Auteur : Anne Lamy | Michel Niezborala
Date de saisie : 18/04/2008
Genre : Sociologie, Societe
Editeur : Milan, Toulouse, France
Collection : Declic de soi
Prix : 12.50 / 81.99 F
ISBN : 978-2-7459-2898-6
GENCOD : 9782745928986
Sorti le : 11/10/2007
- Les presentations des editeurs : 18/04/2008
Le travail occupe un tiers de notre vie.
Mais tient-il vraiment toutes ses promesses ? Mauvaise ambiance entre collegues, urgences, manque de reconnaissance : les sources de stress sont nombreuses. Il est temps de prendre conscience que ce mal-etre n’est pas une finalite. Ce n’est pas votre faute si vous avez du mal a suivre la cadence. Il n’est donc pas trop tard pour avoir ce ” Declic de soi “, qui vous permettra d’evaluer votre rapport au travail.
En identifiant ce qui vous convient et ce qui vous malmene, vous serez enfin pret a engager le dialogue avec vos collaborateurs et a faire changer les choses.
Qu’est-ce qui vous stresse le plus au travail ?
Hommes et femmes sont-ils egaux devant le stress ?
Votre travail a-t-il encore un sens ? Respecte-t-il votre ethique ?
Qu’attendez-vous de votre travail ?
Moi et les autres : quelle est ma place dans le collectif ?
Pourquoi tant de violence en milieu professionnel ? Et tant de suicides ?
Quand on n’en peut plus, a qui parler ? Faut-il partir ou rester ?
Le docteur Michel Niezborala est medecin du travail et epidemiologiste. Il est specialiste du stress au travail et a collabore a de nombreuses enquetes sur le sujet.
Anne Lamy est journaliste et coauteur de plusieurs ouvrages dont Un seul parent a la maison et Reussir la garde alternee aux editions Albin Michel.
- Les courts extraits de livres : 18/04/2008
POURQUOI LE TRAVAIL EST-IL DEVENU SI DUR ?
Le monde du travail du XXIe siecle n’a pas grand-chose a voir avec celui que nos parents ont connu. Pas d’angelisme excessif : il y a cinquante ans, certains metiers etaient epuisants ou payes une misere. Mais le travail ne devorait pas autant l’energie psychique des salaries. Et les mots flexibilite, mondialisation ou autonomisation des travailleurs n’etaient pas encore en vogue. Comment en est-on arrive la ?
Quand le chomage et la precarite menacent
Quand on a un travail, on s’y accroche. Les chiffres le rappellent chaque jour : avec pres de 2 millions de chomeurs en France et un taux de chomage autour de 9 %, on reflechit a deux fois avant de raler sur des conditions de travail inacceptables. Parce qu’il y a besoin de deux salaires pour faire vivre la famille.
Et parce que dans notre societe ou le travail occupe une place centrale, le chomage n’est pas seulement un temps ou l’on recherche activement un emploi. C’est aussi une periode douloureuse pendant laquelle on se sent exclu de la marche de la societe. La nouvelle donne, desormais, c’est que tout le monde est expose a ce qui ne concernait, autrefois, que les travailleurs les plus fragiles, les plus precaires ou les moins qualifies. Cadres, CDI, surdiplomes, personne n’est a l’abri d’un plan de restructuration aboutissant a on a fait ce qu’on a pu pour defendre votre poste, mais le management en a decide autrement. Cette menace, des millions de salaries l’ont integree. Lors d’une recente enquete portant sur ce qui pese le plus au travail (enquete VISAT, 2005), 80 % des salaries ayant peur de perdre leur travail vivaient cette situation comme particulierement difficile et penible, et ce meme quand ils etaient en CDI. Un palier a donc ete franchi : la peur d’etre mis a la porte suffit a faire accepter des conditions de travail qu’on aurait refusees avant.
La mondialisation et ses effets
A force d’en entendre parler chaque jour, nous integrons peu a peu l’idee d’une economie mondialisee ou la concurrence fait forcement rage puisqu’elle vient de partout, et notamment de pays qui ne respectent pas les memes regles sociales que nous. Face a la deferlante chinoise, aux plombiers polonais et autres concurrents aussi lointains que diabolises, les entreprises et les medias emploient volontiers un langage guerrier : il faut abattre son concurrent, exploser ses objectifs, maintenir ses positions. Les journaux decrivent la situation sur le front de l’emploi, comptant les victimes de cette mondialisation. Ce vocabulaire guerrier le martele : quand c’est la guerre, il y a les gagnants et les autres, restes sur le carreau. A chacun de choisir son camp. D’ailleurs, cette violence-la se retrouve au niveau individuel. Pour s’en sortir dans ce monde, tout salarie est expressement invite a donner le meilleur de lui-meme et a se depasser. Comme s’il integrait qu’a l’issue de ce combat il y aurait les survivants… et les autres.
Les nouvelles organisations du travail
Aujourd’hui, les entreprises ne prechent plus que la flexibilite, et pas seulement dans les usines ! Cette reorganisation du travail a deux consequences majeures : d’abord, elle oblige a une reactivite immediate vis-a-vis du client. La relation commerciale y gagne, c’est vrai, puisque le client est satisfait. Mais, pour ceux qui travaillent et interrompent en permanence ce qu’ils font pour satisfaire les clients, c’est epuisant.