A quoi mon pere ajoutait : Oui mais ta mere est la seule a en avoir eu la patience.
En 1974, au terme d’une surveillance de routine concernant une compagnie d’assurances, qui l’avait amene a Dolores Park, Albert remarqua une petite brune qui se cachait derriere des buissons le long des rails de tramway. Intrigue par son curieux manege, il laissa tomber sa planque pour suivre la mysterieuse jeune fille. Il ne lui fallut pas longtemps pour etre sur que la brunette au comportement bizarre faisait la meme chose que lui. Il en arriva a cette conclusion en la voyant sortir de son sac un appareil photo et un enorme teleobjectif pour prendre des cliches d’un jeune couple enlace sur un banc. Sa technique photographique, approximative, signait un travail d’amateur. Albert decida donc de lui proposer les conseils du professionnel. Il s’approcha, soit trop vite, soit trop pres (les deux protagonistes ont aujourd’hui un souvenir tres confus des details) et recut un coup de genou dans l’aine. Mon pere declara plus tard qu’il etait tombe amoureux quand la douleur avait cesse.