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Un doux parfum de mort

Auteur : Guillermo Arriaga

Traducteur : Francois Gaudry

Date de saisie : 18/01/2008

Genre : Policiers

Editeur : Points

Collection : Roman noir

Prix : 6.50 / 42.64 F

ISBN : 978-2-7578-0646-3

GENCOD : 9782757806463

Sorti le : 03/01/2008

  • Le choix des libraires : Choix de Christophe Dupuis de la librairie ENTRE-DEUX-NOIRS a LANGON, France – 18/01/2008

A Loma Grande, bourgade du Mexique profond, on retrouve une gamine, nue et morte, poignardee dans le dos. Comme on l’a vue quelques fois dans son magasin et qu’on ne sait pas qui c’est, on la baptise “la fiancee” de Ramon Castanos”… Le pauvre aimerait bien dire que ce n’est pas le cas, qu’il ne l’a croisee que deux ou trois fois, mais comme il en etait secretement amoureux et que personne ne comprendrait ca, il n’ose pas l’avouer… C’est pourquoi, une fois les parents retrouves, il se retrouve oblige de venger la petite, c’est-a-dire, tuer son assassin…
“Rien a Loma Grande ne se resolvait de maniere nette et directe, pas meme un crime”… Portrait d’un Mexique profond (voyez l’embarras des mexicains qui n’ont pas de morgue pour conserver le cadavre), ou le delegue communal represente l’autorite mais pas la police, ou les “rurales” (gendarmerie rurale) “ne sont pas des mauvais bougres, pas plus que des bons, juste des policiers et cela suffisait pour les eviter”, “Un doux parfum de mort” est une chronique epicee des moeurs locales, qui ne manque pas d’humour (admirez les passages avec les evangelistes). L’histoire, amorale, est bien troussee, les personnages ne manquent pas de caractere… vivement la traduction des autres romans de Guillermo Arriaga.

  • Les presentations des editeurs : 15/01/2008

Un bled perdu au Mexique, un cadavre de jeune fille, un assassin trop malin pour se faire pincer et un innocent a qui on fait endosser le crime. Les villageois reclament le prix du sang, mais les flics sont trop pourris pour agir. Malgre lui, un brave garcon est pousse a jouer les vengeurs… Un conte d’amour et de mort, un vaudeville sanglant arrose de tequila.

Elle etait bien jeune pour mourir.

Guillermo Arriaga est ne en 1958 a Mexico. Ses romans L’Escadron Guillotine, Un doux parfum de mort et Le Bison de la nuit ont connu un enorme succes. Il est egalement le scenariste de plusieurs films celebres dont Trois Enterrements et Babel.

Arriaga s’amuse, alignant les portraits les plus savoureux, passant du melodrame aux scenes hilarantes.

Lire

  • Les courts extraits de livres : 15/01/2008

ADELA

Ramon Castanos epoussetait le comptoir quand il percut au loin un cri aigu. Il tendit l’oreille et ne discerna que la rumeur de la matinee. Il pensa qu’il s’agissait d’une de ces nombreuses gelinottes qui peuplaient le bois. Il poursuivit sa besogne. Il s’appretait a nettoyer une etagere lorsque le cri jaillit de nouveau, cette fois proche et clair. Suivi d’un autre et d’un troisieme. Ramon delaissa l’etagere et, d’un bond, sauta par-dessus le comptoir. Il sortit pour voir ce qu’il se passait. On etait dimanche, de bon matin : personne, alors que les cris se repetaient, de plus en plus frenetiques. Il remonta la rue et distingua a quelque distance trois enfants qui couraient en braillant :
– Y’a une morte ! Y’a une morte !
Ramon s’avanca vers eux, en arreta un tandis que les deux autres s’egayaient dans le village.
– Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il.
– On l’a tuee ! On l’a tuee ! brama le gamin.
– Qui ? Ou ca ?
Sans repondre le garcon repartit dans la direction d’ou il etait venu. Ramon le suivit. Ils s’elancerent le long du sentier qui conduisait a la riviere jusqu’a ce qu’ils debouchent dans un champ de sorgho.
– La ! s’exclama l’enfant en sursautant, et il pointa l’index vers la lisiere du champ.
Le cadavre gisait dans les sillons. A pas lents Ramon s’approcha, le coeur battant. La femme etait nue, allongee sur le dos, baignant dans une flaque de sang. Il la regarda et ne put la quitter des yeux. A seize ans il avait souvent reve de contempler une femme nue, mais il n’avait jamais imagine que ce serait dans ces conditions. Avec plus d’etonnement que de luxure ses yeux parcoururent la peau douce et inerte : c’etait un corps jeune. Les bras etires vers l’arriere et une jambe legerement repliee, la femme paraissait dans l’attente d’une etreinte finale. L’image le troubla. Il deglutit et respira profondement. Il percut l’arome douceatre d’un parfum floral bon marche. Il eut envie de tendre la main a la femme, de la relever et de lui dire d’arreter de faire semblant d’etre morte. Mais elle restait nue et immobile. Ramon ota sa chemise – sa chemise du dimanche – et en couvrit le corps du mieux qu’il put. En s’approchant du visage, il la reconnut : c’etait Adela, et on l’avait poignardee dans le dos.

Guide par d’autres enfants, un attroupement de curieux arriva. Ils deboucherent du sentier en vociferant et faillirent trebucher sur le cadavre. Le spectacle de la mort leur cloua le bec. Ils firent cercle en silence. Certains scruterent la morte a la derobee. Ramon se rendit compte que le corps montrait encore sa nudite. Il coupa de ses mains des tiges de sorgho et couvrit les parties qui restaient exposees. Les gens l’observerent etonnes, comme des intrus s’immiscant dans un rite prive.
Un homme gros et grisonnant se fraya un passage. C’etait Justino Tellez, le delegue communal de Loma Grande. Il s’arreta un instant sans oser franchir le cercle qui entourait Ramon et la morte. Il aurait prefere rester en marge, comme un simple participant de la petite foule. Mais il representait l’autorite et devait donc intervenir. Il cracha par terre, fit trois pas en avant et echangea quelques mots avec Ramon que personne n’entendit. Il s’accroupit pres du corps et souleva la chemise pour voir le visage.
Le delegue examina le cadavre pendant un long moment. Apres quoi il le couvrit de nouveau et se redressa avec difficulte. Il fit claquer sa langue, sortit un mouchoir de la poche de son pantalon et epongea la sueur qui degoulinait sur sa figure.
– Allez chercher une charrette, ordonna-t-il, il faut la ramener au village.

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