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Sur la route de Babadag

Couverture du livre Sur la route de Babadag

Auteur : Andrzej Stasiuk

Traducteur : Malgorzata Maliszewska

Date de saisie : 08/03/2007

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Bourgois, Paris, France

Collection : Litterature etrangere

Prix : 26.00 €

ISBN : 978-2-267-01904-9

GENCOD : 9782267019049

Sorti le : 08/03/2007

  • Le journal sonore des livres : Claire Lamarre – 01/06/2007

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Claire Lamarre – 01/06/2007

  • Le journal sonore des livres : Xavier Brossard – 09/05/2007

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Xavier Brossard – 09/05/2007

  • Les presentations des editeurs : 14/03/2007

J’aime ce bordel balkanique, hongrois, slovaque et polonais, cette merveilleuse pesanteur de la matiere, ce sublime endormissement, ce je-m’en-foutisme face aux faits, cet esprit de suite dans la saoulerie a midi pile.

Sur la route de Bahadag est un voyage a travers l’Autre Europe : en Pologne, Slovaquie, Slovenie, Albanie, Moldavie, Hongrie et Roumanie. Stasiuk parcourt cet espace par tous les moyens ; en train, en stop, en bateau, il cherche a saisir au plus pres le rapport au monde des habitants de cette region. A la recherche d’indices, il scrute avec tendresse tout ce qui s’offre a son regard : paysages, lumiere, animaux, odeurs, pieces de monnaie, photos… L’intensite de ses souvenirs et la chaleur de ses descriptions donnent au lecteur envie d’explorer a son tour cette Europe meconnue.

  • La revue de presse Marc Semo – Liberation du 24 mai 2007

Il a la verve d’un Nicolas Bouvier pour raconter ce monde que, depuis la chute du mur, il a sillonne hors des grandes villes et des sentiers battus. Un univers deglingue apres un demi-siecle de communisme, fataliste, debordant de vie comme de trafics en tout genre et surtout de lucidite desabusee…
C’est un recit lent, fragmente, plein de digressions et de retours en arriere dans le temps ou l’espace. Le livre semble depourvu de plan, sinon celui de l’humeur de son auteur dont les phrases fulgurantes se perdent parfois dans leurs propres meandres. Qu’importe, la magie fonctionne a plein. Andrzej Stasiuk sait raconter : condamne comme deserteur dans les dernieres annees du communisme, il assure volontiers dans ses interviews avoir appris le pouvoir du verbe en prison : Les bons conteurs allaient de cellule en cellule, pretes contre des cigarettes ou de l’argent. Il met en scene le foutoir slave, ce je-m’en-foutisme face aux faits, et esprit de suite dans la soulerie a midi pile. Il raconte l’infinie tristesse des steppes hantees de la memoire des revoltes paysannes ecrasees, comme les petites villes ouvrieres avec leur Kombinat grandes unites de production socialistes desormais rouille. Il ne baragouine que quelques mots des langues du cru, mais cela lui suffit pour d’extraordinaires rencontres et portraits.

  • Les courts extraits de livres : 14/03/2007

En realite, c’est seulement depuis quelques annees que j’ai commence a scruter les cartes avec autant d’attention. Avant, je les considerais comme, disons, des decorations ou d’anachroniques images symboliques perdurant a l’epoque du concret et du tout en direct et du A a Z au sujet des pays les plus lointains. Tout a commence avec la guerre des Balkans. Par chez nous, tout commence avec une guerre et se termine par une guerre, il n’y a donc la aucune extravagance. Je voulais tout simplement savoir sur quoi tirait l’artillerie et ce que voyaient les pilotes d’avion. Sur les schematiques ersatz de cartes dans les journaux, tout avait l’air trop beau et trop propre : le nom de la localite avec, a cote, l’eclat stylise d’une explosion. Pas de trace de fleuves, aucun relief de terrain, aucune topographie, pas le moindre indice de nature ni de civilisation, juste ce nom nu et cette explosion. Il me fallait donc retrouver la Voivodine, car c’est elle qui etait la plus proche. La guerre excite toujours les petits gars, meme lorsqu’elle les terrifie.