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Toutes les rousses ne sont pas des sorcieres

Auteur : Valerie Bonnier

Date de saisie : 07/06/2007

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Rocher, Monaco, France

Collection : Grands romans

Prix : 18.00 / 118.07 F

ISBN : 978-2-268-06266-2

GENCOD : 9782268062662

Sorti le : 07/06/2007

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  • Les presentations des editeurs : 11/06/2007

Clarisse veut reussir dans la vie et devenir une styliste celebre. Elle a toutes les qualites pour cela : du gout bien sur, un humour ravageur et… une superbe chevelure rousse. Ce dernier detail n’est d’ailleurs pas passe inapercu aux yeux de l’homme qui pourrait la faire grimper au sommet de la gloire. Le probleme, c’est qu’il en est tombe amoureux et ne songe donc guere a son avancement : un rapprochement plus personnel serait davantage a son gout.
Mais Clarisse a du temperament, et ne se laisse pas faire. En garde ! La fiere styliste revet son masque de Zorro, bien decidee a tailler un short a l’homme qui a decide de lui barrer la route. A moins qu’une seduction secrete n’opere et qu’une tendre guerre ne deploie ses parts d’ombre et de velours. Avec quelques surprises de taille qui eclatent, ici et la, et les indispensables quiproquos qui achevent de semer le trouble dans les esprits… Ajoutant a la saveur d’une relation aussi compliquee que passionnante.
Sexe, mode et celebrite, a quoi revent donc les rousses… quand on brule de passion pour elles… et qu’elles resistent aussi longtemps.

  • Les courts extraits de livres : 11/06/2007

Clarisse s’enervait devant sa feuille a dessin. A plat ventre sur le sol, fesses rebondies, cheveux roux ebouriffes, elle tracait les lignes d’un long fourreau tout en decollete. Le tissu recouvrait les epaules, le cou, mais devoilait la courbe d’une hanche, le creux des reins, les cuisses et les jambes jusqu’aux chevilles.
Clarisse creait des vetements qui deshabillaient. Elle inventait des drapes fluides et compliques qui offraient aux regards des eclats de peau, de secretes rondeurs et d’imprevisibles fentes d’ou jaillissait la nudite. Les couleurs baroques et vives, les matieres fluorescentes donnaient a ses modeles un aspect plus reve que reel.
Importable ! se dit-elle.
Elle accentua un pli, denuda une epaule… Le fusain se brisa et eclata en poussiere noire sur le papier. La feuille a dessin vint rouler en boule sur la moquette.
Clarisse etait de mauvaise humeur. On venait encore une fois de lui refuser ses croquis. Un styliste pretentieux lui avait signifie d’un ton poli et condescendant que les modeles etaient trop charges, trop fous, trop voyants. Toujours trop ! Elle avait raccroche le telephone sans un mot. A quoi bon expliquer ?
Dans la cuisine, elle remplit une petite casserole d’eau minerale et contempla la vapeur qui fuyait vers le plafond. Elle imagina d’emblee une chemise de nuit transparente et brumeuse avec laquelle il ne faudrait surtout pas dormir. L’eau dans la casserole s’evaporait. Le fond commencait a noircir. La boite de the etait vide.
On me refuse tous mes dessins, je n’ai plus d’argent, j’ai fui mon dernier amant et dans deux ans, j’aurai trente ans. Merde ! pensa-t-elle.
Clarisse vivait en equilibre. De petits emplois en chomage, d’amours fades en aventures mediocres, de solitude en revolte, elle se laissait deriver a travers le temps. Si elle avait l’habitude des rebuffades et de l’incomprehension d’autrui, elle n’en ressortait pas moins, a chaque fois, un peu plus meurtrie. Mais a present, depuis son sejour dans une clinique psychiatrique, elle avait conscience du danger. Elle ne parlait jamais de cette parenthese douloureuse.
Depuis, Clarisse avait decide de vivre enfin. Jamais elle n’avait eu l’intention de mourir, oh non ! Son corps seul avait lache. Son inconscient, ce salopard d’inconscient, s’etait amuse a detruire cette ravissante enveloppe charnelle qui lui servait de robe a vivre.