
Auteur : James Meek
Traducteur : David Fauquemberg
Date de saisie : 00/00/0000
Genre : Romans et nouvelles – etranger
Editeur : Metailie, Paris, France
Collection : Bibliotheque ecossaise
Prix : 22.00 €
ISBN : 978-2-86424-607-7
GENCOD : 9782864246077
- Le choix des libraires : Choix de Jean-Baptiste Hamelin de la librairie LE CARNET A SPIRALES a CHARLIEU, France (visiter son site) – 27/03/2007
Haletant ! Dans la tradition des grands romans russes, James Meek, ecossais, livre une oeuvre foisonnante, envoutante. Siberie. 1919. Une terre abandonnee, une ville au bout du monde geree par des soldats tcheques au bout du rouleau, habitee par une secte religieuse ainsi qu’une jeune veuve. Les destins se croisent et s’etofferont avec l’arrivee d’un prisonnier evade du Jardin blanc, terrible bagne ou survivent les prisonniers dans des conditions effroyables. Samarin, l’evade, sera juge par un tribunal militaire fort arbitraire et y fera le recit de son evasion en compagnie d’un cannibale. James Meek signe dans ce recit d’evasion des pages exceptionnelles d’intensite dramatique.
Original, fort bien construit, inventif, ce roman decortique, entre dans l’ame humaine pour en extraire les pires sentiments. La violence humaine dans les relations surgit a chaque page. Le pire de chaque etre est mis en exergue. La peur est prenante. Ce roman est imprevisible.
- Le journal sonore des livres : Joachim Salinger – 26/04/2007
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Joachim Salinger – 26/04/2007
- Les presentations des editeurs : 25/01/2007
1919. Siberie. Le long de la voie du Transsiberien, Jazyk occupee par une legion tcheque, attend l’offensive des rouges. La ville est dominee par une secte religieuse sous la conduite de Balashov. Arrive Samarin. Il sort de la foret et raconte s’etre evade d’un bagne et etre poursuivi par un cannibale. Anna Petrovna, une jeune veuve, s’interesse a ce nouveau venu. Un shaman de la region est assassine et la peur et la folie s’abattent sur la ville. Le pervers capitaine Matula reve de fonder un royaume dans ce bout du monde glace, nomme un tribunal pour juger Samarin et affronte Mutz, le lieutenant plein d’humanite. Dans une grange piaffe un etalon noir. Les rouges arrivent.
Des personnages exceptionnels d’intensite et de grandeur. Et J. Meek combine avec un exceptionnel talent de conteur le charme des grands romans russes au rythme d’un thriller moderne.
Un roman de premier ordre et peut-etre suis-je en dessous de la verite.
Jim Harrison
Envoutant. […] Vraiment un grand livre.
Irvine Welsh, The Guardian
Le meilleur livre et le plus original que j’aie lu depuis des annees.
Louis de Bernieres
Best-seller en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, ce roman traduit dans 27 pays sera adapte au cinema par Johnny Depp.
James Meek est ne a Londres en 1962 et a grandi a Dundee. Grand reporter depuis 1985, il a vecu en Russie de 1991 a 1999. Il vit actuellement a Londres et collabore au Guardian, a la London Review of Books et a Granta.
- La revue de presse – Le Nouvel Observateur du 21 juin 2007
Certes, l’auteur, James Meek – l’Ecossais de Dundee ? – a ete grand reporter en Russie pendant huit ans. Cela n’explique cependant ni l’inspiration fulgurante ni le souffle de folie qui l’animent…
Chacun devoile a sa guise telle ou telle facette de sa personnalite et dissimule certains de ses actes. Le diable, jamais a court d’apparences, rode sans doute en ces immensites neigeuses qui serviront plus tard de decor aux goulags. Le roman de James Meek, qui sera bientot adapte au cinema par Johnny Depp, est une puissante reflexion sur la machine a detruire qu’est l’homme, dans sa folie sanguinaire comme dans sa quete d’inaccessible paradis.
