Un ete niortais

1) Qui etes-vous ?
Herve GAUTIER, ne en 1947, recent retraite, arrive a Niort [79] par hasard, j’y habite depuis plus de trente ans.

2) Quel est le theme central de votre livre ?
Il s’agit de la ville de Niort (79) mais c’est aussi une intrigue policiere qui s’y deroule.

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre livre, laquelle choisiriez-vous ?
“Pourtant les femmes m’emeuvent toujours par le besoin qu’elles ont d’etre belles” p. 260

4) Si votre livre etait une musique, quelle serait-elle ?
Ce serait une chanson d’amour.
Je fais reference tout au long de ce roman a la chanson “A la Claire Fontaine” et chacun de mes “romans a enigme” comporte une discographie.

5) Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorite ?
Je souhaiterais surtout parler avec eux du phenomene de l’ecriture, de l’inspiration, de la creation, de la naissance et de la vie des personnages de roman.

Herve GAUTIER

UN ETE NIORTAIS

Enquete a suspens dans les rues de Niort

Rien ne predisposait Francois Gabriel, obscur employe d’une entreprise niortaise, quinquagenaire solitaire, celibataire endurci, amoureux de sa ville, de son quartier de la colline Saint-Andre, de son chat et de la beaute des femmes dont il est un fervent admirateur mais peu le complice, a etre mele a une affaire policiere qui allait le conduire en prison et bouleverser cette saison estivale qui menacait d’etre semblable aux autres.
A travers le regard croise de plusieurs personnages, le lecteur est invite a revisiter la ville de Niort et ses alentours, a suivre les rebondissements de cette intrigue qui ont bien failli etre fatals a Gabriel dont la naivete n’a d’egale que la discretion.

Herve GAUTIER, ne a La Rochelle en 1947, travaille et vit a Niort depuis de nombreuses annees. Auteur de poemes, nouvelles, romans, romans a enigme dont beaucoup ont pour cadre la ville de Niort.

Niort, juillet 2004

Je descends comme chaque fin d’apres-midi apres mon travail m’asseoir quelques instants sur un banc en bas de la Place de la Breche. Ce n’est pas dans le petit parc qui la domine, les statues y sont maculees de peinture et seuls des passants presses le traversent. En soiree il reste parfois des joueurs de boules qui profitent des heures encore chaudes de l’ete.

On est loin des mots du poete :

Ce superbe jardin, par son site enchante
Attire le regard charme du promeneur
Qui d’un oeil curieux peut dominer la place
Sur laquelle parfois en grand nombre l’on passe

Je choisis mon banc, toujours le meme. Il n’y a jamais personne pour s’y asseoir, les gens courent toujours ou preferent les cafes non loin de la. J’aime m’y reposer parce que je vois les passants, mais de loin. L’agitation de la ville me plait, en revanche, je n’aime guere y participer et quand je rentre chez moi, a pied, sur la colline Saint-Andre, c’est toujours par les petites rues.