Auteur : Cecile Guilbert
Date de saisie : 20/02/2008
Genre : Arts
Editeur : Grasset, Paris, France
Prix : 25.90 / 169.89 F
ISBN : 978-2-246-73311-9
GENCOD : 9782246733119
Sorti le : 20/02/2008
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- Les presentations des editeurs : 08/06/2009
Qui etait vraiment l’artiste americain d’origine tcheque nomme Andy Warhol (1928-1987) ? Un prophete ? Un imposteur ? Un monstre ? Un cretin ? Un sage ? Un theologien paradoxal ? Le plus veridique artiste du XX? siecle ? Il se pretendait lui-meme machine, surface ou miroir : c’est dire que toute enquete a son sujet se revele perilleuse. Et c’est ce peril (d’extase ou de denigrement) que Cecile Guilbert a su magnifiquement conjurer ici. Car ce livre prend a revers tout ce qui a pu deja etre dit ou ecrit sur l’illustre peintre-photographe-ecrivain-mannequin que fut Andy Warhol. C’est un Tombeau – au sens de genre litteraire – qui lui est ici dresse : son obsession de la mort s’y prete, ainsi que le triomphe contemporain du nihilisme. De ce catholique militant et pratiquant, Cecile Guilbert propose une contre-expertise toute de fragments et de subtilite warholienne. Ni biographie, ni essai, ce texte, aussi paradoxal que Warhol lui-meme, s’attache a eclairer toutes les dimensions d’une oeuvre kaleidoscopee. Sa table des matieres comporte vingt chapitre fonctionnant comme autant de pierres tombales et qui, tous ensemble, ressuscitent un Warhol opportuniste, cynique, superficiel, mondialise – et genial.
Cecile Guilbert est essayiste, romanciere et critique litteraire. Elle a deja publie Saint-Simon ou l’encre de la subversion, Pour Guy Debord, Le Musee national et L’Ecrivain le plus libre, essai biographico-fictionnel consacre a Laurence Sterne.
- La revue de presse Sebastien Lapaque – Le Figaro du 3 avril 2008
Essayiste et critique litteraire, auteur d’etudes consacrees a Saint-Simon, Guy Debord et Lawrence Sterne et d’un beau roman Le Musee national, Cecile Guilbert est une creature du monde d’avant, un esprit allergique au cloisonnement de l’art et du savoir…
A la fois ecrivain, mannequin, plasticien, journaliste, cineaste, provocateur, agitateur et createur de lui-meme, l’artiste que Cecile Guilbert nous donne a connaitre echappe a l’exces d’honneur que lui accorde l’hyperbourgeoisie naturellement snob et a l’indignite que lui reserve le clerge intellectuel. C’est le dernier baroque, defiant la nuit de la fin de l’histoire a coups d’eclaboussures criardes de jaune, de vert, de rouge, de mauve.
- La revue de presse Marc Lambron – Le Point du 6 mars 2008
A quoi joue donc Warhol ?
Cecile Guilbert avance des reponses en un livre lui-meme compose comme un acte warholien, avec des graffitis, des slogans, des placards, des photos, autant d’arborescences qui viennent appuyer un remarquable texte d’essayiste…
Warhol tint a rencontrer en 1980 le pape Jean-Paul II, qui avait comme lui survecu a un attentat. Cecile Guilbert compare ces curieuses asceses a des motifs de la pensee chinoise : provoquer le vide dans l’espace interieur, puis laisser entrer les bruits de l’exterieur, d’abord intrusifs, mais bientot incorpores. En accueillant largement les signes du monde qui vient, Andy aurait ainsi warholise ce monde-il l’aurait signe. Acceptant d’en etre le produit, il en serait devenu l’auteur. Serions-nous tous warholiens sans le savoir ? Si Dieu est mort, c’est peut-etre un peintre a perruque, officiellement decede dans une clinique de New York en 1987, qui en a ramasse le pinceau.
- La revue de presse Nathalie Crom – Telerama du 5 mars 2008
La fine demonstration de Cecile Guilbert se nourrit d’une frequentation intime de l’oeuvre et des nombreux ecrits de Warhol, n’oublie pas sa biographie, et surtout s’autorise des rapprochements improbables mais terriblement feconds (Warhol et la figure du pape, Warhol et Bret Easton Ellis, Warhol et Proust, Kafka et Lao-tseu…) qui mettent au jour la vision de l’artiste, son empreinte. Cette reflexion, l’auteur la deploie au fil d’un ouvrage qui tient autant de l’essai que du livre-objet, merveilleusement compose et mis en page, et d’une elegance folle. Ludique et brillantissime.
- La revue de presse Harry Bellet – Le Monde du 22 fevrier 2008
Au fond, Cecile Guilbert pose ici des questions proches de celles qui animaient son etude sur Sterne : est-il possible d’etre une star, une vedette des medias, et d’avoir du genie ? La reponse ne va pas de soi, et l’auteur doit convoquer des sources rarement utilisees a propos de Warhol : l’expressionnisme allemand, par exemple, celui du cinema de Wiene ou de Lang. Ou encore Confucius, et Lao-tseu. La fragilite des temoignages est aussi utilisee comme une arme, desopilante dans la succession des cinquante-six phrases de differents proches a propos de Warhol, et qui toutes se contredisent. Bref, “sujet superficiel, leger, frivole ? Bien sur, et donc d’une profondeur generalement insoupconnee…”, note Guilbert a propos des parties que hantait Warhol : en verite, c’est l’homme meme, dans toute sa complexite, et ses savoureuses contractions.