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Un destin asiatique

Auteur : Gwendolyne Chabrier

Date de saisie : 30/11/2006

Genre : Romans et nouvelles – francais

Editeur : Rocher, Monaco, France

Collection : Esprits libres

Prix : 18.00 / 118.07 F

ISBN : 978-2-268-05993-8

GENCOD : 9782268059938

Sorti le : 23/11/2006

  • Les presentations des editeurs : 16/09/2008

Sabrina, enfant precoce et entetee, nee dans les annees cinquante d’une mere membre du tout New York et d’un pere alcoolique, se debat dans les meandres de cette famille tres riche mais dysfonctionnelle.
Ses uniques confidents sont ses peluches et ses animaux de compagnie, jusqu’a ce que Didi, son aristocrate britannique de beau-pere fasse son entree.
Une annee avec Didi en Birmanie est synonyme de revelation pour Sabrina, qui est initiee au Bouddhisme et s’epanouit dans la culture spirituelle de Rangoon, a l’oppose de sa vie en Amerique, banale et solitaire.
L’idylle prend fin beaucoup trop vite.
Plus tard, Sabrina retournera brievement dans une autre region d’Asie, en tant que jeune maman, ce qui aura des consequences tragiques et ameres.
Cependant, restee fidele a une prediction, survenue pendant son premier sejour en Birmanie, sa determination a se souvenir du peuple birman et a l’aider – par extension, a aider son amie d’enfance Aung San Suu Kyi, devenue le leader menace du mouvement democratique de Birmanie – demeure inalterable.

Une juxtaposition fascinante des cultures de l’Est et de l’Ouest, ecrite avec l’authenticite de quelqu’un qui a vu le meilleur et le pire des deux.

  • Les courts extraits de livres : 16/09/2008

A mon tour, comme maman quelques annees plus tot, je debarquai a Heathrow. Nous allames chez des amis de mon beau-pere, Didi, le neveu de Lord Mountbatten, a Eton Square dans une maison elegante mais d’un raffinement different de celui que j’avais vu en France et en Italie l’ete precedent. Chez ces amis, je trouvai l’ambiance confortable, chaleureuse et rassurante, ce qui etait typiquement anglo-saxon. Pendant la semaine que nous passames chez eux avant notre depart pour la Birmanie, Didi alla quasiment tout le temps avec ses amis dans ses deux clubs, le Boodles et le Whites. Les clubs, pour lui comme pour toute une elite anglaise, etaient et sont restes des forteresses impenetrables et indestructibles. Apres m’avoir presentee a la reine et au roi, il me laissa dans les jardins de Buckingham Palace afin que je puisse y retrouver Charles, Anne d’Angleterre et les autres enfants. Je me rappelle que le jardin etait plante d’arbres qui annoncaient l’arrivee de l’automne. Au milieu de leur feuillage legerement jaunatre, je vis des maisons en bois avec des echelles. Chaque enfant de la famille royale avait sa propre maison. Charles, courtois et gentil, tout le contraire de Dunster, me prit par la main et me fit visiter les differentes maisons perchees dans le ciel, entre les branches.
Tu as grandi depuis la derniere fois que je t’ai vue a New York.
– Je mesure soixante-dix centimetres et deux millimetres.
– Quand tu seras plus grande, peut-etre que je t’epouserai.
– Ou vivrons-nous ?
– Ici. Il n’y a pas le choix.
– Je prefere la France.
– De toutes facons, je serai oblige de me marier avec une Anglaise, mais je te prendrai comme maitresse !
– Ce sera mieux ! Charlie, tu es charmant, mais je te trouve triste.
-Mon pere vient de m’apprendre qu’il m’enverra a Gladstone quand je serai plus grand. Je serai oblige de me lever tous les matins a cinq heures, de faire du jogging avec les autres garcons et de prendre apres des douches froides en plein hiver. Je suis trop habitue au confort.