- La revue de presse Christine Ferniot – Telerama du 9 mai 2007
Tout l’art de James Meek est dans ce melange d’horreur et de sentiment, d’histoire et de mythe. S’inspirant d’un fait reel, il decrit un minuscule empire en pleine deliquescence, cerne par la neige et la guerre. Cannibalisme, emasculation, massacres d’hommes et de chevaux, assassinat d’un shaman a trois yeux… : Meek ose tout, emporte par une ecriture explosive et un sens de la mise en scene qui glisse hardiment de l’epopee a l’intimisme. Un acte d’amour n’est pas simplement un hommage au roman russe, mais une oeuvre a la croisee des genres : formidable recit d’aventure en rouge sang, thriller ou les criminels peuvent etre des idealistes, oeuvre historique et philosophique qui s’interroge sur le sens du sacrifice.
- La revue de presse Tristan Savin – L’Express du 19 avril 2007
N’hesitons pas a le proclamer : voici le premier western russe. Docteur Jivago revisite par le lieutenant Blueberry. Ou Au coeur des tenebres adapte par John Ford. La taiga a remplace le territoire navajo; le Transsiberien de Cendrars, le petit train de Durango… On comprend pourquoi Un acte d’amour fut encense par Jim Harrison lors de sa publication aux Etats-Unis – et aussitot preempte pour le cinema par Johnny Depp. Ecrit par l’ancien correspondant du Guardian a Moscou, ce roman d’aventures renouvelle le genre. Resultat : 200 000 exemplaires ecoules dans ses 27 traductions !
- La revue de presse Maryline Desbiolles – Liberation du 22 mars 2007
Maniere de voir, en effet. Le livre est decoupe, non pas en chapitres, mais en sequences, James Meek connait le cinema. Sequences dont j’aime les titres, eux aussi secs et amples : Samarin, Mutz, Anna Petrovna, car le livre entonne avec l’apparition des personnages, et puis Le fleuve, Dedans, Dehors, ou Le paradis obscur. Le champ s’est elargi, mais les personnages, leurs turbulences, leur solitude, se dessinent avec precision sur le blanc de la Siberie…
L’ecriture de Meek est-elle pour autant entierement du cote des evenements qui arrivent ? Ce serait oublier les chevaux qui transportent le recit, leur irruption merveilleuse et leur mort poignante dans les combats sanglants des hommes ; et surtout la presence lancinante du shaman qui ne porte pas d’autre nom que Notre-Homme, le shaman borgne et voyant, comme peut-etre, secretement, tout homme. A la fin sa depouille et celle du cheval enveloppees d’ecorce de bouleau se balanceront dans le vent a la cime d’un meleze : honneur aux morts qu’ Un acte d’amour, l’ecriture ardente de ce roman visionnaire, tout entier ample et sec, somme de ne pas disparaitre et plus encore de se metamorphoser.
- La revue de presse Andre Clavel – Lire, mars 2007
Tous les quatre ont un point commun : ils croient a l’amour, mais les definitions qu’ils en donnent divergent tragiquement… C’est sur ce dramatique malentendu que repose le roman, ou l’on decouvre tour a tour une meditation sur la confusion amoureuse, une fresque politique, un tableau d’un empire dechire et, surtout, une autopsie des trois grandes maladies de la civilisation – la guerre, le terrorisme et le fanatisme. Sans doute tres influence par les grands classiques russes, Dostoievski en tete, Meek surprend par l’intensite philosophique de ses analyses. Tout en restant un intarissable conteur.
