
Auteur : Antoine Chainas
Date de saisie : 03/04/2008
Genre : Policiers
Editeur : Gallimard, Paris, France
Collection : Serie noire
Prix : 21.00 / 137.75 F
ISBN : 978-2-07-078637-4
GENCOD : 9782070786374
Sorti le : 07/02/2008
- Le choix des libraires : Choix de Christophe Dupuis de la librairie ENTRE-DEUX-NOIRS a LANGON, France – 27/03/2008
D’un cote, le major Paul Nazutti, la cinquantaine, qui n’aime rien ni personne (et on le lui rend bien). Qui traque les pedophiles, les tueurs d’enfants, les pervers… toute cette lie de l’humanite a ses yeux. Nazutti qui epuise ses collegues, qui enfreint perpetuellement la loi dans ses enquetes (mais la loi c’est lui dirait-il), qui n’en fait qu’a sa tete (la faim justifie les moyens), et dont les arrestations sont mouvementees et les suspects souvent “marques”.
A ses cotes, le jeune Andreotti “qui, aujourd’hui, casse, humilie, amer, reprenait du collier”. Andreotti qui va faire equipe avec Nazutti, Nazutti qui a demande a travailler avec lui, allez savoir pourquoi et bon courage comme diraient ses collegues.
De l’autre cote, Rose Berthelin, qui a perdu sa fille des annees plus tot, qui considere que c’est sa faute, qui s’en veut, qui a tout perdu, mari, ambitions professionnelles, famille, amis… et qui vegete, sacrement mal en point. Rose qui recoit anonymement des poemes d’un tueur d’enfant, tueur d’enfant traque par Nazutti, tous ces destins vont se croiser, pas pour le meilleur, plutot pour le pire.
“Il se rendait compte qu’avec l’age, ce rituel, l’effet que lui produisaient ces pensees marchaient moins bien. Peut-etre qu’il s’habituait. Que, lentement, lui aussi il rentrait dans le rang. Que, sans s’en apercevoir, il devenait une de ces horreurs decerebrees qu’il haissait tant. Oui, c’est ca : peut-etre qu’il etait en train de devenir ce qu’il haissait. Il etait en train de se rendre, d’abandonner. Ou de virer dingo. Il ne savait pas. Il n’avait d’ailleurs jamais eu aucune certitude. Juste cette rage, radicale, integrale, chaleureuse, qui, petit a petit, avait grignote tout l’espace autour de lui.”
Versus, “n’est pas une enquete qu’on mene ! C’est une saloperie de chemin de croix qui se termine pas.” Centre sur le personnage de Nazutti, hors normes, a la puissance animale, detestable mais forcant a l’empathie, ce deuxieme roman d’Antoine Chainas ne laisse pas insensible. C’est noir, fort, puissant, dechirant, derangeant, a la force d’evocation particuliere. Une prouesse litteraire (quel style !) de plus de 500 pages qui pousse, qui dechire et vous emmene sur les traces et dans les meandres brouillees de Nazutti et dont la lecture vous poursuit pendant un bon bout de temps (c’est un peu galvaude comme appreciation, mais c’est vraiment cela).
- Les presentations des editeurs : 04/04/2008
Si le major Paul Nazutti n’a pas la reputation d’etre un tendre, c’est qu’il est en guerre. En guerre contre les tueurs d’enfants, les satyres, les pervers. Une guerre sans merci qui s’est etendue, dans son esprit, a tous et a toutes. Une guerre contre le monde entier.
Mais combien de temps peut-on vivre ronge par la haine ?
C’est ce qu’Andreotti, jeune inspecteur idealiste, va decouvrir a ses depens, tandis qu’au sortir d’une affaire longue et douloureuse il reprend du service aux cotes de Nazutti.
Rose Berthelin, quant a elle, a tout perdu. Sa fille, son mari, ses amis, sa famille. Elle trouvera la force, lentement, de se reconstruire et de dompter ses propres demons. Le passe ressurgira en force un jour, tandis qu’elle croyait avoir trouve la paix, sous la forme de lettres anonymes. Jusqu’au bout, cette fois, Rose devra reprendre son combat. Et retrouver, peut-etre, la lumiere qui vient d’ou on ne l’attend pas….
- La revue de presse Baptiste Liger – L’Express du 3 avril 2008
Qui assassine ces bourreaux d’enfants ? Dans un sud de la France quasi irreel, la chasse a l’homme est lancee, et personne n’en sortira indemne. Le lecteur non plus, qui vit la une experience assez destabilisante : a chaque page, il frole le Mal absolu et s’identifie a un heros qui deborde de haine pure. C’est peut-etre pour que vous vous interrogiez en creux sur votre propre morale, souligne Chainas. Sans me comparer a Michel Foucault, en explorant les marges, je cherche avant tout a parler de la societe dans sa globalite et des normes qu’elle construit. Des lors, faudrait-il voir en Versus une libre adaptation de Surveiller et punir, revue et corrigee par l’esprit pulp ?
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