Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Terre des oublis

Couverture du livre Terre des oublis

Auteur : Duong Thu Huong

Traducteur : Phan Huy Duong

Date de saisie : 00/00/0000

Genre : Romans et nouvelles – etranger

Editeur : Sabine Wespieser editeur, Paris, France

Prix : 29.00 €

ISBN : 978-2-84805-039-3

GENCOD : 9782848050393

  • Le choix des libraires : Choix de Angelique de la librairie DEVELAY a VILLEFRANCHE-SUR-SAONE, France – 03/06/2007

Tres beau roman ou une femme se trouve confrontee a faire face a son devoir plutot qu’a ses sentiments. Son premier mari ayant ete laisse pour mort a la guerre, elle a refait sa vie avec un autre homme qu’elle aime passionnement et avec qui elle a un enfant. Mais son premier mari resurgit et par devoir elle doit retourner vivre avec lui abandonnant de ce fait son train de vie, son enfant et par consequent sa joie de vivre…
La question est : peut on accepter de dire non au bonheur lorsqu’on le sait possible et si proche ?

  • Le journal sonore des livres : Christophe Grossi – 12/06/2007

Telecharger le MP3

Christophe Grossi – 12/06/2007

  • Les presentations des editeurs : 09/06/2009

Alors qu’elle rentre d’une journee en foret, Mien, une jeune femme du Hameau de la Montagne, situe en plein coeur du Vietnam, se heurte a un attroupement : l’homme qu’elle avait epouse quatorze ans auparavant, dont la mort comme heros et martyr avait ete annoncee depuis longtemps deja, est revenu. Mien est remariee avec un riche proprietaire terrien, Hoan, qu’elle aime et avec qui elle a un enfant. Bon, le veteran communiste, reclame sa femme. Sous la pression de la communaute, Mien, convaincue que la est son devoir, se resout a aller vivre avec son premier mari.
Au fil d’une narration eblouissante, la romanciere passe de l’un a l’autre des personnages de ce triangle tragique. Mien tente desesperement de se rehabituer a un homme epouse tres jeune, physiquement detruit par des annees de combats et d’errances dans la jungle, mu par la seule obsession d’engendrer un fils. La jeune femme, nuit apres nuit, vit un calvaire. Elle ne peut oublier Hoan qui, resigne, a fui vers la ville ou, malgre ses succes commerciaux, il vit un enfer.
Plongeant dans le passe de ces trois innocentes victimes, eclairant leurs destinees individuelles par l’evocation d’une societe petrie de principes moraux et politiques, convoquant leur quotidien dans une somptueuse description de sons, d’odeurs et de couleurs, Duong Thu Huong donne veritablement corps a son pays.
Terre des oublis, grand roman de l’apres-guerre du Vietnam, est un livre magistral.

DUONG THU HUONG est nee en 1947 au Vietnam. Militante, elle n’a cesse de defendre vigoureusement ses engagements democratiques, au point finalement d’etre exclue du parti communiste en 1990, avant d’etre arretee et emprisonnee sans proces. Aujourd’hui, elle vit en residence surveillee a Hanoi. Son oeuvre est publiee dans le monde entier : Terre des oublis est son sixieme livre traduit en francais.

  • La revue de presse Andre Clavel – Lire, de mars 2006

Au Vietnam, le liberalisme economique ne va pas de pair avec la liberte d’expression : meme s’il s’eloigne du marxisme pur et dur, ce pays continue a tenir ses ecrivains sous haute surveillance, a controler l’edition et a pratiquer les formes les plus sournoises de la censure. Quelques refractaires, pourtant, refusent de passer sous les fourches caudines du pouvoir. C’est le cas de Duong Thu Huong… si Duong Thu Huong parle ici de la guerre et de ses sequelles, c’est pour mettre en scene une heroine qui pourrait sortir d’une piece de Corneille : Mien, une Chimene orientale dechiree entre l’amour et le devoir. Il y a quinze ans, elle a epouse Bon, que tout le monde croit mort, et elle s’est remariee avec le tendre Hoan. Mais soudain Bon revient au village, apres des annees d’errance a travers la jungle : il a miraculeusement echappe aux massacres et il exige que Mien retourne dans son lit… Elle ne l’aime plus, elle le reconnait a peine, il n’est qu’une ombre chetive, mais la pression sociale est la plus forte : elle devra se soumettre a celui qui passe pour un martyr, pour un heros de la resistance vietnamienne. Trois destins brises, trois victimes de l’Histoire : c’est ce drame que raconte Duong Thu Huong sans jamais forcer le trait, dans un roman parfois tres cru, parfois tres sensuel, qui fustige les archaismes d’une societe retrograde, muselee par les diktats d’une morale bornee.

  • La revue de presse Daniel Rondeau – L’Express du 9 fevrier 2006

La romanciere vietnamienne Duong Thu Huong a choisi une femme, Mien, et deux hommes comme heros de Terre des oublis. Les deux hommes sont les maris de Mien. L’un avait ete declare mort a la guerre. Ce veteran communiste revient un matin de juin. Assoiffe de vivre, il apparait vite pour ce qu’il est : une figure du malheur et de l’impuissance. L’autre est l’aime, epouse apres deux ans de veuvage. Il lui a construit une maison avec une terrasse et donne un fils.