- La revue de presse Franck Nouchi – Le Monde du 2 mars 2007
Et si l’on pense parfois a Au coeur des tenebres de Joseph Conrad ou a Apocalypse Now, l’adaptation cinematographique qu’en fit Francis Ford Coppola, a d’autres moments, ce sont davantage des passages du Docteur Jivago de Pasternak ou d’Une journee d’Ivan Denissovitch de Soljenitsyne qui reviennent en memoire. Magnifiquement ecrit (et remarquablement traduit par David Fauquemberg), ce “roman russe” se lit d’une traite a la maniere des grands thrillers anglo-saxons…
Roman d’action captivant, recit historique, reflexion politique, Un acte d’amour est aussi un livre hante par l’enigme du sentiment amoureux. Amour entre deux individus – tandis qu’Anna cherche a comprendre ce qui a pu defaire l’amour que son mari avait pour elle, Mutz, au moment de partir enfin pour Prague, comprend qu’il lui manquera toujours quelque chose pour plaire a Anna – mais aussi l’amour de Dieu – Balachov, qui se prend pour un ange, voudrait se convaincre de l’existence d’un amour superieur, veritable, plus grand que les individus…
- La revue de presse Bruno Corty – Le Figaro du 1er mars 2007
L’histoire se deroule dans la Siberie de 1919. Depuis deux ans, le pays vit a l’heure de la Revolution, et les Russes blancs, fideles au tsar, sont en train de perdre la partie face aux rouges de Lenine et Trotski…
Roman historique (le premier, sans doute, a evoquer le destin de la Legion tcheque), roman d’aventure, thriller, bande dessinee (on pense a Corto Maltese en Siberie), Un acte d’amour est un formidable hommage au grand roman russe, qui, de Tolstoi a Pasternak, a fait rever des generations de lecteurs. Meek est un conteur hors pair. Il a le sens de l’image et son livre regorge de scenes chocs, des charges de hussards aux scenes de castration. On peut le lire comme un excellent suspens mais aussi une belle reflexion sur ces formes d’amour, de Dieu, des autres, de sa patrie, qui conduisent au sacrifice.
- Les courts extraits de livres : 25/01/2007
La mere d’Anna etait terrifiee, bien au-dela des larmes, par la colere de sa fille.
La silhouette etait celle d’un policier. Il demanda a Anna comment elle pensait qu’une jeune fille puisse se promener seule en ville avec un appareil photo et se meler a la vermine la plus vile, la plus indecente et la plus deloyale a l’insu des autorites. Il ajouta que seuls des efforts surhumains de sa part avaient permis de substituer la simple destruction de l’appareil a une arrestation, un proces et un exil plus que probable.
Au cours de la nuit, quand tout le monde fut couche, Anna sortit dans le noir avec une lanterne. Quatre heures durant elle chercha dans la cour la plaque sur laquelle etait imprimee l’image du cavalier. Elle ne la trouva pas. Elle ramassa le mecanisme qui controlait l’ouverture de l’appareil et l’emporta avec elle dans son lit, ou elle passa une partie de la nuit a tendre vers la lune l’iris metallique. Elle en deployait les rabats, les refermait, si bien que tour a tour elle tenait entre ses doigts un intense point lumineux puis, l’instant d’apres, distinguait la surface du satellite dans ses moindres details.
Trois ans plus tard, Anna et le hussard se marierent. Le banquet des noces se tint dans une clairiere a l’oree de la ville ou les officiers du regiment rivaliserent d’adresse devant les invites, ramassant au grand galop des foulards poses sur le sol, chevauchant debout sur leur selle, tranchant d’un coup de sabre des melons poses en equilibre sur une perche.
En fin d’apres-midi, le colonel du regiment confia a Anna :
– Madame, votre mari est un cavalier-ne. Il monte a cheval comme ces Tartares qu’on attachait a califourchon sur des poneys avant meme qu’ils ne sachent marcher. Il manie le sabre mieux qu’aucun soldat de la garde. Les recrues le suivront les yeux fermes. Pourtant, je me demande si vous ne seriez pas capable de le persuader d’epouser une autre carriere. Ce serait chose aisee pour une femme de votre beaute. Je ne voudrais pas etre contraint de l’emmener a la guerre.
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