Auteur : Isabelle Girard
Date de saisie : 31/08/2007
Genre : Romans et nouvelles – francais
Editeur : Ed. de Fallois, Paris, France
Prix : 17.50 / 114.79 F
ISBN : 978-2-87706-634-1
GENCOD : 9782877066341
Sorti le : 22/08/2007
- Les courtes lectures : Lu par Isabelle Girard – 17/09/2008
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Isabelle Girard – 06/09/2007
- Les presentations des editeurs : 17/09/2008
Depuis cette toute premiere nuit ou je suis devenue une enfant des rues, j’ai peur du noir et ne peux dormir sans lumiere…
… J’ai une mere, j’ai un pere. Mais c’est comme si j’en avais pas ! Morts tous les deux, ce serait pareil. Je n’existe plus pour eux. Et moi, j’oublie petit a petit leur visage. Je me demande s’ils ont existe, meme.
Comment survivre quand on est une toute petite fille abandonnee sur un trottoir de Rio ? Il faut beaucoup de courage et de presence d’esprit pour transformer chaque obstacle en une chance a saisir. C’est ce que fait notre heroine dont nous suivons le recit naif et spontane jusqu’a l’age adulte.
Nee a Paris en 1954, Isabelle Girard habite en Charente depuis une vingtaine d’annees et enseigne l’anglais a l’IUT d’Angouleme. Elle signe ici son premier roman inspire d’une histoire veritable.
- Les courts extraits de livres : 17/09/2008
Rio de Janeiro, 1972.
Cinq ans. Je ne suis qu’un petit bout de fille. Et je me retrouve sur ce grand trottoir. Il y a plein de bruit. Beaucoup d’autos. Tout me parait immense. J’attends. C’est maman qui m’a amenee la. Elle m’a dit que mon pere allait venir me chercher. J’ai ma jolie robe bleue. Avec des petits chameaux jaunes. Maman n’est plus la ! J’ai peur. Je la vois plus. Elle est repartie tres vite. Je suis perdue. J’ai envie de pleurer ! On a pris l’autobus pour venir la. Rio est une ville tellement grande ; des maisons comme celles que je vois, il n’y en a pas dans la favela ou j’habite. J’ouvre grand les yeux. Est-ce que c’est mon pere la-bas ? Non, c’est pas lui. Ce monsieur me regarde meme pas. Il continue a marcher. Pourquoi elle m’a laissee comme ca ? C’est sur qu’il va venir ?
Tiens, encore un autobus comme celui qu’on a pris. Tout ce monde ! Elle m’a dit d’attendre, d’etre sage, que mon pere allait venir. Mais je le vois toujours pas. Il en met du temps ! Et s’il avait oublie ? C’est long d’attendre comme ca. Je suis toujours sur ce trottoir avec des grandes dalles en ciment.
C’est pas comme la rue ou ma mere habite. Sa maison, a ma mere, elle est sur une colline. Pas de trottoir. C’est de la terre et des qu’il pleut, ca fait de la boue. Il y a des ruisseaux qui devalent la pente. Moi, j’aime bien marcher pieds nus dans la boue ; j’aime bien l’eau qui coule des toits. Avec mes freres, on essaie toujours de faire couler l’eau la ou elle veut pas aller. Pourquoi ils sont pas venus aussi mes freres ? Et ma grande soeur ? J’attends encore. Je regarde d’un cote de la rue. De l’autre. Cet homme qui marche vers moi ? Non ! Il me depasse. Et celui-la ? C’est pas lui non plus ! C’est long ! J’en ai marre ! J’ai peur. Pourquoi ma mere m’a laissee ? En me disant que mon pere va venir ! J’attends encore tres longtemps. Sans bouger. Je vois beaucoup de jambes passer. Ici, les pieds ont tous des chaussures. Avec des bruits differents. Et des couleurs. Parfois meme ca brille. Comme elles sont grandes celles-la ! Je leve les yeux. Non, c’est pas mon pere non plus. Il a peut-etre oublie.
Que faire ? Je reflechis. D’abord me debarrasser de ce bebe un peu lourd que je tiens dans les bras. C’est ma petite soeur. Elle a vingt et un jours. Je sais tres bien qu’elle a vingt et un jours.
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