Mien sait qu’elle va perdre un bonheur qu’elle commencait a peine a decouvrir. Sous la pression muette des autorites et de la collectivite de son village, elle prepare son depart comme un exil pour rejoindre ce fantome sorti de la jungle et qu’elle avait oublie…

Il faut dire tout de suite que Terre des oublis appartient a cette categorie de romans qui inventent au fil des pages leur inspiration, leur acuite, leur tempo et leur forme. Au centre du triangle humain, un univers de souffle, aux dimensions cosmiques, le Vietnam…

Ce roman est celui de l’amour, des passions enchainees, des metamorphoses et des cicatrices, de la fragilite des royaumes perdus et retrouves. On y croise des etres epris d’absolu, des coeurs purs qui trebuchent, des volontes resignees, des heros qui ont rate le coche, des esprits ecarteles ; et la douceur de la vie, quand meme…

  • La revue de presse Frederic Vitoux – Le Nouvel Observateur du 26 janvier 2006

Le roman balzacien, autrement dit le grand roman du XIXe siecle, qui est a la fois etude de moeurs, analyse psychologique, tableau politique et social, ou s’est-il refugie aujourd’hui ? Apres la lecture (o combien recommandable !) de Terre des oublis, on serait tente de repondre : au Vietnam !…

  • La revue de presse Christine Ferniot – Telerama du 11 janvier 2006

Duong Thu Huong est une dissidente, une pasionaria qui a connu la prison au Vietnam, ou elle continue de vivre en residence surveillee. Elle a ecrit des romans qui denoncaient la compromission des intellectuels, la misere du peuple et la condition des femmes. Si Terre des oublis reste une fiction de contestation, c’est surtout un grand roman social, une histoire dechirante dans un pays marque par la guerre… Si le theme n’est pas nouveau, la romanciere lui donne une violence mais aussi une sensualite troublantes… Duong Thu Huong decrit aussi le quotidien des riches et des pauvres, la promiscuite familiale, la salete, mais aussi la gourmandise. Car, dans Terre des oublis, on ne cesse de manger… ou de mourir de faim.

  • Les courts extraits de livres : 18/06/2007

Une pluie etrange s’abat sur la terre en plein mois de juin.
D’un seul elan, l’eau se deverse a torrents du ciel, la vapeur s’eleve des rochers grilles par le soleil. L’eau glacee et la vapeur se melent en un brouillard poussiereux, aveuglant. Une odeur acre, sauvage, se repand dans l’air, impregne de la senteur des resines sechees, du parfum des fleurs fanees, des relents de salive que les oiseaux crachent dans leurs appels eperdus a l’amour tout au long de l’ete et de la fragrance des herbes violacees qui couvrent les cimes escarpees des montagnes. Tout se dilue dans les trombes d’eau.
Brusquement, la pluie s’arrete, le vent tombe. L’eau devale les ravins, la vegetation gorgee d’humidite recommence a cuire dans la chaleur. Un soleil conquerant surgit de derriere les nuages dans le bleu intense du ciel. Comme apres une longue separation, le desir de la terre et de la foret s’enflamme aveuglement, brule de jalousie tous les etres pris de frenesie amoureuse. Effrayes par le soleil, les papillons se terrent dans les anfractuosites. Les malheureuses abeilles cessent de rechercher le pollen.
Dans le silence etouffant, seules les fleurs de bananiers eclatent, flamboient comme si leur eclat pourpre voulait echapper a la moiteur etouffante, s’evaporer dans l’air, s’envoler vers les nuages.
Mien s’est refugiee dans une grotte en compagnie des femmes du Hameau de la Montagne *. Elle se sent fievreuse, se touche le front, le trouve glace. Son coeur bat la chamade. Furtivement, elle pense, angoissee, a son fils.
Serait-il tombe dans la jarre d’eau ? Aurait-il recu une tige effilee dans l’oeil ? Non, non… Tante Huyen est tres meticuleuse, elle surveille chaque pas que fait l’enfant. La figure du petit est trop rayonnante, il ne peut rien lui arriver de mal. Mon fils a un visage radieux de bonte, les demons comme les genies le protegeront.
Elle n’a plus peur pour son fils. Elle continue neanmoins d’etre febrile, angoissee. Quel malheur l’attend au bout du chemin ?
Assez, rentrons. C’est un jour sans.
Mien interrompt le silence.

Pour ceux qui cherchent à approfondir leur compréhension et à élargir leurs connaissances sur ce sujet particulier, nous recommandons vivement d'utiliser les ressources et les matériaux disponibles sur cette page : http://www.mathgv.com/blog/co-op-bridgnorth-a-local-guide. Ceux-ci ont été soigneusement sélectionnés et publiés dans le but de fournir des informations complètes, précises et à jour pour vous aider dans votre parcours d'apprentissage.